Chapitre 2

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Il se remit sur pieds et leva son bras pour me frapper. Avant que sa main ne s'abatte sur ma joue, je fis glisser ma jambe sur le côté et lui envoyais mon pied dans les siens. Il s'écroula au sol, j'en profitais pour me relever et attraper le calibre neuf millimètres que j'avais caché dans ma ceinture. Je tirais dans l'épaule d'un homme qui se ruait sur moi, et dans la cuisse d'un autre qui m'avait contourné. L'homme, le seul qui avait parlé, m'envoya son pied dans la main, faisant voler mon arme.

- Bien, finis de jouer la rousse. Je veux ton nom, ton prénom ainsi que les informations qu'il y a dans cette mallette.

- Finis de jouer ? Mais on commençait seulement à s'amuser !

Sur ces paroles, j'envoyais mon pied dans la tête du brun, qui vint s'écrouler au sol. Une corde passa autour de mon cou, réduisant à vue d'œil ma respiration. Je me soulevais du sol puis retombais lourdement, faisant passer mon assaillant par-dessus moi. Etendu au sol, je m'en approchais et lui tordis violement le bras, jusqu'à entendre l'os se briser. Il n'était plus que deux debout : le brun et un des quatre hommes cagoulés. Tandis que l'apprenti ninja s'emparait de la mallette, l'homme que je considérais comme leur chef me tira dessus. Je parvins à faire une roulade avant jusqu'au lavabo où j'attrapais le poignard que j'avais caché sur ma cuisse. Puis j'arrachais la mallette des mains de l'homme cagoulé en lui entaillant le bras. J'en profitais pour frapper le brun avec la boîte métallique.

- Tu as déjà fini ? demanda une voix déçue en voyant tous les hommes haletant au sol.

Grigori, Desert Eagle à la main s'apprêtait à venir m'aider.

- Tu en as mis du temps !

- Désolé, on a été attaqué et...

Il ne finit pas sa phrase et passa sa main sur mon bras, je réprimais une grimace.

- Ton père va me tuer.

Ed et Tony avaient été allongés à l'arrière, Grigori conduisait et Pablo s'occupait d'appeler Anna pour qu'elle vienne d'urgence chez nous. Je souffrais. La balle de ce sale clebs était logée dans mon bras et je saignais abondamment. Je m'étais déjà fait tirer dessus, mais jamais on ne s'habitue à cette douleur. Grigori allait aussi vite qu'il le pouvait, nous avions une heure de route environ et je commençais à voir des points noirs danser devant mes yeux.

- Ton père va me tuer.

Je ris, mon oncle ne cessait de répéter cette phrase depuis qu'il avait vu mon sang.

- Ce n'est pas la première fois que je rentre blessée.

- Non mais c'est la première fois que tu es blessée parce que tu étais seule face au danger.

- Tu parles d'un danger ! Quatre hommes au service d'un loup-garou qui se font battre par une fille ! répliquais-je.

- Pas une fille Emilia, la fille surentraînée du chef de la mafia russe.

Je dus m'endormir car quand je rouvris les yeux, la voiture se garait dans l'allée en gravier. Loïl se dépêcha d'ouvrir la portière et de me transporter jusqu'au salon où m'attendait Anna avec tout son attirail de médecin.

- Tu as de la chance. Quelques heures plus tard et j'étais partie pour ma lune de miel.

Je souris.

- On n'a rien trouvé de mieux pour te faire venir avant ton départ. Allez, dépêche-toi de me soigner, il y en a encore deux qui attendent tes soins.

Elle me désinfecta puis me fit mordre un torchon pendant qu'elle hottait la balle de mon bras. La douleur était cuisante mais j'avais déjà connu pire. Puis elle me recousus et me banda le bras.

L'Energie des AngesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant