XVI

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Je vous explique tout à la fin du chapitre, en attendant, bonne lecture !



Il est tard, j'ai sommeil et pourtant, je suis encore sur le canapé à regarder l'énorme connerie que vénère Bernard, j'ai nommé Camping ! Véritable ramassis de beauferie, je crois que je vais vomir. En soit, le film est amusant parfois, c'est plutôt les commentaires gênants de l'homophobe qui me gênent, genre vraiment. Je jette un coup d'œil désespéré vers ma mère et, hourra ! Elle a l'air aussi mal à l'aise que moi ! Fervente féministe qu'elle est, elle doit l'avoir mal ses remarques à la con. The future is women, il y a des phrases de ce genre un peu partout dans la maison, en tableaux ou en autocollants. Ma préférée est au-dessus des toilettes « Je suis une intellectuelle. Ça m'agace qu'on fasse de ce mot une insulte : les gens ont l'air de croire que le vide de leur cerveau leur meuble les couilles. » Il m'amuse. Je ne sais pas où est passé Skyler, mais il a intérêt à revenir rapidement, mon plan diabolique est toujours d'actualité. Je crois bien qu'il est monté dormir, je l'ai vaguement aperçu tout à l'heure. Lentement, je déplace les jambes de ma mère de sur mes genoux et monte vérifier ma théorie. J'entre silencieusement dans la chambre et trouve mon voisin confortablement emmitouflé dans ma couette, un sourire idiot sur le visage. Je ricane.

– Hé, l'idiot ! Je peux savoir ce qui t'amuse ?

Je cligne des yeux plusieurs fois, c'est à moi qu'il parle comme ça ? Lui, il est foutu. J'avance et d'un coup, je lui retire ma couette. Changement de température assez violent, parfait. Mon affreux complice couine en essayant de me reprendre la couette, mais c'est trop tard, je viens de la balancer à l'autre bout de ma chambre.

– C'est pas cool ! J'étais bien au chaud dedans !

Je hausse les épaules et part ramasser ma couette, je l'enroule autour de mon corps et m'affale sur mon lit, poussant mon voisin pour avoir un peu plus d'espace. Skyler tire un pan de la couette, dans l'espoir de se réchauffer.

– Allez, donne-moi un bout. Ça caille ici !

Je ris, me foutant clairement de sa gueule. De bon cœur, je concède à lui en laisser un peu. Je suis vraiment trop gentil, c'est dingue. Visiblement peu satisfait, mon voisin grogne, se colle contre mon dos et me chipe encore plus de tissu. C'est à mon tour de grogner cette fois. Finalement, je laisse prendre sa part de couette et me contente de retirer mon jean pour m'enfoncer dans mon matelas, m'endormant paisiblement.

Je me sens cotonneux, relaxé par cette douce caresse sur ma joue. Continue je t'en prie, c'est agréable. Quelque chose de mouillé glisse sur mes lèvres, c'est légèrement déran- Attendez, quoi ? J'ouvre les yeux d'un coup, et ma vue un peu floue rencontre le visage de Skyler. Charmant, le réveil. Je me redresse péniblement, dégageant mon voisin qui s'était confortablement installé sur mes cuisses. Il me sourit et se relève en s'étirant, me laissant le loisir de regarder les muscles de son dos rouler à ses mouvements. Il se retourne brusquement et me fait un clin d'œil puis il enfile un de mes t-shirts et sort de ma chambre. Je soupire et le suit, ne prenant pas la peine de mettre un pantalon. Je suis un mec, ma mère m'a déjà vu à poil, Skyler pourra me mater et l'autre homophobe partira peut-être plus rapidement. Mon choix est donc vite fait. Dans la cuisine, je croise ma mère, elle a l'air un peu fatiguée. Je lui embrasse la joue avant d'aller chercher mes céréales. Céréales que je retrouve dans les mains de Skyler. Rageur, je m'assois à côté de lui et avant que je n'ai eu le temps de râler, il m'enfourne sa cuillère dans la bouche en pouffant. Et ça le fait rire en plus, ce con. Je mâche en bougonnant et lui chipe son bol – et sa cuillère pour l'emmerder un peu. Une fois le bol vide, je me tourne vers Skyler en arborant un sourire fier, et il explose littéralement de rire. Du coin de l'œil, je distingue aussi ma mère qui ricane. J'arque un sourcil, ils sont fous. Du bout de l'index, mon voisin désigne ma lèvre supérieure. Je ne comprends pas. Mon affreux complice secoue la tête de dépit et se penche vers moi, le bout de sa langue caresse ma peau. C'est à ce moment précis que Bernard choisit d'entrer dans la cuisiner, habillé de toute sa beauferie. Son visage se tord dans une moue de dégoût alors qu'il part embrasser ma mère. Enculé. Enfoiré. Ne la touche pas. Je vais lui péter les dents. Je l'étripe ? Oui, je l'étripe. Skyler pose son doigt juste entre mes deux sourcils en me murmurant que je vais choper des rides, ce qui a le mérite de me faire rire. Fidèle à son poste de faux petit-ami, il attend le moment où Bernard nous jauge du regard pour m'embrasser langoureusement, se lever et me donner une claque sonore sur le derrière. Je couine de surprise en fusillant du regard, ça fait mal merde. Skyler rit et remonte dans ma chambre, ou dans la salle de bains, je ne sais pas. J'avale d'une traite son verre de jus d'orange et le rejoins, juste après avoir offert mon plus sourire hypocrite à l'homophobe. Tu as intérêt à te casser rapidement, tu m'emmerdes. J'aimerais tellement pouvoir lui dire ce genre de choses à la gueule mais je doute que ma mère apprécie. Putain, je ferais vraiment n'importe quoi pour elle. À l'étage, je croise Skyler qui se chouchoute littéralement devant le miroir.

– Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ? Et je hurle de rire, fier de ma connerie.

Mon affreux complice ricane aussi mais continue tout de même de se passer mille et une crèmes.

– La beauté, ça s'entretient. Je ne tiens pas vraiment à avoir une tonne de boutons d'adolescent en surplus d'hormones, merci.

Je continue de rire comme un débile pendant quelquesminutes, essuyant des larmes imaginaires au bord de mes yeux. Il est incroyablece mec.



1036 mots hors NdA, je me surpassée punaise. Donc, j'avais dis ne plus poster avant d'avoir tout réécris maiiiiiiiis, finalement non. J'aime bien écrire cette histoire même si je ne le fais pas souvent, je sais. Les prochains chapitres seront postés c'est clair, jusqu'à la fin de la fiction même. J'ai du temps, de l'inspiration, le compte est bon. Je devais poster le chapitre hier mais ma mère veut encore changer la déco... Du coup, j'ai eu moins de temps. Enfin bon, j'espère que ce ridicule chapitre vous aura quand même plu. Il se passe  un peu plus de choses parce que j'ai remarqué que rien n'avançait, clairement. Y'a quoi, 15 chapitres ? Et cet enculé de Bernard est encore là ! Evans va rapidement se bouger le cul, je vous le garantie. Les provocations vont se faire de plus en plus présentes et osées, attention les yeux !

En parallèle à l'écriture de ce chapitre, j'ai écris un One Shot. C'est l'histoire de deux super-héros qui s'aiment en secret. Pizza, c'est le titre. Franchement, ça me ferait vraiment plaisir que vous alliez jeter un coup d'œil ! Y'a pas de lemon, mais on en a pas forcément besoin pour aimer un récit, non ?


Ps: le prochain chapitre risque d'exploser tous mes records, oh oui. (;


Je vous aimes très fort, très très fort !

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⏰ Last updated: Jul 04, 2016 ⏰

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