Chapitre 16

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Quel doux réveil! Quel douce nuit! Les jours où je dors aussi bien se compte annuellement sur les doigts d'une main... une main estropié d'au moins un doigt.

Alleb remuait contre moi, encore endormie. Bon sang ce que l'envie de l'embrassé était pesante!

Mais tu veux qu'elle t'embrasse. Tu veux attendre, attendre qu'elle te donne son premier baiser.
Je le sais!

Je resserrai un peu plus mon étreinte sur son corps. Elle poussa un petit soupir de satisfaction tout et se blottissant contre mon torse.

Ma gorge s'assécha et je su que si je parlais, ma voix serait rauque. Très rauque.

Je l'observai se réveiller en douceur.

— Bon matin, ma belle.

— Bon matin, Zack.

Elle semblait prendre compte de l'acte qu'elle avait commis hier.

— J'aurais pas du...

— Au moins, il y en a un de nous deux qui a apprécié.

— Et c'est toi, Zack...

— J'en étais conscient.

Elle soupira et se laissa retomber contre moi.

— Je suis encore fatiguée...

— Alors rendors toi, ma belle. Je veille sur toi.

— Ouuuuu... ça me rassure...

L'ironie dans dans sa voix me fit mal. Jamais sa confiance ne me serait totalement accordée, du moins, pas sans efforts... de gros efforts.

Pourtant, elle se resserra contre moi et ferma de nouveau les yeux.

— Merci, Zack.

— C'est à toi d'être remercié, Alleb.

•••

Point de vue d'Alleb

Les jours passèrent, ça faisait bientôt deux semaines que j'étais là, prisonnière.

Zack me délivrait souvent des gardes, demandant à être seul avec moi. Il m'avait montré la bibliothèque, immense, et me permettait, parfois, de me promener dans le palais.

Ce jour là faisait partie des rares où Zachary me laissait libre.

Je m'étais perdue, loin de ma chambre. J'atteignis un petit couloir. J'entendis une douce musique s'élever de l'une des porte qui le longeait.

Piano.

Un air doux, mélancolique. C'était magnifique. Hypnotisée par la beauté du sons, je m'approchai de la porte et cognai.

— Entre, dit une voix.

J'obéis.

— Je suis dans le salon.

Je m'avançai jusqu'au salon en question. Un jeune homme qui me rappelait vaguement Zack jouait au piano, les yeux fermés.

Il se tourna vers moi et paru décontenancé un instant.

— Oh... désolé, je croyais que c'était Zachary.

— Est ton frère?

Ouf, directe.

— Euh... oui... pourquoi?

— Je suis Alleb Delevia.

— Thomas-Jared Hayle. Et je sais qui tu es.

Enchaînée [PREMIER JET]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora