The Joke Was on Me

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Lucy Quinzel

Quelque chose de froid me traversa l'abdomen et en ressortit. Mes oreilles sifflaient à cause du bruit assourdissant qui avait déchiré le ciel noir de Gotham. La douleur était intense. J'avais hurlé de tout mes poumons suite à l'impact de la balle sur ma peau puis dans ma chair. Dans ma course vers ma mère, je m'écroulai lourdement. Elle me rattrapa à temps, en lâchant un terrible hurlement.

Ma mère fondit en larmes après m'avoir rattrapée dans ce moment lourd et sourd, où le temps s'était arrêté. Ma mère continua à hurler d'horreur et de peine. Le rire du Joker résonna dans ma tête. Elle m'allongea et me prit dans ses bras comme elle prendrait un bébé. Je souffrais terriblement vers le dessous de mon estomac. Ma mère pressa ma plaie malgré mon cri de douleur. Elle me berça pour m'apaiser. Je la vis pleurer toutes les larmes de son corps en regardant autour d'elle, espérant qu'il y ait une ambulance ou un médecin. Je fixai son visage pour ne jamais l'oublier si l'au-delà existait vraiment. Avoir été avec elle fut la plus belle chose dans ma si courte vie.

- Lucy, c'est ici que je te quitte, déclara Joe.

Je fronçai les sourcils, je n'étais pas sûre de comprendre ce qu'il disait. Il avait vite perçut mon incompréhension. Mes yeux ne cessaient de cligner. Et pourquoi parlait-il seulement maintenant?

- Je t'avais dit de tuer le Joker pour te débarrasser de moi. C'est fait.

- Mais il n'est pas mort, murmurai-je.

- Qu'est-ce que tu dis, demanda ma mère.

- Ta mort était la seule solution. Et je ne voulais pas un simple suicide... et de toute manière, tu aurais refusé, m'avouait-il. J'ai eu mon spectacle, et le rideau se ferme pour moi.

Alors... tout ça pour finalement mourir? Ce n'était même pas pour m'ouvrir les yeux... Au final, ce n'était que pour me faire du mal... me voir mourir d'une manière théâtrale...

Pour mes derniers instants, je me concentrai sur le visage, rougi par les larmes, de ma mère. Elle s'excusa de n'avoir rien pu faire, elle me pria de ne pas m'endormir, de ne pas fermer les yeux, de ne pas partir... Tout simplement de ne pas mourir... Je commençai à avoir froid, mais le liquide qui coula de mon abdomen me laissa encore connaître la chaleur et la vie. Ma mère me demanda de rester avec elle, mais elle savait très bien que j'allais partir, tout comme moi. Malgré le sang sur ses mains, ma mère me caressa les cheveux et me dit finalement que tout irait bien. Elle me promit que tout finirait bien. Elle ne put me promettre que cela. Une chanson que j'entendais parfois à la radio se joua dans mon esprit. Elle devait sûrement être la meilleure manière de raconter ma vie.

I started a joke which started the whole world crying... Je suis venue au monde, en tant que petite fille, qui faisait cinquante-quatre centimètres et trois kilos cinq cents, après plusieurs heures de travail et de pleurs de la part de ma mère. Tout le monde était heureux de ma venue au monde, les larmes de joie déferlaient sur les joues de toutes ma famille.

But I didn't see that the joke was on me... Mais ma vie n'était apparemment pas celle que je croyais. J'étais l'enfant d'un autre membre de la famille, qui avait mal tourné. Une membre dont on a toujours voulu me protéger, même si ce n'était pas elle le danger.

I looked at the skies, running my hands over my eyes... J'avais refusé de croire à tout ça, j'avais subi tant de choses horribles. Je n'avais rien fait à Dieu ni quoi ou qui que ce soit d'autres pour mériter ça. Je n'étais qu'une fille qui devait venir au monde, avoir une chance de vivre, comme chaque être humain, comme chaque animal peuplant cette planète bleue.

The Joke's On LucyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant