Chapitre n°2

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02 Juillet 2005, à Metz en France, 15h24

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02 Juillet 2005, à Metz en France, 15h24.

La pluie s'abattit bruyamment sur le toit de la patinoire. J'étais souvent terrifiée dans ces moments-là. J'allais avoir 13 ans le 21 juillet prochain et je croyais que la foudre pourrait faire s'écrouler les tuiles au-dessus de ma tête. En y repensant, avec le recule, cela était stupide. J'aurais dû être habitué, que même en ce début juillet, les nuages pleuraient encore dans cette région si proche du nord de la France. Pourtant, il me fallut rassembler tout mon courage pour entamer mon dernier entraînement de la saison. J'étais à la fois triste et excité. L'un, parce que je prenais tellement de plaisir à vivre de ma passion dans ces locaux que je ne voulais pas que ça se termine, et l'autre parce que les vacances d'été allaient m'ouvrir leur porte.

Metz était le seul club le plus proche de chez moi où j'ai pu m'inscrire en tant que novice. C'était ce que ma mère m'avait dit. J'ai appris bien plus tard que son choix n'était pas dû au hasard. Ma mère a toujours cru fermement en mon rêve. Ce club était le plus prêt de chez moi qui accueillait des compétitions professionnelles. Elle voulait que je puisse avoir toutes mes chances dans ce milieu. Les locaux étaient grands. Ils avaient pour voisin ceux d'autre domaine sportif, formant un gros complexe. En venant ici, je voyais régulièrement les entraînements des équipes de hockey, rugby, natation, tennis, handball, judo, gymnastique et football. De temps en temps, on empruntait également le gymnase pour perfectionner certains mouvements et notre souplesse. Le patinage artistique est une discipline proche de la Gym, surtout sur les parties au sol.

Je me mordis la langue volontairement pour me concentrer dans mes sauts. Un tic que j'ai gardé depuis lorsque j'apprends une nouvelle figure. J'étais si concentré dans mes enchaînements et aux sons des directives de mon entraîneur que j'en oubliais le reste. Je me souviens avoir senti vaguement le poids d'un regard sur moi, mais je n'y avais pas prêté davantage attention. Aux dernières notes de mon enchaînement, je pris instinctivement la pose. Je sortis de ma bulle en entendant des mains claquées entre elles. Je portai mon regard vers Monsieur Durant. Il était mon premier coach et il a toujours cru en mon potentiel.

- Bravo Lola ! Tâche de ne rien perdre durant l'été et tu seras sûr d'entamer ta prochaine saison sur un bon patin.

Il me fit un clin d'œil et une tape amicale dans le dos. Je souris en reprenant mon souffle. Je sais ce que vous vous dites : "On dit du bon pied et non un bon patin". Mais c'était le genre de plaisanteries auxquelles j'avais le droit quotidiennement avec lui.

- Tu penses être là pour le spectacle de la fin de saison ?! Me demande-t-il.

- Je ferais mon possible. Acquiesçais-je en souriant grandement.

- Très bien. Tu me communiqueras le nombre de personnes qui t'accompagnera. Sur ce, va te changer. Tu as bien travaillé Championne !

J'acquiesçai d'un mouvement de tête, mais je n'avais pas réellement envie de quitter mes patins. Je restai encore quelques minutes, le temps que le cours des plus petits débute. J'effectuai quelques pirouettes basiques.

Au bout de mes rêves [A.G]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant