Chapitre 12

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Dylan









Melbourne n'était plus qu'à un kilomètre, nous allons pouvoir prendre du repos dans quelques minutes, enfin, dans une maison, après des semaines de routes, de motels en motels.
Je tenais fermement le volant, les yeux rivés sur la route, me battant contre mes paupières de plombs. Maria somnolait à côté de moi, elle combattait son sommeil pour me tenir compagnie et s'assurer que je ne m'endorme pas.

La maison se trouvait au bord de la plage, elle était toute petite à côté des villas côtières. Elle était comparable à une cabane mais elle avait un charme particulier. La peinture bleu du bois s'écaillait d'un peu partout, des coquillages polis par la mer servaient de ornements sur les poutres de la terrasse et le toit recouvert de paille semblait prêt à s'effondrer.
À l'intérieur, le grincement du parquet était agréable à l'oreille et se mêlait à la mélodie produite par le vent sifflant dans les coquillages. Quelques carillons accrochés au plafond y ajoutaient leur chant. Un ventilateur tournait dans chaque pièce créant une petite brise dans la maisonnette.

La chambre était accessible par le salon et elle rejoignait la salle de bain. La cuisine était extérieur et ne se composait que d'un réfrigérateur, d'un petit plan de travail et d'un four à bois.
Maria n'en revenait pas, elle semblait subjugué par la maison qui, pourtant n'avait rien d'extraordinaire.

"Je pourrais t'offrir tellement mieux une fois arrivé à Sarasota."

"Mais c'est suffisant, tu en fais déjà assez. J'aime cette vie, c'est excitant."

"Tu n'es pas fatiguée de vivre comme ça ? C'est... c'est vraiment pas dans mes plans de continuer ainsi."

"Je sais, c'est pour ça que j'en profite, tant que je le peux. Mais après ça, après tout ça. Je vivrais pour toi Dylan. Enfin, comme tu l'entends."


Je la fixais, je savais depuis le début que je réussirais à la faire revenir, et elle est là, devant moi, aussi belle qu'avant, aussi parfaite. Aussi délicate et innocente et fragile et aussi loyale.

"Je t'aime tellement."

"C'est vrai ?."

"Maria, sans toi je ne suis rien qu'un fou mais toi tu me donnes une raison de l'être."

"C'est tellement cliché."

"Les clichés ne sont pas forcément faux, ils ne s'appliquent juste pas à tout le monde."

"Si tu le dis."

"Tu ne m'aimes pas ?"

"Je ne pensais pas que tu avais besoins que je te le dise pour le savoir."

"Si, dis le moi, dis moi que tu m'aimes. J'en ai besoins."

"Je t'aime."

Ces mots, ce ne sont que des mots et pourtant ils sont si dures à dire et si doux à entendre. L'homme donne une importance complexe à ces mots, à ce verbe aimer, mais il a à la fois tout un tas de significations et pas du tout. Et dans la bouche de Maria, à ce moment précis, ce verbe ne signifiait rien, tout en prenant l'entièreté des sens possibles qui pourrait s'y attacher. Mais ça n'avait pas d'importance tant que moi je l'aimais et qu'elle restait avec moi. Elle pourrait me faire miroiter un amour éternel et aussi longtemps que j'y crois, ça me suffit.






Et le lendemain, une fois de plus, nous étions sur la route, comme à chaque fois, le vent balayait ses cheveux, la radio était au maximum et son parfum envoûtait mes narines. Elle chantait de temps en temps, elle me regardait, elle me parlait, nous discutions et le temps passait.











Très court chapitre mais un autre est à venir très bientôt ne vous inquiétez pas.
J'espère que vous avez passé un joyeux Noël !
N'oubliez de voter/favoriser le chapitre s'il vous a plu (et aussi c'est pas mal pour me supporter)
Comme toujours les critiques et les corrections sont les bienvenues !
Merci de suivre mon histoire, n'hésitez pas à la partager.

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