Chapitre 4

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Point de vue d'Alleb

Je me réveille en sursaut. J'ai rêvé à mon passé, à mon père et à June. Je me sentais revenue à mes six ans.

Je me levai et descendis en bas. Marguerite était là, le sourire aux lèvres.

— Veux-tu quelques chose à manger?

— Avec plaisir, merci.

Je déjeunai et soudain, un mauvais pressentiment me comprima la poitrine. Je l'ignorai pourtant et me concentrai sur mon assiette.

Carter fini par descendre au moment où je prenais ma dernière bouchée.

Il mangea pendant que je retournais prendre un bain dans la source.

Sur le chemin de retour vers l'auberge — qui n'était vraiment pas long — je vis une silhouette encapuchonné.

Je me précipitai dans l'auberge. Marguerite avait dû fermer, car je ne vis que Carter.

On cogna à la porte.

— Viens le mollusque!

Il me suivit et nous nous cachâmes sous une table.

— Qu'est-ce qu'il y a?

La silhouette entra.

— Ce ne serait pas...?

— Tait toi, mollusque gluant! chuchotai-je.

La silhouette se retourna et je reconnue parfaitement ses grands yeux bleus.

Le jeune homme était si près de nous.

— Allez, ma belle! Montre toi!

Je hais quand il m'appelle comme ça. Il enleva son capuchon et je fus frappé par sa beauté. Je me ressaisi assez rapidement.

— Je ne te ferai pas de mal... continua-t-il.

Quoi?! Il ose dire ça après avoir estropié celui qui était comme mon père?!

Je bondis hors de ma cachette et lui sautai dessus.

Il me laissa le frapper un instant, puis, il attrapa mes poignets et me plaqua contre le mur.

— Comme on se retrouve, ma belle! Je ne t'ai pas trop manqué?

Son sourire narquois m'enrageait. Je lui crachai au visage.

— Tss-tss-tss... Ce n'est pas gentil, ça! Alors, quel est ton petit nom?

Il s'essuilla le visage sans pour autant me lâcher. Voyant que je ne répondrais pas, il soupira.

— Ok... tu crois vraiment que je ne connais pas ton nom? Je le sais parfaitement, Alleb, et il est très beau suivit de mon nom de famille.

— Espèce d'ordure!!!

— Tu ne trouves pas? Alleb Hayle... je trouve ça magnifique, moi!

Il approcha son visage du miens. Ses yeux bleus brillaient et je ne savais pas comment interpréter ça. Je s'entais son souffle s'abattre sur mon visage. Je pris une grande inspiration. Ce jeune homme sentait bon... une odeur de sapin et d'herbe fraîchement coupée. Je sentis ses lèvres se poser sur la peau de mon cou et je frémis. Ce contacte me ramena à la réalité.

Enchaînée [PREMIER JET]Where stories live. Discover now