Chapitre 16

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Dylan




  Puisque nous attendions la naissance de notre bébé, il fallait que je trouve un travail. Certes, j'avais toujours l'argent de côté mais, une situation stable était de rigueur. Maria m'avait fortement conseiller de me trouver un métier pas trop mal, elle me disait, vu que nous comptions rester vivre ici et que la maison n'était pas finie, que c'était pour le mieux. Alors j'avais fait jouer mes contacts et me voilà qui travaillait dans un garage. Ça ne payait pas beaucoup, mais c'était suffisant.

Je demandais des heures supplémentaires, je travaillais dur, je pensais à ma petite fille, à quoi elle ressemblerait. Si elle pouvait être aussi belle que sa maman, ce serait le comble du bonheur.

-Dylan, t'es vraiment sûr de vouloir rester travailler aussi tard ? Je peux te trouver un autre travail qui paye mieux !

-Ahah non merci Hernandez, je suis réglo maintenant.

-Si tu l'dis... m'enfin c'est pas les types réglos qui vivent les plus heureux. À demain !

Ce bon vieux Hernandez, toujours accoutré de la même manière, jean bleu et débardeur blanc, tous deux beaucoup trop usés pour un homme dont la parure d'or se repère à des kilomètres. Il essayait de cacher sa calvitie proéminente, qui, malgré lui se devinait sous un postiche basse qualité. C'était un homme de confiance, pas franchement agréable à la vue, mais fort sympathique et loyal. Je le considérait un peu comme un père.

Une routine s'était établie, je préparais le petit-déjeuner vers six heure, j'embrassais Maria avant de partir à huit heure, trente minutes après je me trouvais au travail. Puis je rentrais à dix sept heure et continuais les travaux de la maison. Maria préparait le diner et vers dix neuf heure nous mangions. Le reste de nos soirée s'improvisait.
Après quelques mois seulement, la maison était pratiquement achevée, il ne manquait plus que la peinture. Ça pouvait attendre, de plus je ne voulais pas que mes précieuses respirent le parfum chimique de la peinture en attendant qu'elle sèche.

  Et vint un jour, où j'avais décidé de rentrer plus tôt pour m'assurer que Maria allait bien. Cela faisait presque neuf mois qu'elle était enceinte, il fallait que je sois disponible à tout moment. Je l'entendais parler, à qui pouvait-elle bien parler ? Elle ne connaissait personne ici, du moins pas que je sache. Alors je restais caché, m'approchant jusqu'à ce que sa voix se fasse claire et audible.

-Oui, oui, bientôt, tout bientôt. Non je ne pourrais pas vraiment te dire quand exactement... attends.

Merde.

-Dylan ? C'est toi ?

Elle avait tout de suite raccroché.

-Oui je rentre plus tôt aujourd'hui. Je voulais voir comment ça allait. Tu parlais avec ?

-Comment ?
Mon regard s'était détourné vers le fixe.
-Oh... rien personne, une amie que je me suis faite à la plage.

-Ah d'accord, vous parliez de quoi ?

-Pourquoi autant de questions ? Si je ne peux pas parler au téléphone, pourquoi t'en as mis un ?

-Non mais je trouve ça étrange, le fait que je ne te vois jamais au téléphone mais, que je t'y surprend par hasard quand tu savais que je n'allais pas rentrer avant une heure !

-Je rêve putain! Non mais t'insinues quoi là ? On parlait de ma grossesse !

  Je regardais le sol, je n'avais absolument rien dire, je ne pouvais pas répondre. Elle avait tout à fait raison, je l'avais isolée de tout, elle pouvait bien avoir des amis ici après tout.

-Je vais faire à manger.

-Il n'est que 16h. Bon non rien, fais comme tu veux, je vais dans la chambre.

Je ne l'avais jamais revu au téléphone, à part deux ou trois fois. Je me méfiais d'elle. Mais que pouvait-elle réellement faire ? Rien, elle ne connaissait personne ici, j'étais devenu parano peut-être.

  Une nuit, alors qu'elle dormait profondément, j'admirais sa chevelure de feu, sa peau aussi blanche qu'elle semblait luminescente dans la pénombre de la chambre. Ses tâches de rousseur étaient de petites étoiles noires sur un fond nacré. Elles formaient toute une galaxies sur son visage, créant des univers qui se confrontaient et se reliaient. Je pouvais passer des heures à apprécier la splendeur de son irrésistible beauté. Son corps avait gardé sa finesse, seul son ventre s'était arrondi.

-Oh mince ! Maria réveilles toi ! Tu perds les eaux ! Vite !

-Qu-quoi ? Mais qu'est-ce que... Putain ! Dépêches!

Nous nous étions précipités à l'hôpital.

 
  J'attendais dans la salle d'attente.  Des visages m'étaient familier, j'observais tout. Je me préparais, mentalement, je n'arrivais pas à y croire, j'allais enfin devenir papa. Je me donnais quelques baffes, et rentrais dans la salle de travail lorsqu'une infirmière m'en fit signe.
  Après de longues heures de douleurs infernales, elle avait mis au monde la plus belle des créatures sur Terre. Ses cris stridents me paraissaient mélodieux et sa peau toute rose me semblait si délicate.

-Vous voulez la tenir ?

-Je, non, pas encore, donnez la à celle qui le mérite vraiment.

  L'infirmière tendit le bébé à Maria, des larmes me montèrent aux yeux.

-Appelons la Sonia.




Ahah voilà je sais que je m'excuse à chaque fois du temps que je prends pour poster un chapitre, mais bon voilà désolée de vous avoir fait attendre autant.
J'espère vraiment que vous continuerez à suivre l'histoire (à me suivre en général eheh)
Mettez une petite étoile si vous avez appréciez ❤️

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