113. Depuis que t'es là je ne sens plus mes blessures

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Ma peine est terminée, ça y est c'est fini.

Comme on dit la prison c'est dur mais la sortie c'est sûr.

J'attends qu'on vienne me chercher.

Je met mes chaussures sous les yeux de Noah. Ça me fait de la peine pour lui aussi de voir qu'il doit encore attendre un an avant d'être libérable.

« Noah : T'as pas préparé tes affaires ? T'es un malade moi j'aurais fais ma valise une semaine à l'avance.

- Non, je te laisse tout. T'en feras meilleur usage que moi.

Noah : Orh cimer frérot, tu gères ! »

Il se lève pour me faire une accolade. Ce grand fou va me manquer, on rigolait bien ensemble.

J'entends des pas dans l'allée. Ce sont sûrement ceux des surveillants qui sont venus me chercher.

« - Fais attention à toi et t'inquiètes, je t'oublie pas. Je viendrais t'voir et tout. »

Il me tchèque et je m'en vais.

Je récupère mon téléphone et je signe une décharge avant de sortir.

J'appelle directement Souhayl pour qu'il vienne me chercher.

[...]

J'ai reconnu sa voiture, de loin j'vois qu'il y a un passager à coter de lui et lorsqu'il arrive à ma hauteur je vois que c'est Mohsîn.

J'suis grave ferhane de les voir et c'était la même pour eux...

[...]

De retour chez ma mère j'avais trop hâte de tous les revoir, à commencer par elle, mon fils et ma femme. Ils m'avaient tous manqué.

Je les ai pris dans mes bras, les deux femmes de ma vie. Très vite j'ai vu qu'elles étaient émues et je me suis promis de plus jamais leur faire de coup pareil.

Mon fils était en train de dormir dans son berceau alors je suis allé le voir, il fallait que je l'ai près de moi après tout ce temps.

Je l'observais en train de dormir comme un ange. J'osais à peine bouger de peur de faire du bruit et de le réveiller. C'est lui qui dormait pourtant, mais il réussissait à me faire rêver.

[...]

Au soir même j'avais besoin d'me sentir libre, besoin de respirer l'air frais à plein poumon, loin des odeurs de moisissures, celles que j'avais l'habitude de sentir en prison...

Je monte sur le toit de l'immeuble de ma mère. Aucun risque de croiser quelqu'un ici.

Je m'assois et je regarde le ciel.

La liberté on ne se rend pas compte mais c'est ce qui nous fait sentir qu'on est une personne à part entière.

Je suis heureux, ouais c'est le mot, depuis un long moment maintenant je ne l'avais pas été, du moins pas pleinement ou que rarement. Mais aujourd'hui je me sens vivant de nouveau.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant