Chapitre 26

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~PDV Zayn~

Je crois que je vais avoir des contraventions. Beaucoup de contraventions. J'ai probablement grillé trois ou quatre feux rouges, fais quelques queues de poissons, je n'ai pas porté mon casque, et j'ai surement foutu à un gars la trouille de sa vie. Ce n'était pas de ma faute, j'ai doublé un peu trop tard, parce que l'autre con ne s'était pas assez serré, du coup quand j'ai doublé, une voiture arrivait. J'ai juste eu le temps de me rabattre, avant d'accélérer une nouvelle fois.

C'est quand même pas ma faute si tout le monde était de sorti cette nuit, merde ! J'ai autre chose à faire que d'engueuler les cons, moi. Comme allez m'occuper de mon chaton. J'ai tellement été un gros con sur ce coup là, putain. Je n'ai même pas réussi à voir qu'il allait mal. Encore une fois, j'en ai eu que pour ma gueule. J'en ai putain de marre de moi même en cet instant.

Je grogne comme un enragé quand je me prend je ne sais quoi dans le pied quand j'avance vers la porte d'entrée de chez mon petit ami. Depuis quand y'a une marche, bordel ? Je sais que je ne vais le réveiller, de toute façon, je suis persuadé qu'il ne dort pas. Je marche à tâtons, parce qu'il n'y a vraiment aucune lumière ici, bordel.

Quand je sens la porte contre ma main, je souffle. Je n'ai pas les clés. Deux minutes. Je suis censé habiter avec lui mais je n'ai pas les clés ? C'est quoi ce délire ? Oh et puis merde, bordel, c'est pas le moment. Dans une tentative désespéré, j'appuie sur la poignée, en sachant très bien qu'elle ne s'ouvrira pas.

Mais... putain, elle s'est ouverte. Heureusement que je suis passé, putain ! Et s'il se faisait cambrioler, ce petit con, ou pire ! Bordel, j'ai besoin de Liam, il a besoin de moi. Je ne sais même plus ce que je pense.

J'entre d'un pas pressant mais silencieux, et referme la porte à clé. Je prend à peine le temps d'enlever correctement mes chaussures que je cours déjà jusqu'au premier étage. Heureusement que je connais cette maison par cœur, je me serais déjà cassé la gueule dix fois, sinon.

Je vois la porte de la chambre ouverte, et je souffle discrètement avant d'entrer. Ce que je vois m'arrache le cœur. Je ne peux pas distinguer grand chose, mais la lumière de la lune qui passe à travers les fenêtres sont assez pour que je puisse voir mon chaton avec son chien dans les bras. Il le sert fort, assis sur le lit.

Putain de merde, si c'est Mans qui ne va pas bien, alors il doit vraiment être au plus mal.

Pour une fois, Mans n'a pas sa langue qui pendouille, comme d'habitude. Il retourne sa tête vers moi, et j'ai l'impression de voir un chiot apeuré. Comme son maître. Je m'empresse de monter sur le lit, et m'assois derrière Liam, qui est assis aussi, et enroule mes bras autour de son ventre, mes jambes de part et d'autre des siennes. Je le sers le plus fort possible, alors que ma tête se pose sur le haut de son dos. Ses épaules se secouent doucement, et ça me brise le cœur de savoir qu'il pleure.

Je ne parle pas, je patiente juste. Mans fini par poser sa tête sur l'épaule de son maître et me fixe. S'il ne voulait pas que je sois là, il m'aurait déjà montré les crocs. Je souris tristement avant d'enlever un bras autour de Liam pour pouvoir gratter Mans. Mais avant que je n'ai pu le retirer entièrement, le châtain l'attrape, et me sers fortement le poignet. Ma gorge se noue, et je le remet à sa place doucement. J'embrasse le haut de son dos nu, et repose ma joue contre sa peau.

Comment j'ai pu passer à côté du fait qu'il n'allait pas bien ? Je m'en veux tellement, bordel de merde.

On reste un long, très long moment dans cette position. Personne ne bouge, même pas Mans. Il frotte de temps en temps son museau contre le cou de Liam, et je dépose des baisers sur la nuque de mon chaton.

Boxing Coach [Ziam Mayne]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant