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Au milieu de la rue était allongé le corps d'un homme en sang, près de lui un petit garçon d'à peine 4ans je dirais, pleurait à chaude larmes sûrement complètement perdu. Un militaire russe était à côté debout et se tenait le crane en poussant des gémissements frustrés. J'ai couru vers le corps, mais à l'expression livide et à ses yeux grands ouverts et limpides, j'ai compris qu'il était mort. J'ai regardé le petit garçon dans les yeux, j'ai rapidement frotté mes yeux qui menaçaient de lâcher des larmes et je me suis accroupie près de lui en souriant. Ce petit était la copie conforme de l'enfant dans mon rêve, et l'homme à terre ressemblait beaucoup trop au père.

Moi: "Comment tu t'appelles mon grand?"

Il a passé sa main potelée sur son visage mouillé de larmes.

...: "Je suis Bassem..."

Sa voix était toute mignonne.

Moi: "Bon tu vas venir avec moi d'accord? Je vais te ramener dans un endroit confortable!"

Il a hésité, et a regardé le cadavre de l'homme et a reposé ses yeux sur moi.

Bassem: "on emmène baba avec nous? Il va peut-être se réveiller!"

J'ai eu un blocage, puis j'ai caressé la joue de Bassem.

Moi: "Oui ne t'inquiète pas mais on peut le porter tous les deux on a besoin d'aide... Tu viens?"

Je l'ai pris dans mes bras, j'ai regardé le militaire qui se lamentait toujours. J'ai couru pour le déposer dans la voiture qui devait nous ramener au campement, et je suis revenue voir le militaire.

Moi: "Bon explique moi ce qu'il s'est passé."

Je me suis surprise à parler à un homme qui n'est pas mon mari. J'abandonne de plus en plus mes convictions religieuses, c'est mal...

Le militaire ma tout expliqué, et c'était exactement ce qu'il s'est passé dans mon rêve. Je lui ai demandé de porter le cadavre du père jusqu'à la voiture, il s'est exécuté sans se plaindre.

Encore sous le choc j'ai rejoins la place du marché.

Ilyes m'a direct sauté dessus en furie.

Ilyes: "T'étais où?! On a cru que tu t'étais fais kidnappé! Et pourquoi le gars derrière toi porte un cadavre, Allah Y Rahmo..."

Alors il s'inquiète pour moi...?

Moi: "Suis moi et tu comprendras."

J'ai rejoins la voiture suivie d'Ilyes et du militaire russe. j'ai montré le petit à Ilyes qui regarda tour a tour le cadavre et le petit sûrement en comprenant soudain.

Ilyes: "C'est.."

Moi: "Oui."

Je l'ai coupé.

Bassem nous regardait tour à tour sans comprendre. Le militaire a posé le cadavre près du petit dans la remorque derrière, moi et Ilyes nous sommes assis à côté mais assez loin pour lui laisser de l'intimité.

On roulait, quand Ilyes a passé son bras autour de mes épaules et m'a serré contre lui. J'étais très gênée de cette proximité, ça m'a rappelée soudainement mes viols, et je me suis vite éloignée les mains tremblantes. Starf'Allah Thalia, reprend toi...

Arrivés au camp, j'ai conduis Bassem jusqu'à ma tente, je voulais qu'il dorme avec moi et pas avec les autres enfants. Le corps de son père est pour l'instant avec les autres mais je compte bien lui offrir l'enterrement qu'il mérite.

Trois jours que Bassem était la, et il ne s'était pas plaint une seule fois. Il pleure très rarement, il ne fait que de me parler de ce qu'ils faisaient avec ses parents. Il était très fier d'eux.

Je lui ai dis que son papa était décédé Allah Y Rahmo et qu'il était monté au paradis. Il m'a juste regardé sans réagir, et il a dis "Il a retrouvé maman alors..." , et il ne m'en a plus reparlé.

Bref ce jour-là était un jour de repos pour moi et notre régiment. Donc j'ai emmené Bassem voir les autres enfants du camps. Beaucoup sont orphelins comme lui.

Tous les enfants jouaient, et Bassem semblait pressé d'aller les voir. Je l'a pris à part et je lui ai ordonné de revenir à la tente après avoir jouer.

Et je suis partie manger à la cantine. Contrairement à la cantine des réfugiés, celle des militaires était mixte et ça me gênait assez. Je me suis assise entre deux filles, mais il yavait un homme en face. Un métis, très beau je dois dire. J'ai vite concentré mon attention sur mon plat en évitant de me faire remarquer. Je voyais au bout de la table Ilyes qui me regardait.

...: "Tu viens d'ici toi non ? Tu t'appelles comment?"

J'ai levé les yeux, c'était le métis qui me fixait.

Moi: "Euh... Thalia..."

Je sentais le regard d'Ilyes sur moi.

...: "Ayden tais toi tu vois pas que tu la met mal à l'aise!"

Une fille s'était interposée en me souriant gentiment. Elle était jolie, blonde avec les cheveux très frisés attachés en chignons et elle était très musclée.

Je sentais deux regards sur moi... Ilyes et Aymen...

Thalia: Trahie Par Mon Père J'en Ai Perdu Mes Repères On viuen les histories. Descobreix ara