Je retournais dans la salle de bain, me séchais les cheveux avec ma serviette avant de les brosser. Je me regardais dans le miroir et remarquais que le manque de sommeil de cette nuit se faisait remarquer sur les traits de mon visage. Oui, mon visage marque vite quand je suis fatigué, c'est plutôt gonflant. Je décidais de ne pas trop me maquiller et mis juste un peu de poudre. Je retournais dans ma chambre et rassemblais mes affaires avant de me retourner pour regarder l'heure. Il me restait seulement 2 minutes avant de rejoindre les autres dans le hall. Je me dépêchais d'enfiler mes sandales et de ranger les quelques affaires qui traînaient encore avant de fermer la porte de la chambre une fois que tout fut sorti. Je pris l'ascenseur pour rejoindre les autres dans le hall et bien évidement je suis la dernière. Je passais à l'accueil poser les clés et les rejoignis.

- Ah bah c'est pas trop tôt ! On a failli t'attendre, remarqua Théo en tapotant sa montre à son poignet.

- Nianiania. J'ai mal dormis cette nuit ok, répliquais-je.

Emy et Théo rirent avant de commencer à tirer leurs valises vers l'extérieur où le soleil avait déjà pointé son nez tandis que Julie me fixait d'un regard impassible. J'abaissais alors mes lunettes de soleil, qui étaient sur ma tête, sur mes yeux en baillant. Putain j'étais vraiment crevé. On s'avançait vers le Uber que Théo avait appelé tout à l'heure et je croisais le regard de ma sœur devant moi tandis que Julie et Théo mettaient les affaires dans le coffre. Je lui souriais gentiment avant de tendre ma valise à Théo devant moi. Je montais ensuite dans le véhicule suivit de ma sœur, Julie et enfin Théo. On avait presque 20 minutes de trajet donc je posais ma tête sur l'épaule de ma sœur et fermais les yeux. J'écoutais leur conversation dont le sujet était le match d'hier bien entendu. C'est fou quand même, j'ai remarqué comment un événement comme l'euro pouvait rapprocher les gens. Je veux dire que Emy et Julie ne sont pas très foot. Emy est trop dans ses études pour s'y intéresser et Julie ça ne l'intéresse tout simplement pas. Et là je me suis aperçu que ça les intéressait. Par exemple, souvent je sais qu'Emy regardait les résultats des matchs parce qu'elle ne pouvait pas se permettre de regarder les matchs, vu qu'elle était en pleines révisions. Et Julie me demandait souvent comment avançait l'équipe de France dans la compétition, quels sont les meilleurs et tout ça. Voilà c'était la petite parenthèse, tout ça pour dire que je me reposais tout en écoutant leur conversation, jusqu'à ce qu'on arrive à l'aéroport. On sortit nos bagages et Théo paya nous faisant toutes un peu grogner. On rentra à l'intérieur et on fit face au tableau d'affichage.

- C'est une blague, m'exclamais-je.

Non mais je crois que je rêve, non mais je ne pouvais pas mieux espérer. Notre avion avait 1h30 de retard. Du coup on ne part pas avant 9h. C'est une blague, on s'est levé à 5h30 pour ne pas parti avant 9h. Il est actuellement un peu plus de 7h et on se retrouve comme des idiots dans l'aéroport.

- Bon on va se poser quelque part, parce que je me vois mal attendre ici presque 2 heures, dit soudainement Julie faisant taire nos grognements.

Du coup on partit s'assoir sur les bancs un peu loin. Julie se proposa à aller chercher des trucs pour déjeuner et je me proposais pour l'accompagner pour qu'on puisse discuter un peu. On demanda à Emy et Théo de quoi ils avaient envie et nous partîmes. Je commençais la conversation avant que Julie ne le fasse.

- Je suis tombé sur un article hier sur internet avec une photo de Antoine et moi hier au match, annonçais-je.

- Je sais je suis tombé sur le même je pense et je voulais t'en parler, dit-elle simplement.

- Ça craint... Du coup hier quand j'ai terminé de le lire, j'ai directement appelé Antoine en paniquant. J'avais, enfin j'ai toujours, peur que les médias découvrent qui je suis. C'est vrai je suis idiote, je sais pertinemment que ce n'est pas loin d'être le footballeur le plus suivis pendant cet euro par les journalistes mais je m'affiche devant tout le monde avec lui. Imagines juste que les médias découvrent qui je suis. Ils vont suivre ma famille, ils vont ressortir les vieilles affaires, ils vont me juger et tout ça. Je ne veux pas de ça moi.

Closer /Griezmann\Où les histoires vivent. Découvrez maintenant