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Je me retourne et vois Hakim sur mon lit, je change de t-shirt et je le regarde. Il portait une casquette noir, un pull noir, un bas de training gris, je le trouvais beau. Il me fixait, son regard n'était pas noir, il y a même quelques choses dedans que je n'avais pas vu depuis longtemps. Il me détaillait de haut en bas, c'était assez gênant pour moi. Je m'en demandais presque quand est-ce que il allait arrêté. Je savais qu'il n'était pas là pour rien, il ne vient jamais comme ça, bien-sûr avant il était toujours là mais ça c'était avant. Une pointe de nostalgie m'envahit quand j'y repense.

- Pourquoi t'es partie comme une voleuse, demande-t-il calmement.

Vu l'intonation de sa voix, ce n'était pas méchant, ça sonnait vraiment comme une question, et non comme un reproche ou quoi que ce soit. J'allais pas inventé un mensonge, ça ne servait à rien, il aurait su la vérité de toute façon. Alors pourquoi mentir quand je peux simplement lui expliquer les choses comme elles le sont vraiment.

- Je me voyais pas rester à tes côtés pendant que tu dormais, je me voyais pas te regarder dormir comme avant, attendre que ta respiration soit régulière pour pouvoir m'endormir, que tu es la tête sur ma poitrine et ma main dans tes cheveux, encore une fois comme avant, répondais-je le regard triste. Je ne pouvais pas, j'en avais pas la force.

Je l'aime, à ce moment précis j'aimerai juste qu'il me prenne dans ses bras et qu'il m'embrasse. Il resta silencieux un certain moment, pendant que je m'étais adossée contre le mur. Il planta son regard dans le mien et il commença à parler.

- Je t'aime putain de merde, finit-il par dire. Je sais pas ce que je peux faire pour te récupérer, j'en sais rien et ça me rend fou. Je sais même plus ce que tu ressens pour moi Albane, je ne sais plus, c'est un putain de blanc. Quatre putain d'années que je me fais dès scénarios dans ma tête de comment pourrait ce passer nos retrouvailles et rien ne ce passe comme prévu. Le jour où tu auras tourné la page définitivement, je m'en voudrai toute ma vie. Mais non rien du tout ne ce passe comme prévu, on couche ensemble, tu te casses et même si ça m'étonne pas que tu sois partie j'aurai préféré que ce soit le contraire. Mais non car c'est moi qui est tout gâché, je sais tout de toi, de ces quatre dernières années je sais tout ce qu'il sait passé. Je sais même pour le mec de ton travail chez pas quoi la, le blond la. Mais nous notre histoire elle a commencé quand on était jeune, on avait dix huit ans, et pourtant quatre ans après j'ai toujours la même flamme qui m'habite face à toi. Je peux pas remonter le passé mais tu sais jamais je t'oublierai, tu veux peut être pas te remettre avec moi. J'en sais rien Albane, je sais plus ce que tu veux.

Je ne m'y attendais pas, vraiment pas. Mekra représentait pour moi une bonne partie de ma vie, c'est vrai je ne lui ai pas dis mais vous croyez vraiment que j'aurai attendu quatre ans, quatre putain d'années. C'est juste énorme, c'est pas banale. On l'a jamais été, les gens n'ont jamais compris pourquoi je me mette avec quelqu'un aussi jeune, mais moi je savais que c'était le bon. Ma mère a toujours aimé les garçons, elle dit qu'ils ont beau pas avoir fait beaucoup d'études, ils sont cultivés, polis et gentils. Je me demande souvent comment elle fait, elle a perdu sa fille, mais n'a jamais lâché une larme devant moi. Mekra avait toujours été là pour moi, pour ma mère et moi. On avait besoin d'aide nous aussi à l'époque. J'ai connus la galère, le fait de rien avoir et de n'avoir plus personne aussi. Mais jamais je me suis plains. Et Mekra quand il est arrivé dans ma vie, j'avais besoin d'aide, besoin de couleurs dans ma vie sombre et toujours il était la. Depuis la première journée ou on c'était vu, même quand il est partit et quatre ans Après il est encore là.

- Je t'aime, finis-je par dire dans un long soupire.

Il ce leva et s'approcha de moi, il ouvrit ses bras et je m'y blottis, pendant un certain temps. On est resté collé, ensemble juste pour être dans notre bulle qui ces dernières années avait cessé d'exister.

AgainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant