Please Remember Me (Levi x OC)

34* Secours

La cave à vin

Je n'arrive pas à croire qu'Hanji ait pu cacher les 3D Manœuvre dans un tel endroit. C'est à la fois fou et ingénieux. Fou, car il y a beaucoup de passages, notamment ceux des serveurs et autres employés. Ingénieux, car la cave à vin est sans nul doute la chose la plus précieuse dans un restaurant, et donc la mieux protégée.

Suivant les instructions que m'a données Hanji je descends à toute vitesse dans les sous-sols. Je commence très vite à me repérer, puisqu'ils abritaient autrefois les cachots, ceux dans lesquels Eren et moi avions été enfermés.

J'arrive rapidement à destination et fouille l'endroit du regard.

Il y a une trappe derrière l'étagère qui regroupe les vins les plus précieux

Je parcours toutes les bouteilles du regard, plus à la recherche de la trappe que de l'étagère en question. Je n'y connais rien en vin, comment suis-je censée les identifier ?

Je pousse un soupir de soulagement quand je remarque une petite porte de bois enfoncée dans le mur. L'étagère est lourde, difficile à déplacer. Les premiers centimètres sont les plus terribles, et lorsque je peux enfin me glisser derrière les bouteilles, j'écarte le reste de l'étagère avec la force de mes jambes, prenant garde à ne pas être trop brusque. Si une bouteille tombe, le fracas du verre sur le sol de béton alertera mes poursuivants. Tout ici n'est que silence et résonnance. C'est un lieu qui peut facilement trahir.

J'ouvre le cadenas à l'aide du code donné par Hanji et prend le premier équipement qui se présente à moi. Les sourcils froncés, je tente de me souvenir comment tout ajuster à ma petite taille. Les gestes me reviennent lentement, maladroitement. Heureusement, je suis bien plus rapide pour enfiler chaque lanière : ce sont des gestes que j'ai répétés tant de fois par le passé qu'ils me semblent impossibles à oublier.

Une fois prête, je vérifie la bonne marche des propulseurs à gaz. Cependant, je ne peux pas contrôler le reste : j'entends déjà du bruit.

Prenant les jambes à mon cou, je file vers la seconde sortie des cachots. Inutile de retourner bêtement sur mes pas, je sais parfaitement que mes ravisseurs m'y attendent.

Dehors, une mauvaise surprise m'attend. Trois hommes bien plus baraqués que moi m'attendent.

Merde.

Impossible de leur filer entre les doigts : l'équipement est lourd, il me ralenti beaucoup trop pour que je puisse compter sur ma vivacité. Je recule d'un pas et panique en entendant un des molosses crier pour avertir ses autres collègues. Derrière moi, les bruits de pas se rapprochent.

Réfléchis !

Je ne suis plus qu'une souris prise au piège. Que faire ? Je n'ai aucune arme, rien pour me défendre, courir est vain...

Vole !

Mes doigts appuient sur la manette avant même que mon cerveau ne leur en donne l'ordre. Les câbles se déploient, manquent de transpercer les hommes qui me cernent, et vont se ficher dans un toit un peu plus loin.

Puis j'actionne la gâchette du gaz.

Mes muscles hurlent face à la force qui me propulse dans les airs. La tension sur mon corps est énorme, bien plus qu'avant.

Voilà pourquoi les entraînements sont aussi importants.

J'atterris maladroitement sur le toit et reprends ma course, osant bondir jusqu'à l'habitation suivante lorsque la distance entre les maisons me le permet.