94. Je passe mon temps à dormir car je ne respire que dans mes rêves

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Mon regard se dirige directement vers chacun d'eux... J'suis soulagé quand je vois qu'aucun d'eux n'est touché.

Mais lorsque je regarde mon ventre, tout ce sang qui coule, j'comprends que la balle m'a transpercé.

À chacun son heure...

Au moins je serai pas mort seul dans cette cave.

J'espère seulement qu'ils s'en sortiront, qu'en voyant qu'ils ne peuvent plus rien pour moi, ils sauveront leur peau.

Je pense à Dieu, puis à ma famille, j'espère qu'ils me pardonneront.

Je feins de leur faire un dernier sourire, pour les remercier d'être venus pour moi, puis je tombe inconscient, baignant dans mon propre sang.

Point de vue omniscient

Une dizaine d'hommes sortent de la fourgonnette qui est arrivée quelques minutes plus tôt.

Ils accourent à leur tour vers l'immense manoir.

Adama qui était dans la voiture en entendant le coup de feu, était venu lui aussi en courant. Suivit de près par tous les hommes de la fourgonnette et par Adnane également... Il était arrivé avec eux.

Carlos avait alors accordé du renfort ?

Adnane et Adama ont vite transporté le corps d'Imran dans l'hôpital le plus proche... C'était risqué, mais il fallait bien tenter de le faire prendre en charge et de peut-être le sauver.

Mohsîn, Nadjib, Nawid et Nathim se battaient aux côtés des renforts qui étaient venus d'Espagne...

C'était tout de même étrange que Carlos ait accepté.

Mohsîn plein de haine face à celui qui avait tiré sur son frère de la rue, brandit son arme et lui tira dessus.

Des coups de feu retentirent de partout, du sang, des blessés, de la terreur... Voilà à quoi se résumait la scène actuelle.

Mohsîn avait reçu une balle dans le bras, il perdait également beaucoup de sang mais il avait beaucoup trop la haine pour arrêter de se battre.

Voir Imran métamorphosé par ces gens là, ne lui a pas été supportable.

Il voulait le venger, il voulait les tuer...

Quelques personnes à terre ne se relevaient plus, il fallait s'en aller avant de perdre plus d'hommes.

Le quatuor d'amis qui était resté, malgré qu'ils furent blessés et parfois dans un état critique, était bel et bien vivant.

Ils embarquèrent dans la fourgonnette, avec les espagnols puis ils s'éloignèrent un maximum de toutes ces pourritures.

Moha déchira une partie de son t-shirt, qu'il plaça sur sa plaie avant d'exercer une pression pour stopper l'hémorragie.

Nathim mettait des claques à Nawid pour qu'il reste réveillé pendant que Nadjib essayait de joindre Adama pour avoir des nouvelles d'Imran.

L'un des espagnols avait annoncé qu'il connaissait une petite clinique discrète où ils allaient pour se faire soigner à chaque fois qu'ils intervenaient en Italie.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant