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Quelques jours étaient passés, j'étais actuellement dans mon lit avec Ken. On regardait la télé, enfin, on regardait le plafond en discutant. Mais la télé était en route pour mettre un son de fond, nous faisions souvent ca. Puis on parlait, de tout et de rien. C'était notre habitude quoi.

- Tu vas faire comment maintenant qu'il est vraiment de retour, me demanda mon meilleur ami.

Je souffla en haussant les épaules en guise de réponse, je fixais le plafond comme si les réponses à ses questions me viendrait. Nous restâmes peut-être un moment dans le silence, non gênant plutôt agréable.

- Ken pourquoi tu me caches ça, finis-je par demander.

Il tourna sa tête pour chercher mon regard, mais je continuais de regarder le plafond ne voulant pas l'affronter pour qu'il lise en moi.

- De quoi, me demanda-t-il.

Je souffla en riant.

- Ken évite de me prendre pour une conne, je sais pour toi et Mila, avouais-je en riant toujours.

Il tourna sa tête vers le plafond, ne sachant pas quoi répondre au début en étant un peu gêné.

- Je sais pas si c'est le moment de te foutre mon bonheur en pleine gueule, alors que l'on sait très bien que tu t'es pas remit de ta rupture. Je vais pas mâcher mes mots avec toi Albane, on connaît la réponse, tu le savais qu'elle matirait. Et même si je la pousse à bout pour mon plaisir. Tu peux me faire la gueule parce que je t'ai caché ca, même si on sait que tu vas tenir une semaine.

Il rit ce tocard.

- Nous deux on a jamais eu une vie stable, par notre passé. Alors je pense que j'ai besoin d'être là maintenant avec toi, et avec Mila spécialement. Ça me donne une sorte d'équilibre. Mais je dois être la pour t'aider à surmonter son retour dans ta vie, car même si je suis content qu'il soit de retour, je ne veux plus qu'il t'approche.

Je mis ma tête contre son épaule pendant qu'il caressait mes cheveux.

- Mais on sait tout les deux aussi que c'est impossible, finit-il par dire.

Un silence prit place.

- Tu sais ce que l'on va faire, me dit-il après plusieurs minutes.

Il se releva chose qui me fit grogner, puisque ma tête tombe contre le matelas bêtement.

- Non, dis-je en me relevant.

- Tu vas sortir tout tes Polaroïds et on va se remémorer chaque moment.   

Il prit ma boite de Polaroïds au dessus de mon armoire en bordel. J'avais tout développé il y a maintenant deux ans, de mes premières photos qui dataient de mon iPhone trois, à mes dernières vacances avec Ken et Mila à Agadir.

- Bon, dit-il en prenant une photo. Celle la c'est quoi pour toi, dit-il en me tendant une photo.

En prenant la photo dans mes mains je vis une photo de Doums Sneaz et moi il y a deux ans peut être. Nous étions vers Nîmes, et on était partit se baigner et Deen nous avait prit en photo au moment où on riait aux éclats. Mais là chose qui me choquait le plus c'était mon poids, j'avais donc toujours été ronde et sur cette photo j'étais vraiment maigre. Car oui vous pouvez être ronde et passer sur de l'anorexie, en quatre ans j'ai dû l'être pendant deux ans, au désespoir de mes meilleurs amis.

- Un des plus beaux jours après qu'il soit partit, dis-je avec un énorme sourire aux lèvres.

Il me fit un sourire sincère, puis il en chercha une autre. J'avais peut être une idée de laquelle il allait sortir mais à mon plus grand étonnement il a sortit la première photo de Mekra et moi. C'était pas vraiment à celle la que je pensais.

- Et celle ci Albane, finit-il par me demander.

Bien-sûr il a sortit celle ci car il ne savait pas c'était quel genre de moment, il n'avait jamais vraiment osé me demander.

- C'était un mercredi après-midi, nous étions partit dans Paris. C'était au tout début de notre relation, tu étais déjà au courant que nous flirtons ensemble, dis-je en souriant. On était partie au grec parce qu'à l'époque on avait pas de sous, puis on voulait manger des frites. Je venais d'avoir mon iPhone, mon fameux iPhone 3 qui a fait la guerre à cause de vous, dis-je en lui lançant un regard noir. Et après avoir mangé, on avait presque remonter tout Paris juste pour nous posés sur les bancs sur le quai d'Orsay. 

Je pris la petite photo entre mes mains, comme si elle faisait partit des plus belles merveilles du monde, je la contemplais.

- Et j'avais réussis à ce qu'il veuille bien que l'on prenne une photo, elle est complètement raté d'ailleurs, dis-je complètement nostalgique.

Mon meilleur ami me regardait, mais ne disait rien. C'est vrai qu'il pourrait parler, mais on savait que ça ne servirai à rien. On avait pas besoin de mettre d'autres mots que ce que je disais, les miens était sincère et suffisant. Il s'est juste mit derrière moi et m'as prit dans ses bras musclés, je pense qu'on peut dire merci au FeuTour pour qu'il ai autant de muscles.

- Il me manque Ken, encore plus depuis que je sais qu'il est revenu.

Il caressa mes cheveux, pour finir par souffler.

- Tu sais Albane tu vas devoir l'affronter, le voir. Clairement j'ai envie mais en même temps pas envie qu'il se remette avec toi, pas après ce qu'il t'a fait. Mais Albane sans Mekra est carrément impossible, et inversement même au bout de quatre ans. Il faut que tu ailles le voir au moins vous expliquer, car les soirées sinon ça va être secret story.

Je ris à sa dernière phrase ridicule.

- J'irai ce soir même, sinon je ne le ferai jamais.

Il ne répond rien, de toute façon quand j'ai une idée en tête personne ne peut me l'enlever. Je suis restée dans ses bras encore un peu, jusqu'à un truc s'abatte sur nous.

- V'la la grosse vache, dit Ken pour la provoquer.

- Je t'emmerde, répond-t-elle au tac au tac.

Je rigolais toujours quand ils étaient dans le même pièce que moi, je pense qu'ils ont un don.

- Calme les amoureux, dis-je toujours en rigolant.

Je partis dans mon armoire, puis je pris un sweat gris banale, je portais déjà un jogging avec le logo Adidas, je pris une paire de Nike qui traînait et mes écouteurs puis je partis en direction de son appartement, Ken m'avait donné leur nouvelle adresse. Tout genre de musiques défilait, je montait les marches avec la boule au ventre et au quand je toqua à la porte je m'attendais à tout sauf à ce que ça soit lui qui m'ouvre.

AgainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant