Hatred Paradox -ASSASSINATION CLASSROOM -

Chapitre 29 : Rivalité

*POV Karma*

Assis au fond de la salle de cinéma, Karma observait silencieusement Hana et Asano, sur le point de sortir après la séance. Pendant un court instant il se demanda s'il devait, une fois de plus, suivre sa belle, et la réflexion dura le temps qu'il se lève pour reprendre sa filature.

A la base, le rouquin n'était pas au courant de ce rendez-vous. En effet, il était revenu à l'hôtel pour s'expliquer une nouvelle fois avec Hana, et alors qu'il s'engageait dans la rue, il avait surpris la brune et ses deux agents quitter les lieux. Curieux, il n'avait pas eu de mal à les suivre puisque le cinéma n'était qu'à quelques rues de là.

Lorsqu'il avait vu Asano arriver devant le cinéma, la situation lui parut claire et il dut se retenir pour ne pas intervenir et trainer Hana, de force si nécessaire, loin de ce manipulateur.

Il traversa le hall, tout en gardant ses distances avec ses cibles et, arrivé près de l'entrée, la brune stoppa la marche et sembla demander quelque chose à Asano. Après acquiescement de celui-ci, elle rebroussa chemin et se dirigea finalement près des toilettes, sous le regard de ses deux agents.

Il était clair qu'elle devait leur demander l'autorisation pour s'isoler sans surveillance avec quelqu'un, voilà pourquoi elle avait dut simuler une envie pressante à Asano.

Il profita de ce répit pour s'approcher du rouquin, avec la ferme intention de lui faire comprendre ce qu'il encourait, ne serait-ce qu'en posant son regard de fouine sur Hana. Lorsqu'il remarqua enfin Karma, Asano afficha un sourire satisfait, que son rivale comptait bien lui faire ravaler.

-Le hasard ne fait pas toujours bien les choses, n'est-ce pas Akabane ?

-Tu n'auras pas d'autre avertissement, alors garde tes distances avec elle, cracha Karma d'un ton glaciale, mais toujours avec son petit sourire narquois.

D'abord surpris, le fils du proviseur afficha finalement un regard amusé.

-Oh, j'ai compris ... le grand Karma Akabane s'est pris un méchant râteau.... C'est donc pour ça que je suis obligé de subir ta crise de jalousie ? Tu es tombé bien b-

Avant qu'il ne puisse finir sa phrase, Asano sentit quelque chose le frapper au visage et il se heurta à la porte vitré du cinéma avant de tomber au sol. Alors qu'il reprenait ses esprits, il se senti saisir au niveau de sa veste, le forçant à se lever. Il fit alors face au regard terrifiant de son adversaire.

Alors que Karma s'apprêtait à reprendre la parole, une voix le devança :

-Karma ! Lâche-le immédiatement !

L'interpellé tourna la tête et vit Hana, ainsi que les agents accourir vers eux. Il lâcha un rictus ainsi que sa victime avant de franchir les portes du cinéma. Il s'en voulait de ne pas s'être retenu devant elle, même si son coups étaient largement mérité à ses yeux.

En y réfléchissant, il avait peut-être fait une erreur en s'en prenant à lui maintenant. En effet, la brune se sentirait surement coupable de son comportement et chercherai à se racheter. Hors, il était hors de question qu'Hana contracte ce genre de dette envers une autre personne que lui, et surtout pas un profiteur comme Asano.

Alors qu'il avait pris le chemin pour rentrer chez lui, il sortit son téléphone.

-Ritsu, tu pourrais envoyer un message à Hana de ma part ?

Le rouquin attendit quelques instants, sans réponse, chose inhabituelle pour une IA aussi vive que sa camarade. Après plusieurs minutes, un message s'afficha sur son téléphone.

« Je suis actuellement dans l'incapacité de répondre à la moindre demande. »

D'abord, intrigué, Karma décida d'envoyer le message lui-même, après tout peut être que son amie était en pleine mise à jour à ce moment même. Il ne porta donc pas plus d'intérêt que ça à ce message et envoya à son amie un simple : « C'est mérité. »

*Fin POV Karma*

Assise sur un banc aux côtés d'Asano, j'avais l'impression de bouillir sur place. Comme avait-il osé nous suivre et s'en prendre à lui alors qu'il n'avait rien demandé ? Certes, Nagisa m'avait parlé de leur rivalité lors des examens, mais pourquoi là ? Il n'était pas censé m'en vouloir de lui mentir ? A moins que cette histoire soit tout autre.

Je relevai la tête vers Asano, qui tenait la poche de glace gentiment offerte par le cinéma. Il avait le regard perdu mais un léger sourire aux lèvres.

-Que s'est-il passé ? Demandai-je pour briser le silence qui s'était installé.

Il relava la tête à son tour et planta son regard dans le mien.

-Et bien ... j'avais déjà remarqué sa présence dans la salle ...

-Quoi ? Tu veux dire que tu savais qu'il était dans notre salle ?

-Ouais, j'me suis dit que c'était juste un hasard, et quand tu t'es éloigné, il est venu me voir...

-Et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

-Il m'a dit ... « Comme je frappe pas les filles, tu lui passeras le message », et c'est là qu'il m'a frappé.

Je dus prendre une grande inspiration pour me contrôler. Alors comme ça, Monsieur voulait me frapper ? Alors que je sentais la colère grandir en moi, mon portable bipa et je regardais le message.

« C'est mérité. »

Ce simple texto eut finis de me faire exploser, en plus de fuir, il osait jouer les malins par message ? Quel tort avais-je dans cette histoire ? Celui de lui avoir fait confiance ? Celui d'être tombée amoureuse ? Après s'être foutu de ma gueule, il voulait m'achever ?

Alors que ces pensées tournaient dans ma tête, au point d'essayer d'étrangler mon téléphone, la voix d'Asano me ramena à la réalité.

-Hana, ça va ?

Je me remis à le fixer, sans me rendre compte immédiatement que sa main était posée sur mon épaule et qu'il avait réduis l'écart entre nous. Je soupirai en essayant de contenir ma colère avant de lui répondre.

-Je suis désolé Asano mais je vais rentrer. Pour ce que tu m'as dit tout à l'heure, nous en parlerons demain à la pause si tu veux bien.

-Je vois, j'ai juste une question avant.

-Je t'écoute.

-Est-ce le fait que je sois blessé ou l'arrivé de Karma qui t'a mise dans cet état ?

Je ne répondis pas immédiatement, surprise par sa question.

-Si tu penses que ma vie se résume à lui ou à toi, tu te trompes. Ne t'avance pas trop sur la vie des gens, car avoir de l'estime ne te rend pas plus apte à comprendre les autres.

Après avoir lâché ces mots, je me levai et partis en direction du lieu de rendez-vous que j'avais fixé avec mes molosses. Avant que je ne sois trop loin, je me retournai une dernière fois vers lui :

-Je serais à l'entrée de l'école à la pause déjeuné, donc évite de t'approcher de la classe E à l'avenir...