Chapitre n°4

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04 septembre 2006, à Bayonne en France, 16 h 33

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04 septembre 2006, à Bayonne en France, 16 h 33.

- Tu vas faire quoi ce soir ?

Je me tournais vers Antoine qui traverser la cour vers la sortie du lycée en ma compagnie. Cette première journée avait été éprouvante en émotion et l'on était heureux que la sonnerie ait finalement sonné la fin de notre calvaire. Pourtant, elle n'était pas finie. En me rappelant ce qu'il m'attendait, une boule se forma au creux de mon ventre avant que je choisisse mes mots pour formuler ma réponse.

- Premier entraînement au club d'Anglet.

- Pas trop anxieuse ?

- Oh non ! Je suis totalement zen. Mentis-je voulant paraître détendue, je poursuivis en voyant qu'il avait grillé mon vilain mensonge. OK, j'ai la trouille, ça te va ?!

- Ça va aller, il n'y a pas de raison que ça se passe mal ! M'assure-t-il d'un clin d'œil, ses mains ne quittant pas ses poches.

- Et toi ? Retournais-je la conversation pour changer de sujet.

- Je retourne à Saint Sébastian.

- Déjà ?

- En fait, c'est exceptionnel que je sois là toute la journée. C'était parce que c'était la rentrée. Normalement, je suis à l'entraînement le matin, et je viens ici que les après-midi.

- C'est possible de faire ça ? demandais-je, surprise.

- Apparemment. Acquiesce-t-il en un haussement d'épaule, il poursuit en me fournissant plus d'explications. Le lycée est au courant. Je suis sur le terrain de 8 h 00 à 11 h 30. Je rentre chez moi, change mes affaires et je prends le train jusqu'ici. J'ai environ 1 h 30 de trajet où j'enfile mon déjeuner. C'est assez court pour être là à 14 h au début des cours. Et je repars le soir.

- Ce n'est pas trop dur ?

- Je n'ai pas vraiment le choix. Je vais m'habituer. Déclare-t-il en haussant les épaules de manière nonchalante, il poursuit en avouant en souriant. Et puis, je vais faire le décompte jusqu'au week-end !

L'impatience se lisait dans son regard. Je me rappelle très bien que les week-ends étaient très importants pour lui. C'étaient les seuls instants où il pouvait espérer rentrer à Mâcon si le planning des matchs et des entraînements le lui permettait.

De plus, ayant passé mon après-midi à ses côtés dans ces bonnes vieilles salles de classe poussiéreuses, j'avais pu m'apercevoir d'une chose : Antoine et les études faisaient deux. Il n'y apportait aucune importance. Son regard préférant se perdre vers l'extérieur, rêvant de terrain vert, de ballon rond et de chaussure à crampons. Par moments, il me désespérait. On était totalement en opposition sur ce point. Moi, qui ai passé une classe au collège, j'avais toujours été une élève studieuse.

Au bout de mes rêves [A.G]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant