J'avais la bouche pâteuse, la gorge incroyablement irrité et l'impression qu'une cavalerie m'étais passer sur le corps, mais ma bonne amie ne cessait de me dire que tout le château se sentait comme cela et que je n'étais pas un cas isolé.

Je m'étais habillé d'une robe fort simple mais suffisamment chaude pour me tenir confortable toute la journée malgré le froid extérieur qui pénétrait entre les murs. J'avais glissé mes deux pieds congelés dans la fourrure des bottes que le Maître m'avait humblement offert, et je m'y sentais comme marchant sur un petit nuage de printemps. Evidemment elles ne se mariaient que très mal avec ma robe mais j'étais si bien inséré dans ces deux bottines que je ne pouvais me résoudre à les retirer.

Dans la cuisine quelques domestiques étaient déjà à l'œuvre cependant la plus grande partie d'entre eux restait assis sur quelques rares tabourets et se massait les tempes la tête dans leurs mains.

On me souhaita la bonne journée avec quelques sourires difficiles, mon petit déjeuner avait déjà été préparé et posé sur un plateau d'or vieillissant qui siégeait sur le côté. Je dégustais les petites viennoiseries qui refroidissaient déjà entre mes mains tout en regardant par la petite fenêtre de la cuisine, il faisait toujours un temps agréable, sans nuages ni aucun flocon à l'horizon. J'espérais aussitôt que le temps se maintenait ainsi dans tout le pays.

« C'est un plaisir de vous voir déjà réveillé Mademoiselle Belle ! me saluait Harry dès son arrivée dans les locaux avec un fier sourire.

- Et bien toutes mes salutations Monsieur, c'est un plaisir de vous revoir je vous pensais disparue ou peut-être enlevé je ne saurais le dire !

- Pardonnez-moi Mademoiselle pour mon impolitesse, j'ai longtemps attendu que l'on ouvrît le bal hier soir cependant la douleur se faisant difficile à ignorer j'ai été contraint de m'isoler dans mes appartements, s'excusais le Maître tout penaud, Danser est cependant l'une de mes distractions favorites et je suis peiné de ne pas avoir eu la chance de vous avoir invité à mon bras.

- Je vous prie d'excusez mes reproches qui étaient déplacés, j'espère sincèrement que vous parvenez à vous remettre de vos douleurs et que vous avez fait inspectés vos cicatrices par l'un de vos domestiques, tentais-je de m'excusez honteusement, toutefois je danse fort mal et cela n'est peut-être pas un si grand mal que de ne pas avoir pût vous garder une danse. Je me suis moi-même retiré dans mes appartements peu de temps après vous hier soir.

- Je ne pourrais croire ces paroles sans vous avoir vus de mes yeux, il baissait les yeux à mes pieds emmitouflés et souris, sont-ils réellement confortables ?

- Un vrai bonheur ! Merci encore, je ne peux me résoudre à les ôter pour le moment, répondis-je avec sourire et joie.

- C'est pour moi une grande réjouissance que de l'apprendre, je suis moi-même fort impatient de reprendre nos séances de lecture pour pouvoir me servir de votre présent !

- Nous verrons lorsque vous serez remis de vos blessures Monsieur, je ne crains que vous ne puissiez rester assis de longues heures sans douleurs.

- Je ne suis pas un infirme.

- C'est vous qui le dites ! dis-je taquine. Je ne saurais dire s'il était arrivé à un stade où mon sarcasme pouvait lui paraitre agréable, ou s'il arborait encore une mine renfrognée. »

Le pauvre Maître était resté debout près de moi sans parler, ni bouger. Il souriait, enfin je présume qu'il essayait de le faire mais il était trop peu habitué à cet exercice et moi par la même occasion. Les domestiques présents dans la cuisine étaient fort mal à l'aise et avaient tous bien du mal à continuer leurs travaux comme si le Maître n'était pas là.

La Belle et La BêteTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang