Le secret d'Alicia

Extrait n° 6

"- GAETAN, j'ai un.....don !" Dit-elle

Elle continue avant que son frère ait le temps de réagir.

"- Je peux voir l'avenir des personnes lorsque je touche leurs mains. Ajoute -t-elle en rougissant et en se cachant presque en baissant la tête .

GAETAN la regarde, étonné et incrédule, comme si le temps s'était arrêté après ces paroles. Il la fixe, elle n'ose pas le regarder dans les yeux. La honte la submerge. Il ne parle pas, il doit digérer ce qu'il venait d'entendre. Après quelques minutes qui parurent infiniment longues à ALICIA, il rompt le silence :

"- Depuis quand as-tu ce don ? Demande-t-il en la contemplant avec curiosité. 

- La toute première fois que cela s'est produit, j'avais huit ans. Barbara, je ne sais pas si tu te souviens d'elle, tu étais encore trop petit. Mais, elle avait l'habitude de venir jouer dans ma chambre, avec la maison de poupées que nos parents m'avaient offerte. Un jour, elle a perdu l'équilibre, et je l'ai rattrapée par la main pour qu'elle ne tombe pas, et là, je l'ai vue jeune femme s'apprêtant à traverser une route et il y avait une voiture qui avançait très rapidement sur elle. J'ai eu peur et j'ai lâché ma main. A ce moment là, je ne savais pas ce que j'avais. J'ai plutôt pensé que j'étais malade. Et puis, cela ne s'est pas encore produit, du moins pas à ma connaissance, explique-t-elle

- Alors, pourquoi penses-tu que tu as un don, dans ce cas ? Questionne-t-il perplexe.

- Et bien parce-que j'ai eu deux autres visions importantes pour nous par la suite. Je t'explique ! La seconde vision que j'ai eue, te concerne, toi ! Là, aussi, je ne pense pas que tu t'en souviendras, mais quand tu avais neuf ans, tu allais souvent jouer sur le terrain de foot, et je t'accompagnais. Il y a eu une fois, où le ballon t' a échappé et tu as failli traverser la route pour le récupérer, et je t'ai rattrapé par la main pour t'en empêcher. Et je t'ai vu, comme tu es aujourd'hui, que tu devenais un joueur de football professionnel. C'est pour cela que je t'ai laissé partir pour le centre de formation quand nous avons été séparés après le décès de nos parents. Je dirais que les visions qui me sont le plus proches se sont avérées. Poursuit-elle

- Je n'en reviens pas, tu m'as vu devenir un joueur professionnel ! S'exclame-t-il interdit.

- Oui, et j'ai aussi vu l'accident de voiture des parents. Et là je m'en veux beaucoup, car je le savais, mais je n'ai rien fait. Je culpabilise énomément pour cela. Pourtant, je n'étais pas certaine que mes visions en étaient réellement. C'était compliqué, et, je ne pensais pas que ma vision sur leur mort était vraie. Voilà, ce n'est pas facile de te dire, cela, maintenant après toutes ces années, mais ce que je te dis est la vérité. Me crois-tu ? Demande -t-elle hésitante, les larmes aux yeux.

- En fait, c'est confus dans ma tête.  Je peux te garantir que je ne m'attendais pas à cela. J'étais conscient que tu cachais quelque chose, mais là, je suis skotché ! Tu as un don, tu as des visions! Il faut que je réalise, laisse moi un peu de temps. Annonce-t-il en refléchissant.

- Crois-moi, je m'en serais bien passé. Car ce don, en fait, il me pollue la vie. Je ne pouvais pas être proche de quelqu'un, je ne pouvais me confier à personne, parce-qu'on m'aurait pris pour une folle ! Bref, je me suis isolée ! Explique-t-elle librement. 

- Oui, j'imagine ton calvaire. Mais, je ne réalise toujours pas. Par contre, tu ne peux pas culpabiliser pour l'accident des parents. Tu ne pouvais pas savoir que cette vision se réaliserait un jour. Pourquoi, tu ne m'as pas parlé avant ? Interroge-t-il

- J'avais peur que tu ne me crois pas, que tu me repousses ! Enfin, c'est pas anodin ce qu'il m'arrive ! Pas évident à gérer !  Lui confie-t-elle

- Je te crois ! J'avoue que beaucoup de choses s'expliquent maintenant dans ton comportement. Mais, tu en as parlé à ROBIN ? S'aventure-t-il à lui demander.