Again

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(J'espère pas heurter vos petits cœurs. 😘)

Ça faisait maintenant quelques jours que nous étions la, j'avais déjà bien bronzé. Mekra et moi parlions ensemble comme des gens normaux et ça me gonflais, mais je ne disais rien. Et même si Ken a remarqué, il n'a pas fait de commentaires, car on dort ensemble on parle la nuit mais il n'a rien évoqué. La je regarde les gars qui sont dans l'eau, sauf le S-crew qui sont partit faire les courses. Sneaz et Doums était en train de faire n'importe quoi dans l'eau. Je les regarde depuis mon transat, les lunettes sur le nez, intérieurement assez vide et le pire c'est qu'il y a aucune raison valable.

- Albane vient, crie doums.

- Non désolé, répondais-je. Je vais me reposer dans ma chambre, finis-je par dire.

Sneaz me fit un petit sourire, il a du comprendre que je n'avais pas spécialement le moral. Je monte dans ma chambre et pars prendre ma douche pour enlever l'huile et le chlore que j'ai sur le corps et les cheveux. Mes cheveux brun retombent sur ma poitrine et je rentre dans la douche où je laisse couler l'eau pendant pas mal de temps sur moi. Je sors et j'applique de la crème sur mon corps et mon visage, je prend un t-shirt à un des gars noir et je m'allonge dans le lit, je prends mes écouteurs et lance un morceau que j'affectionne pour je ne sais quelle raison, Ash kidd - Aquarium. En faite j'aime le tout début du clip, le passage du répondeur.

"  - C'est Asho, j'suis pas disponible pour le moment alors, laisse un message.
    - Salut c'est moi.. Tu réponds pas.. J'ai l'impression que t'es bien sans moi.. Bref rappelle moi.. Tu me manques.. "

De toute façon ce mec devrait être plus connu, je me laisse porté par la musique. Je laisse une larme s'échapper, je m'autorise enfin à craquer. Ça fait tellement longtemps, je le vois en face de moi et je ne peux rien dire, rien faire. Je finis par sentir un bras passer au dessus de ma taille, Ken. Sneaz a dû lui dire que j'étais pas bien, je coupe ma musique et me retourne et je finis par éclater en sanglot, il ne dit rien, il me sert fort. Y a pas besoin de mots, du moins il y en a plus besoin. On reste dans cette position un certain moment, jusqu'à que mes sanglots s'arrêtent, puis Ken part manger, j'irai quand tout le monde sera couché. Puis après quelques heures j'entends la porte claquer, et plus de brouhaha. J'entendais juste le silence, au final les larmes recommençaient a couler.

Ken : On sort ce soir, j'avais pas envie de te laisser seule mais t'en a besoin. Je rentre pas tard, je t'aime.

Je soupire, et finis par me lever, j'ouvre la porte tout doucement et descend les escaliers, et pars dans la cuisine. Je renifle et réchauffe mon plat. Je remonte dans ma chambre et mange difficilement, mais comme Ken allait vérifié si j'ai mangé ou pas et je ne suis pas d'attaque à me prendre la tête avec lui, alors je me force. D'ailleurs je sais pas qui a cuisiné mais c'est bon.

Je me demandais juste quand est-ce que tout ça va se finir, quand est-ce je vais m'en sortir. J'en sais foutrement rien, et c'est ça aussi qui me déchire. Je finis par finir mon plat et je descend les escaliers et décide de passer par le salon. La télé était encore allumer, je ne fais pas attention et je pose mon plat dans la cuisine. Et en retournant dans le salon je vois qu'il y a quelqu'un debout.

- C'est qui, demandais-je avec une voix qui se brisa à la fin.

- C'est moi, répond-t-il.

Les larmes coulaient de nouveau, j'avançais vers lui. Il pouvait m'apercevoir grâce à la lumière de la télé. Il posa sa main sur ma joue, et essuya les larmes qui continuait de couler. Je me blottis littéralement dans ses bras, il resserra ses bras autour de mon corps, puis il me porta jusqu'à ma chambre, toujours dans le silence. Il me posa sur le lit et il se lit à côté de moi, et c'était plus fort que moi mais il fallait que je me remette avec lui.

- T'es pas partis, lui dis-je.

- Pas cette fois, me répondit-il.

- Je t'en veux plus d'être partis, je t'ai pardonné, finis-je par lui dire.

Il traçait des petits cercles dans le bas de mon dos, c'était reposant.

- Alors c'est finit tu ne m'en veux plus, finit-il par dire.

- Oui c'est finit, répondais-je. Tu prendras soin de moi cette fois ci, demandais-je.

- Je te le promet Mimi, je partirai plus et je te rendrai heureuse jusqu'à la fin de ma vie.

Il ne bougeait pas et il restait la. Juste ce qu'il me fallait à ce moment. Je l'aime, comme une folle, comme une putain de folle. C'est tellement fort que ça fait mal, tellement mal. C'est atroce. Je relève enfin la tête et finis par l'embrasser. Comme si ma vie en dépendait, tout est finit, on est enfin réunis maintenant, on recommence tout les deux à zéro. »

Bip, bip, bip

Le son de mon réveille me fait sursauter, je me réveille dans mon lit à Paris, pourquoi je suis pas à Cuba ? Je regarde mon téléphone et on est encore en août 2016. Donc Bercy n'est pas passé, rien de tout ça était réel. Je cours dans ma salle de bain et je vois la veste encore posé sur la chaise et je m'écroule au sol. Et là je pleure de rage, c'était un putain de rêve, il est jamais revenu, je dormais. Je cris, je sens des gens me secouer, mais j'ai tellement la haine que je n'y prête pas attention.

Quelques jours plus tard.

Je me lève et regarde le plafond, je n'ai plus du tout goût à rien, je ne rêve plus la nuit, je me l'autorise même plus. Je ne travail plus, je ne mange plus, je me laisse couler a petit feu. Comment avais-je pu en arriver là, au point de tellement vouloir son retour que mon subconscient m'avait joué des tours. Je me lève et je vais dans la salle de bain, je fais couler l'eau de mon bain. Je rentre dedans toujours habillé et plonge entièrement dedans. Je me coupe de l'air et ne remonte plus, et un moment je ne me sens plus, j'ai compris c'est finit. Mais j'aurai dû arrêter il y a bien longtemps maintenant.

Je suis encore une fois tombée un peu plus amoureuse de lui, encore une fois pris a ce putain de piège.

Mais maintenant je vais être apaisée et ne plus souffrir, je vais rejoindre ma sœur et je pourrai rêver de ma vie autant que je veux.