Partie 44

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Charlie

Je ne voulais pas pleurer dans la voiture. Mais savoir que je n'allais bientôt plus être dans ses bras a été trop dur pour moi. Mes larmes ont coulé silencieusement. Jusqu'à ce qu'on arrive à la maison. Jusqu'à ce qu'il m'appelle. Jusqu'à ce que je me tourne vers lui. Je n'oublierai jamais son regard quand il a vu que je pleurais. Je ne sais pas si c'est une impression mais on aurait dit qu'il avait les larmes aux yeux. Avant. Quand il m'a pris dans ses bras, je m'y suis réfugiée comme une bouée de sauvetage. Ses baisers avaient un goût salé. Un goût de larmes. Je ne pouvais plus détacher mes lèvres des siennes, j'avais besoin de sa bouche, de sa langue contre la mienne. J'avais besoin de ses baisers, encore et encore. Et comme poussée par une pulsion incontrôlable, je le voulais en moi. Maintenant. Même si l'endroit était un peu étrange, sa voiture, je voulais qu'il se perde en moi. Nos gestes étaient sauvages, presque bestial. Je l'ai débarrassé de ses vêtements, et il s'est enfoncé en moi, presque instantanément. Je voulais le sentir au plus profond de moi. Je buvais ses grognements, ses gémissements. Il prenait un pied monumental, je le sentais, je l'entendais. Autant nos ébats étaient animés, celui-ci était d'une intensité incroyable. On était en parfaite communion, en parfaite osmose. 

"Tu penses à quoi?" j'entends

Je bouge légèrement la tête et regarde l'amour de ma vie. Une épaisse couche de mousse nous sépare l'un de l'autre. 

"A ce qu'il s'est passé dans la voiture tout à l'heure" je réponds en souriant

"Tout à l'heure dans la voiture.....hmmmm....." 

"Oui monsieur qui a bien pris son pied"

"Ouais mademoiselle qui m'a bien fait gueuler"

Je souris à cette remarque et reste rêveuse.

"Tu as envie de recommencer" il me dit en s'approchant doucement de moi

"Peut être bien" je lui réponds

"Comment je vais faire moi là bas après tout ce que tu me fais ?" il me demande

"J'en sais rien chéri, je sais pas" 

"Tu pars à quelle heure demain?"

"On décolle à 10h. Faut que je sois à la caserne à 8h dernier délai. Le temps de superviser le chargement des malles, et de faire un briefing avec mon unité. Tu viendras ?

"Je ne sais pas honnêtement. J'ai peur de pas être à la hauteur...."

"Tu as peur de chialer oui"

"C'est pas drôle ça"

"Ouais c'est pas drôle, mais t'as le droit de venir dire au revoir à ton homme et de pleurer, c'est humain"

"Tu veux que je vienne ?"

"Bien sûr que je veux que tu viennes demain. Je veux pas me barrer demain matin et faire comme si j'allais bosser en te laissant à la maison"

"Comment on fait pour survivre à une séparation pareille?" je lui demande

"Tu survis pas bébé, tu vis. C'est aussi simple que cela. Je veux que tu continues à faire ce que tu fais tous les jours. Te lever, bosser dans tes bouquins, faire à manger, tes trucs à la maison. Voir les copains. Faire tes courses. Tout. Je veux que tu fasses comme si j'étais là, mais sans ma présence physique. Je veux que tu prennes soin de toi. De notre bébé. Que tu me donnes de tes nouvelles tout le temps, même si tu inondes ma boite mail de milliers de messages, même si c'est pour ne rien dire de particulier, je veux que tu le fasses. Sa sera un peu plus difficile pour moi de t'en donner autant, je ne sais pas trop comment on sera installés, mais je ferai de mon mieux."

"Je t'aime" je lui dis en le regardant

"Je t'aime aussi bébé"

"Dis moi il reste du gâteau au chocolat d'hier?" je lui demande 

"Oui il en reste. Tu as faim?"

"Oui. C'est dingue j'ai tout le temps envie de manger"

"Y'a pas que manger dont tu as tout le temps envie" il me dit en riant

"Après bébé, faut que je mange avant"

Il se lève de la baignoire, attrape son peignoir, je me lève à mon tour, et il me tend le mien avant de m'aider à sortir de l'eau.

"Tu te rends compte que tu vas épouser un capitaine"

"Un capitaine sacrément sexy"

"Un capitaine sacrément sexy qui adore baiser sa femme et la faire crier à chaque fois"

"Arrête de penser à sa" je lui dit en le tapant sur l'épaule. Il m'attire à lui et me prend dans ses bras. 

"Je suis terriblement amoureux de vous future madame Desmarets"

"Redis le"

"Je suis terriblement amoureux de vous future madame...." je ne lui laisse pas le temps de finir sa phrase que ma bouche se colle à la sienne, l'embrassant à n'en plus finir. Heureuse de ces derniers moments passés ensemble. 


Loin de moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant