89. On mène des vies à couper le souffle

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Je passe le seuil de la porte et je ne vois personne aux premiers abords.

Je vais donc déposer les courses dans la cuisine et je monte à l'étage.

Hiba est sûrement en train de se reposer donc je me dirige vers la porte de ma petite Wass.

J'allais entrer mais j'entends des reniflements... Alors je décide de toquer avant d'ouvrir la porte.

La porte s'ouvre et face à moi je trouve Wass en larmes, sans réfléchir je la prends dans mes bras.

Après une longue étreinte Wassila m'explique pourquoi elle a autant de chagrin.

« Wassila : À chaque fois que j'allais à l'hôpital j'étais avec un vieil homme qui lui aussi se faisait soigner... Ce matin en arrivant je ne l'ai pas vu dans la salle d'attente et nulle part ailleurs... Au début je ne me suis pas trop inquiétée mais après ça m'a paru bizarre donc je suis allée demander à des infirmières si elles savaient pourquoi aujourd'hui il était absent et... -reniflement- elles m'ont dit qu'il était décédé la veille... Je m'étais vraiment attachée à lui, quand j'ai appris la nouvelle ça m'a retourné le cœur... Je, je déteste cette environment ! Tous les jours on apprends qu'une autre personne a rendu l'âme... »

Je faisais de mon mieux pour la réconforter parce que je sais que dans ce genre de circonstances c'est difficile de garder le moral... J'espère vraiment qu'elle guérira rapidement et que tout ça deviendra un lointain souvenir pour elle.

Force et respect à tout ceux qui combattent des maladies...

Retour au point de vue d'Imran

J'me réveille difficilement, un mal de crâne m'perturbe. Je regarde autour de moi, la pièce est totalement vide et éclairée très légèrement. L'odeur nauséabonde de la pisse m'donne envie de gerber.

J'essaye de me lever mais sans succès, à peine debout tout en étant appuyé contre le mur, je m'écroule.

Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, ni même pourquoi je suis ici. Je ne me souviens absolument de rien.

Je ne sais pas si je suis ici depuis quelques heures ou quelques jours et je ne sais pas non plus quand est-ce que j'en ressortirai...

J'ai l'mort, j'suis bloqué dans la pièce et je peux rien faire à part attendre que quelqu'un se pointe ici.

Durant des heures et des heures, j'attendais qu'on vienne au moins m'expliquer pourquoi on m'avait enfermé.

[...]

Des pas se font entendre, puis je distingue deux voix et d'un coup je n'entends plus rien.

Je cris en espérant qu'ils reviennent ici, mais une fois de plus ce fut sans succès.

Au bout de quelques minutes, des bruits de pas se font de nouveau entendre et cette fois on me glisse un plateau par le dessous de la porte.

Le contenu a l'air immonde, une espèce de bouillis de légumes avec un simple verre d'eau.

J'suis tellement affamé que je me jette dessus et me met à manger comme si ça faisait des mois qu'on ne m'avait pas nourrit.

Après avoir mangé, je sens ma vue se brouiller et fou de rage je comprends qu'on m'a drogué.

J'attrape le verre et le jette violemment contre le mur face à moi. Il vole en éclat et dans l'heure qui a suivit je me suis assoupi.

« J'ai sombré mais tu m'as illuminé »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant