- Oups, pardon, je t'avais pas vu, tu es trop petit.

Il sourit en secouant la tête et posa son portable sur la table de chevet avant de prendre la parole.

- T'es une gamine.

- Comme toi, dis-je en choppant le tee-shirt qu'il avait posé sur le lit.

Je sortis ensuite de la chambre après avoir ôter mes chaussures. Je me dirigeais vers les toilettes pour laisser Antoine se débarbouiller. Je me changeais avant de faire mes petites affaires. Je rejoignis la chambre quelques instants plus tard et découvris Antoine adossé à la tête de lit, de nouveau sur son portable. J'éteignis la lumière principale et me dirigea vers le lit. Je me mis de l'autre côté tandis qu'Antoine se leva. Il se dirigea vers sa penderie et sortit une couette. Je souris à cette attention avant de me prendre la couette en plein visage.

- Pour ne pas que tu me réveilles trop tôt demain matin pour que j'aille te chercher ta couette.

- Merci, 'toine.

Il souffla avant de se glisser sous son draps.

- Je suppose que je te propose pas de couette, rigolais-je.

Je me couchais après avoir arrangé la couette sur moi. Je soufflais d'aise. Antoine était de nouveau sur son portable tandis que je m'étais mise sur le côté pour pouvoir l'observer.

- Qu'est-ce qu'il y a, me demanda Antoine sans lever les yeux de son appareil.

- Rien, dis-je simplement.

- Menteuse, réplique-t-il avant de poser son portable sur la table de chevet et de se coucher sur le côté pour être face à moi, je commence à te connaitre, continua-t-il.

Il continua de m'observer sans rien dire.

- Beatriz m'a parlé d'Erika tout à l'heure, lâchais-je.

Le visage d'Antoine se crispa directement et je compris que je n'aurais surement pas dû lancer ce sujet. Il resta silencieux pendant quelques instants. J'approchais mon bras du siens et commençais à lui faire de petites papouilles. Il ferma les yeux et souffla. Je me couchais ensuite sur le dos et tira sur son bras pour le placer autour de mon bassin. Quelques secondes plus tard, je le sentis coller son corps au mien. Il glissa son autre bras sous mon oreiller et posa son front sur ma tempe après y avoir laisser un baiser. Je pris sa main entre les miennes et me mis à jouer avec ses doigts. Je posais ma main droite à plat contre la sienne et il lâcha un petit rire quand il vit la taille de ma main par rapport à la sienne. Il déposa ses lèvres contre ma joue avant de frotter son nez contre celle-ci. Je fermais doucement les yeux et je sentais mon sommeil monter quand Antoine prit la parole.

- Erika et moi nous nous sommes rencontré en 2011. Elle participait à un défilé de mode où je devais faire apparition. Bref, on est resté ensemble 5 ans. On avait pour projet de fonder une famille ensemble. Enfin, c'est normal au bout de 5 ans de relation de commencer à parler futur, tu vois. Et au bout de quelques mois, elle est tombée enceinte. On était tellement heureux. J'étais tellement heureux, j'allais être papa. On avait créé un être humain.

Je glissais mes doigts dans les siens quand il fit une pause pour qu'il comprenne que j'étais là, que j'écoutais et comprenais ce qu'il disait. Il resserra ses doigts autour de miens et continua.

- Erika était enceinte de 6 mois quand elle a fait une fausse couche tardive. Notre petit bébé ne bougeait plus et quand on est allé chez le médecin, il a confirmé nos craintes. On avait perdu notre bébé, notre petite fille.

J'entendis Antoine renifler dans mon oreille, je peinais moi aussi à retenir mes larmes. Je me retournais alors vers lui et je basculais sur lui. Je me retrouvais maintenant à califourchon sur le brun. Je tenais mon visage entre mes mains et je lui séchais les larmes qui coulaient le long de ses joues.

Closer /Griezmann\Where stories live. Discover now