Chapitre 9

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Rappel:

Je regardais le corps de Vadim au sol, inerte, puis je relevais les yeux vers Tyler qui s'avançait vers moi. J'attrapais un couteau qui se trouvait dans le meuble à côté. Son regard dévia vers le bras où Vadim m'avait mordu et il entra dans une profonde colère.

- Je vais le réduire en miettes, cracha-t-il.

Il fit un pas vers Vadim et je lançais le couteau qui se planta dans son bras. Il hurla, retira l'arme qu'il jeta par terre et cicatrisa.

- Très bien. Alors il va falloir employer la méthode forte.

Au moment où il fit un pas, Vadim se releva et Tony entra dans la pièce, à deux, ils réussirent à mettre Tyler dehors. Malgré moi, j'étais heureuse de l'avoir revu et je lui étais reconnaissante de m'avoir évité d'être marquée par Vadim. Ce dernier se précipita sur moi et me prit dans ses bras.

- Emilia, ça va ? Dis-moi qu'il ne t'a rien fait.

Après qu'il m'ait inspecté, il me laissa me préparer pour la réception de ce soir.


Chapitre 9

- Bien, reprenons encore une fois, exigeais-je.

- S'il te plaît, ne nous prend plus pour des débutants, railla ma cousine.

Je lui lançais un regard noir et Tony prit la parole :

- Je m'appelle Raphaël, je suis le demi-frère d'Armelle Ryuken ici présente, commença-t-il en désignant Préscillia. Si on nous pose des questions sur notre vie on dévie, et si vraiment ils insistent, tu nous répondras par l'oreillette.

J'hochais la tête et il reprit :

- Au signal, tu partiras au sous-sol accompagnée de Vadim tandis que Présci et moi te couvriront.

Le jet se posa enfin au sol et un homme vint nous ouvrir. A la vue du spécimen, nous eûmes la certitude d'être arrivés : il était grand, habillé d'un smoking, se tenait droit et nous salua chaleureusement, mais ses mains palmées d'une fine membrane verte, ses grands yeux globuleux et son immense bouche me donna l'impression d'être face à un amphibien. Il faisait sombre et un fin crachin tombait, si bien qu'avec cette tenue, je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Tandis que nous avancions sur un pont en bois, je remarquais l'altitude à laquelle nous étions : si haut que les nuages recouvraient l'immense vide qui nous séparait du sol.

- Ne vous penchez pas trop, mademoiselle, vous risquez de tomber, déclara une voix devant moi.

Je me tournais vers l'homme qui venait de parler. Son physique, plus normal que le portier, ne nous donnait aucun renseignement sur l'espèce à laquelle il pourrait appartenir.

- Puis-je prendre vos noms mesdemoiselles, ainsi que ceux de vos accompagnateurs respectifs ?

- Je me nomme Armelle Ryuken et voici Raphaël Ryuken.

Il railla le nom indiqué par ma cousine et nota l'autre, puis il les fit entrer et leva la tête vers nous.

- Emilia Clark-Adamovitch et Vadim Von Drakenov.

L'homme hocha la tête, barra mon nom, écrivit celui du brun et nous montra la voie. L'entrée était plutôt tamisée, on nous hotta nos manteaux puis une femme grande et mince, aux cheveux courts légèrement désordonnés nous mena jusqu'au salon où nous fûmes annoncés. La pièce était très spacieuse, emplies de dorures élégantes et de richesses éclatantes. Certaines personnes s'étaient arrêtées de danser pour nous observer. Préscillia et Tony avaient déjà commencés la descente des marches en marbre mais la vision de toutes ses robes ma figea : j'étais la seule en noir. Le brun à mes côtés grogna.

L'Energie des AngesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant