Extrait 8

58 20 2
                                    

Deux policiers attendent dans le salon. Lorsque ROBIN et ALICIA arrivent, ils commencent leur interrogatoire. 

"- Où étiez-vous hier vers 22 heures ? Demande l'un d'entre eux le plus jeune.

- Nous étions, tous ici. Nous avons passé la soirée tous ensemble, répond GAETAN.

- Et vous êtes restés ensemble jusqu'à quelle heure ? Interroge le policier plus âgé. 

- Jusqu'à ce que vous veniez ce matin, affirme ROBIN.

-Pourquoi ? Demande ALICIA.

- Monsieur Philippe GREVIN a été retrouvé mort dans son salon très tôt ce matin. Son fils a découvert le corps. Il semblerait que ce soit un homicide. Et son fils affirme que vous pourriez être les responsables de ce meurtre ! Explique le jeune policier.

- Mais, comme vous étiez tous ensemble, vous avez par conséquent des alibis. Conclut le vieux policier.

- Le coach est mort ? Demande GAETAN perplexe.

- Oui, mais nous n'allons pas vous déranger davantage. Annonce les policiers.

- Attendez, je pense que c'est son fils qui a dû le tuer ! Avance ALICIA.

- Qu'est-ce qu'il vous fait penser à cela ? Demande le vieux policier.

- Parce qu'hier, j'ai voulu rendre visite à Monsieur GREVIN. Je voulais comprendre pourquoi son fils était violent, et, comment dire, il semble bi-polaire. Mais KRIS était déjà arrivé. Il a dû prendre un jet privé. Il m'a ouvert la porte, et m'a fait entrer. Son père et sa mère étaient présents. Mais, j'ai été choquée par l'atmosphère qui régnait. Une tension négative, et il n'y avait pas de sincérité dans leurs regards. Les parents de KRIS le regardaient avec des yeux plein de reproches et de tristesse. En fait, j'ai constaté que les parents avaient très peur de leur fils. Explique-t-elle.

- Est-ce qu'il a été menaçant avec vous ? Questionne le vieux policier pendant que le plus jeune prenait des notes.

- Oui, il est venu chez moi à LILLE me menacer, et il a aussi menacé mon frère et mon ami avec une arme à feu. Lance-t-elle.

- OK, nous devions vous poser ces questions. C'est la routine. Mais, nous avons pris bonne note que vous aviez un alibi et que le fils vous a menacé avec une arme." Conclut le vieux policier. 

GAETAN les raccompagne. Quand il revient, nous nous regardons longuement. Philippe GREVIN a été tué, par qui ? Son fils. Mais cela paraissait tellement incroyable. 

Sur le coup  ALICIA a peur que son frère l'interdise de mettre son plan pour piéger KRIS a exécution.

Elle décide de leur raconter ce qu'elle avait vu quand elle avait serré la main de son père.

"- Quand j'ai serré la main de son père, j'ai vu qu'il était tourmenté par son fils qui ne faisait que de le faire chanter. Il ne pouvait pas faire autrement que d'accepter les exigences de son fils. Il semblait meurtri de constater que son fils était dérangé. KRIS doit beaucoup d'argent, et il était désespéré. Rapporte-t-elle.

- Tu veux dire que Philippe GREVIN était menacé par son fils. KRIS doit beaucoup d'argent à quelqu'un. Essaie de comprendre GAETAN. 

- La fin justifiant les moyens, c'est pour cela qu'il m'a menacé et vous aussi, d'ailleurs. Mais, cela l'énerve car personne ne semble aller dans son sens. Aussi, par déduction, je pense qu'il n'a plus d'autres alternatives que de vous inciter à accepter de perdre le match pour qu'il puisse gagner beaucoup d'argent. Et moi, je suis la personne commune à GAETAN et ROBIN. Voilà, pourquoi, il s'intéresse à moi. En déduit-elle.

- Cela se tient, annonce ROBIN.

- Oui, je sais," confirme GAETAN.

Contente des arguments qu'elle apporte dans cette affaire, elle ne peut s'empêcher de penser que c'est KRIS qui a tué son propre père. Il est capable de faire un acte aussi cruel.

Il est crucial qu'elle mette son plan en oeuvre. Elle va continuer à fréquenter KRIS pour en apprendre plus. Il a un secret, et elle est déterminée à le découvrir.  Elle est persuadée que ce secret est la clé de toute cette histoire. Mais, elle est consciente qu'au moindre faux pas, il lui réserverait le même sort que son père. Inévitablement, elle devra aller jusqu'au bout avec lui. C'est-à-dire, elle doit prendre au sérieux sa demande en mariage et aller jusqu'à l'autel. Il n'est pas une personne landa, c'est un fou, bi-polaire, capable de toutes les atrocités. 

- Je ne suis plus d'accord que tu ailles de jeter dans la gueule du loup ! La coupe ROBIN.

- Je comprends ta réaction, mais crois-tu que nous ayons une autre option pour faire avancer cette histoire ? Demande-t-elle.

- Non, mais ne prend pas de risque inutile. Je t'en prie. Fait attention à toi. La presse ROBIN.

- Je te le promets. Lui confirme-t-elle.

- Moi, je ne suis pas du tout d'accord, mais tu ne vas pas m'écouter, donc .... Explique amèrement GAETAN.

Pour être cohérente avec le rôle qu'elle doit jouer. Elle doit rendre visite, maintenant à KRIS pour le consoler pour la mort de son père.

KRIS la prend dans ses bras quand elle frappe à la porte. Il la fait entrer, et, elle découvre les deux policiers qui étaient venus les interroger tout à l'heure. ALICIA espère qu'ils resteront discrets sur l'entretien qu'ils avaient eu.

"- Monsieur, je vous présente, ma fiancée. Leur annonce-t-il fier.

- Vous êtes fiancés, et vous accusez votre beau-frère d'avoir assassiner votre père ? Demande un des policiers incrédule. 

- Oui, mon père voulait  l'exclure de l'équipe, il l'a certainement mal pris. Avance KRIS.

- Monsieur GAETAN Milaneau a déjà un alibi pour hier soir. Casse le jeune policier.

- Nous continuons notre enquête et nous vous tiendrons informés au fur et à mesure de l'avancement de l'enquête." Conclut les deux policiers avant de partir. 

Maintenant, elle doit trouver la raison de son acte. Elle doit trouver un moyen de lui toucher les mains. Elle s'asseoit à côté de lui prétextant de le consoler. Elle commence à lui prendre la main, mais il l'a retire immédiatement. Il se bute et se renferme sur lui-même. Ce n'est pas bon cela. Il n'exprime aucun sentiment, comme une personne en état de choc. ALICIA a un moment de panique, elle ne sait pas quoi faire, quoi dire. En même temps, elle n'a aucune envie de s'émouvoir sur les états d'âmes d'un homme qui a probablement tué son père. 

Elle prend son courage à deux mains pour réitérer son geste. Elle pose sa main sur celle de KRIS, il ne la retire pas. Elle se retrouve dans un vestiaire du stade de foot. Deux hommes discutent avec lui, non ils le menacent. Il n'a pas tenu son contrat, et ils veulent le tuer s'il ne rembourse pas l'argent qu'il leur doit. Ils lui pointent un couteau sous la gorge. Et puis, tout disparaît. Il a retiré sa main, et se lève :

"- J'ai envie de rester seul,maintenant. Je n'ai pas envie de ton soutien. Je ne veux plus te voir pour l'instant, dit-il hors de lui.

- Comme tu vaudras," répond-elle satisfaite de mettre fin à son calvaire de devoir le supporter....

Le secret d'AliciaKde žijí příběhy. Začni objevovat