Chapitre 21 : Passé

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Mes larmes s'étaient enfin arrêtées de couler alors que la nuit s'évanouissait petit à petit. Recroquevillée sous ma couverture, je n'étais même plus capable de pleurer, trop dévastée par cette soudaine prise de conscience. Pour la plupart des gens, aimer était synonyme de bonheur, mais pour moi, ce n'était qu'une charge. Le risque de trahison était trop grand, preuve en est mon état à ce moment précis.

La dernière personne que j'avais sincèrement aimée était mon père, celui là même qui avait sombré dans l'alcool après l'internement de ma mère en hôpital psychiatrique. Celui qui m'avait maltraité pendant près de 6 mois, chaque jour, jusqu'à ma fugue.

C'était à cette période que je pensais que ma mémoire était une malédiction, puisqu'elle m'empêchait de refouler les souvenirs de l'enfer qu'était le mien. En effet, même aujourd'hui, ces moments pourraient me paraître net si j'arrivais à me concentrer, mais inutile de remuer le couteau dans la plaie. C'est finalement après ma rencontre avec Karma que j'avais pu découvrir le potentiel de mes facultés, et de me forger de nouveau souvenir bien plus heureux, par la même occasion.

Depuis ma fugue, je n'avais jamais revu mon père, qui ne s'était pas présenté au procès comme mon représentant légal. Quand à ma mère, je n'avais jamais cherché à la retrouver. Nous n'avions jamais été proche puisque qu'elle souffrait de sociopathie, elle était donc incapable de ressentir le moindre intérêt, même pour sa propre fille.

Au final, si j'avais fini par aimer Karma de cette façon, c'était parce qu'il m'avait porté un intérêt bénéfique lorsque j'en avais le plus besoin : je n'avais donc aucune raison de lui en vouloir, puisque son but premier était de se servir de ma mémoire en échange d'un toit. J'étais donc l'unique fautive de cette situation et j'étais sur le point d'embarquer Karma avec moi alors qu'il n'avait fait que m'aider pendant plus d'un an. La seule solution serait de faire taire ce sentiments, peu importe le temps que cela prendrait.

J'avais une mission et celle-ci devait être mon seule objectif pour que je puisse avoir une chance de tout reprendre à zéro en m'assurant de ne pas faire le mal autour de moi. Okuda ayant déjà fait les frais de ma naïveté, je devais m'assurer qu'elle serait la dernière.

Je m'approchai de la fenêtre et contemplai le lever de soleil qui s'offrait à moi, priant pour que ces prochains jours sois meilleurs. Après un moment, je commençai à me préparer pour mon retour en espérant que mes deux molosses ne m'en veuillent pas trop. Il était certain que ma surveillance serait renforcée après le coup que je venais de leur faire, mais tant mieux si ça m'évitait d'avoir à revenir chez Karma.

Je m'apprêtai à sortir de la chambre et m'arrêtai dans mon geste, me retournant vers la commode. J'hésitai quelques secondes et me décidai finalement à emporter la photo de Karma avec moi, pour me rappeler de la gentillesse dont il avait fait preuve.

Arrivé dans la cuisine, je remarquai que j'étais la seule à être levé, mais je compris tout de suite pourquoi en regardant la pendule : il était à peine 8h et nous étions dimanche.

Je me dirigeai vers l'entrée et déverrouillai la porte, c'est là que la voix de Karma me fit sursauter.

-Où est-ce que tu vas ?

-Je rentre à l'hôtel, répondis-je sans me retourner pour ne pas risquer de craquer devant lui.

-Il fait froid à cette heure, tu devrais attendre un peu.

Je pris une grande inspiration en ravalant les sentiments que j'avais pour lui : il fallait que je brise notre lien avant qu'il ne le fasse lui-même, en apprenant la vérité. Plus tôt se serait fait, plus vite je guérirais, c'est en tout cas ce que j'espérais.

-Je n'ai aucun conseil à recevoir d'un pauvre type comme toi. Au lieu de jouer les gamins, tu ferais mieux de te trouver un avenir plus glorieux que celui de casse-couille professionnel. T'as beau jouer les insolents, ça ne te rend pas unique, juste ridicule.

J'avais lâchée ces derniers mots en le regardant droit dans les yeux alors qu'aucune réponse ne sortait de sa bouche. Je franchisai alors la porte de l'appartement, ne le laissant pas répondre et me dirigeai vers la sortie de l'immeuble. Une fois dehors, je prie une grande inspiration, laissant l'air frais s'infiltrer dans mes poumons et pris la direction de l'hôtel, où m'attendait surement mon escorte.

***

Le retour à l'hôtel s'était bien passé. J'avais rejoins mes deux gardes, qui ne s'était pas gênés pour me faire la morale entre deux menaces et m'avaient rendu mon téléphone qui était restée au bar après mon escapade avec Karma.

En entrant dans la chambre, je remarquai la présence d'une caméra surplombant la pièce principale. Conclusion : je devais éviter de me précipiter vers mon lit en sortant de la douche. Enfin, on m'avait remis un petit bracelet noir que je devais avoir constamment au poignet pour connaitre ma localisation en cas de récidive. Pour faire plus court, je n'avais pas de deuxième chance.

Une fois seule, je branchai mon portable, qui s'était éteint un fois la batterie vide, et remarquai le message d'un numéro inconnu que j'avais reçu hier soir :

??? : Je veux te revoir.

Intriguée, je décidai de répondre à l'expéditeur :

Comment avez-vous-eu

le numéro de cette ligne ?


Après quelques instants, je reçu une réponse :


??? : J'ai des contacts


Je vous le souhaite, sinon votre

téléphone ne vous servirait

pas à grand-chose.

??? : Tu ferais sans doute moins

la maligne si tu savais qui j'étais.

On Parie ?

??? : Devant la porte principale de

l'école à 17h


Désolé, je n'ai pas que ça à faire.

Ne cherchez plus à me contacter


Et puis quoi encore ? Comme si j'avais le temps de me plier aux exigences d'une espèce de psychopathe égocentrique. J'avais bien assez de problèmes à gérer comme ça : entre ma mission, la menace de Kimochi et mes sentiments envers Karma que je devais étouffer, j'étais déjà au-delà de ma limite.

De là, je posai mon téléphone et m'allongeai sur mon lit, essayant de récupérer un peu du repos perdu de cette nuit. Finalement, j'avais dormi presque toute la journée en remuant encore et encore mes problèmes et en me préparant à devoir affronter une nouvelle semaine de cours.

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Heyyyy !

Petit message pour vous dire que le rythme de sortie devrait se calmer puisque j'ai accumulée un peu trop de travail la semaine dernière :c

Je tenais aussi à remercier les gens qui suivent ma fanfiction et ceux qui sont actifs (votes, commentaires, toussa toussa...) parce que, sans vous en rendre compte, vous êtes ma source principale de motivation (je sais, ça fait lèche-cul mais je vois pas comment le dire autrement) :3

Sachez que l'histoire est loin d'être fini et qu'Hana n'est largement pas au bout de ses peines !

...

Hana : Wait, t'as dit quoi là?

Moi : Rien, rien. Retourne dormir, t'as cours demain !

A bientôt !

...

Hana : Attends, comment ça je suis pas au bout des mes peines ?!... Reviens putain ! ...

Hatred Paradox   -ASSASSINATION CLASSROOM -Where stories live. Discover now