Chapitre n°14

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17 Mars 2008, à Bayonne en France 13h42

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17 Mars 2008, à Bayonne en France 13h42.

D'un pas las, je m'avançais pour rejoindre ma classe du lundi après-midi, accompagné d'Antoine. Ce dernier avait enroulé son bras gauche autour de mes épaules. Il ne semblait pas plus enchanter que moi de devoir être à nouveau enfermé entre quatre murs. Arrivé à l'étage où nous devions nous rendre, je déposai mon sac contre le mur en attendant l'arrivée du prof. Le blondinet suivit mon geste avant que je me place devant lui. Je pouvais faire face à sa nouvelle couleur de cheveux.

En effet, la semaine dernière durant notre voyage scolaire en Angleterre, il m'avait demandé si cela me gênerait s'il changeait de tête. J'avais rigolé. Je ne pensais pas qu'il passerait du châtain au blond platine la semaine suivante. C'était Isabelle qui lui avait fait sa coloration durant le week-end. Son dos contre le mur en brique, il me tira contre lui par les hanches. Puis, il enfouit ses mains dans les poches arrière de mon jean pendant que je m'amusais avec quelques-unes de ses mèches décolorées, aplati sous sa casquette. Je le sentis sortir l'une de ses mains pour attraper une boisson énergisante dans son sac. Il en but une gorgée avant de me la tendre.

- Non merci. Déclinais-je.

- Je pensais que tu ne faisais pas autant attention à ce que tu buvais et mangeais. Fit-il remarquer en reposant sa boisson.

- C'est vrai. Mais j'essaye de manger que de petites quantités plus régulièrement. Sinon je me sens lourde aux entraînements.

- Je ne t'ai jamais demandé, tu as un régime particulier ?

- On peut dire ça. Je mange en priorité des fruits, des laitages, un peu de viande, de poisson ou d'œufs, mais peu de féculents par contre. Et j'essaye de me mettre au petit-déjeuner sans gluten.

- Tout un programme ! se moqua-t-il, faussement impressionner.

- On en reparlera, monsieur le footballeur, quand vous serez parmi les pro'. Rétorquais-je en souriant tout en lui donnant une petite tape sur l'épaule.

- Au fait, en parlant de foot. C'est quoi, ton chiffre porte-bonheur ?

- Quel est le rapport ?

- Ben, tu sais, on a tous des numéros sur nos maillots. Et je voudrais savoir si tu devais en choisir un, lequel ça serait ? expliqua-t-il, curieux.

- Je dirai le 7.

- Pourquoi ?

- Comme tu me l'as demandé, c'est mon chiffre porte-bonheur. Depuis que je suis petite. J'ai pu gagner de gros lots au loto de mes grands-parents avec ce numéro, et puis mon frère est né le 7 décembre 2000. Sans oublier que 2007, c'est l'année où on s'est mis ensemble.

- Ouais, ton choix me plaît bien ! sourit-il, fièrement, il poursuit alors que je levai les yeux au ciel. Bon, je te laisse ma belle. Je reviens, il faut que j'aille pisser.

- Charmant ! ironisais-je en rigolant.

Il s'éloigna sous le son de mon rire, son sac sur l'épaule. Je secouai ma tête de droite à gauche. Antoine ne changera jamais. Je me doutais que cette excuse bidon ne fût qu'une façade. C'était plutôt un code que je devais interpréter comme : « T'inquiète pas. J'arriverai en retard en cours parce que je serai resté jouer au foot avec un pote dans les toilettes. »

Je ne fus donc pas surprise de pénétrer dans la classe sans lui. Il réapparut presque à la fin du cours, ramener par un surveillant qui a dû le surprendre. Au début, il ne voyait vraiment pas le temps passer. Mais au fur et à mesure, c'était devenu une habitude, un moyen d'échapper à certains cours qu'il détestait particulièrement. Il s'installa finalement à mes côtés pour les 20 minutes restantes. J'étouffai un rire en croisant son sourire idiot, plaquer sur son visage. Ses dents s'alignaient sous mes yeux, lui donnant des airs d'imbécile heureux. J'avais lâché l'affaire depuis longtemps de le changer. Antoine restera Antoine, quoi qu'il arrive.

Au bout de mes rêves [A.G]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant