Boxing Coach [Ziam Mayne]

Chapitre 32

~PDV Zayn~

Quand je me réveille, les paupières lourdes, je ne prend pas la peine d'ouvrir les yeux. Le poids énorme qui est avachi sur moi me coupe la respiration. Je grogne, et essaie de gigoter le mieux que je le peux, sans y parvenir. Putain, mais il a grossis ou quoi !

-Liam, bouge. Marmonnai-je.

Je le sens bouger un instant, et quelque chose de tout doux se frotte contre ma joue, me faisant lâcher un petit rire. Mais je risque toujours de mourir étouffé, alors avec le peu de force que j'ai le matin, je pousse fortement ce gros poids de sur moi.

J'entend un gros "boum", et je fronce les sourcils avant de rire. Bien fait, il fallait pas essayer de m'étouffer. Par contre, quand j'entend un couinement, mes yeux s'ouvrent en grand, et mon corps se redresse vivement.

Ce n'est pas Liam.

Mans me fixe avec des petits yeux, presque allongé au pieds du canapé. Il a sa tête de coupable, il pense qu'il a fait une bêtise. Avec un soupire pour moi même, je tapote la place près de moi. Je le sens hésiter, alors je lui fais un petit sourire.

-Désolé, toutou, j'avais oublié que c'était toi. Chuchotai-je doucement. Allez, grimpe.

Après quelques secondes, il remonte près de moi lentement. Il s'allonge, et pour bien lui montrer qu'il n'a rien fait de mal, j'entoure mon bras autour de sa fourrure en me positionnant sur le côté. Je lui grattouille sa tête, et souris quand il passe sa langue, tout content.

-Désolé. Répétai-je.

Je tapote son dos, avant de continuer à le caresser vivement. Il gigote, cherchant à avoir des caresses un peu partout, et je m'esclaffe en le voyant faire. Ce chien a le don de me faire bien rire, en tout cas.

Je lâche un petit soupire, en me rappelant pourquoi je suis là. On s'est disputé. Liam et moi, on s'est disputé. Ce n'est pas notre première dispute, mais je pense bien que c'est la première aussi importante. Je ne veux pas qu'on se fasse la tête, je ne veux plus dormir sans lui, je ne veux plus me réveiller dans le canapé, et ne pas être collé à lui.

Bon sang, je ne veux pas.

-Mans !

Je sursaute brusquement alors que le malinois se redresse vivement, les oreilles dressées. Il s'assoit dans le canapé, et j'attrape doucement la couverture entre me doigts pour me couvrir entièrement. Je me redresse aussi, mais beaucoup plus lentement. Je laisse le côté de mon corps se poser contre le dossier du canapé, et fixe vaguement l'entrée du salon.

Liam ne tarde pas à arriver, et s'arrête brusquement en nous voyant, Mans et moi, collé dans le gros fauteuil. Ses yeux s'attardent sur moi avant de passer sur son chien. Il sourit -il ne m'a pas sourit, à moi-, et s'accroupis.

-Viens par là, mon grand. Demande doucement le châtain.

Au lieu de sauter du canapé et de courir vers son maître, comme je le pensais, Mans descend doucement et s'approche à pas lents vers Liam. Celui-ci fronce les sourcils, mais le caresse vivement quand même, l'air content.

Il a du avoir peur quand il s'est réveillé et qu'il n'a pas son chien près de lui. Je le comprend. Mon cœur s'est arrêté une seconde quand je n'ai pas vu mon petit ami près de moi en me réveillant. À cette pensée, je remonte lentement mes jambes contre mon torse, et enroule mes bras autour de celles-ci en les fixant.

Mans a l'air un peu plus joyeux. C'est normal, c'est son maître, après tout. C'est un chien absolument génial, même si je trouve qu'il aurait dû passer la nuit avec son véritable maître plutôt que moi.