La Quête de Yael : l'ascension d'un roi (FF WOW) (réécrit)

chapitre 1 : Retour au pays

Le vent marin s'engouffra dans ses cheveux, malgré le fait qu'ils étaient coupés très court. Yael inspira profondément, et l'odeur de la mer vint l'apaiser. Son bateau naviguait depuis deux jours et son voyage était sur le point de s'achever. Devant elle, les rempart de sa ville natale Hurlevent s'élevèrent enfin.

Trois ans qu'elle était partie. Trois ans qu'elle avait décidé de suivre sa voie de paladin au près des Draeneï,  dans leur Capitale et anciennement leur vaisseau, l'Exodar. Près du maitre Maraad, Redresseur  de tort, et grâce à leurs savoirs ancestraux sur la Lumière, elle avait appris bien plus qu'elle ne l'aurait espérer.

Hélas, pendant sa formation, un nouveau conflit s'abattit sur Azeroth. Maraad fut alors appelé au combat sur une planète alternatif du nom de Draenor. Cette planète existait sur la ligne temporelle de Yael, mais elle portait le nom d'Outreterre. De ce qu'elle avait pu apprendre, c'était qu'une puissance magique avait réussi à rattacher cette "Draenor" sur la ligne temporelle de son Azeroth.

La porte des Ténèbres fut ouverte encore une fois, et avait vomi une horde d'Orcs sanguinaires, prêts à envahir et détruite tout Azeroth, mais la tentative d'invasion fut heureusement arrêté. A la suite des évènements, les différents dirigeants des principales races d'Azeroth avait décidé d'envoyer les plus grands héros là bas, en compagnie de l'Archimage Khadgar, et l'ancien Chef de Guerre Thrall, afin d'écraser les envahisseurs.

Ainsi Maraad partit combattre la nouvelle menace. Malheureusement, dans un geste héroïque, il trouva la mort, laissant derrière lui ses élèves dont Yael faisait parti .

Le Prophète Velen, chef incontesté des Draeneï, après un voyage en Pandarie, décida d'achever au mieux la formation des paladins présents.  Beaucoup des camarades de Yael,  décidèrent tout simplement d'arrêter et de partir. Elle, préféra rester.

Le prophète jongla donc entre les paladins restants et les prêtres qu'il avait pour habitude de former, notamment un jeune humain comme elle. Celui ci était revenu avec lui de Pandarie pour parfaire sa voie de prêtre.

Ainsi le temps passa, le temps d'une guerre, et Yael prit la décision de revenir dans sa ville natale, ses maitres paladins la quémandant expressément.

Alors que Yael revivait ses derniers souvenirs d'Exodar, un jeune homme la dépassa sans rien dire et se pencha sur la rambarde pour admirer la capitale humaine. Ces long cheveux blonds lui fouettèrent le visage, sur lequel la jeune femme pouvait lire de l'inquiétude. Pourtant lui aussi retournait dans son pays, dans sa ville natale. Il aurait dû être en joie, mais apparemment ce n'était pas le cas. 

Il soupira, ses cheveux semblaient l'agacer. Il essaya désespérément de les coincer derrière ses oreilles, en vain. Voyant son énervement, Yael chercha dans ses poches un objet précis qu'elle avait trouvé et emporté avec elle. Bien que celui ci n'aurait été d'aucune utilité pour elle, elle l'avait pris pour sa jolie couleur. Elle sortit alors un long ruban en cuir teinté en violine, qui faillit lui échapper avec un coup de vent plus fort que les autres. Elle le serra plus fort dans sa main pour que celui ci ne s'envole pas et s'avança vers le passager. Sans rien lui dire, elle lui tendit le ruban. Le jeune homme se retourna vers elle et sourit. Il prit le ruban et d'un geste vif, il attacha ses cheveux rebelles.

- Merci, lui dit il

- De rien, je ne connais plus ce désagrément depuis fort longtemps maintenant, dit elle en le regardant faire.

- C'est bien dommage, je suis sûr qu'ils seraient très beaux longs...

Le silence retomba entre les deux passagers.

Le bruit des vagues qui frappaient le bateau, leur indiquer que celui ci ralentissait. Hurlevent était maintenant à quelques centaines de mètre et les marins s'activèrent autour d'eux pour la manœuvre d'approche.

De loin, Yael aperçut une foule agglutinée qui semblait attendre. Elle savait que les habitants étaient ici pour lui. Elle savait aussi que personne ne l'attendrait. Elle regarda encore le jeune homme et sentit l'exaspération monter en elle. Son inquiétude sur son visage était encore plus marqué que tout à l'heure. Elle finit par céder.

- Tu ne crois pas que tu exagères ?  Pourquoi cette inquiétude sur ton visage alors qu'elle n'a pas lieu d'être .

- Tu as sûrement raison, mais presque deux ans sans le revoir...

- Ses missives étaient plus qu'encourageant pour un père que tu me décrivais comme dur.

- C'est vrai, Mais va t il accepter ce que je suis devenu? Ma formation est finie, je suis un prêtre, je ne pourrais plus revenir en arrière...Je suis sûr qu'il aurait apprécié que je devienne comme toi...

Une grande secousse les fit trembler tous les deux presque au point de les faire tomber. Ils s'accrochèrent sur leurs bras respectifs. L'amarrage était en train de se faire. Quand le bateau tangua moins, Ils se détachèrent, légèrement gênés.

- Ton destin est là et qu'importe ce que tu es, ils t'accepteront, surtout il t'acceptera ...

Yael était certaine de ce qu'elle venait de lui dire. Grâce à sa certitude, il opina du chef et son inquiétude s'envola, pour le moment. Une deuxième secousse leur indiquait qu'ils étaient pratiquement amarrés.  Deux marins se précipitèrent pour mettre la passerelle sur le ponton, et deux autres envoyèrent les cordages à leurs homologues du port pour accoster définitivement.

- Nous y sommes, murmura t'il.

- Profitons de ce moment où rien nous ne sépare,  aucun titre, aucun protocole, rien...

Yael sourit tristement. C'était surement la dernière fois qu'elle s'adressait à lui de cette manière. Il sourit à son tour et mit un pied sur la passerelle.

Son destin était en marche.