deux

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Mathis : Tu as fais du bon boulot dis moi, pour une première fois, je suis impressionnée
Mélodie : C'est très gentil, j'ai juste fais ce que tu m'as conseillé de faire.
Mathis : Richard sera très heureux. Tu sais que pour la fin de l'article nous devons aller au match.
Je repensais soudain à mon interview avec Griezmann, je souris discrètement.

Mélodie :  Bien sûr, j'adore les matchs de football !

Mathis me raccompagna jusqu'à chez moi, c'était assez étrange d'ailleurs, il n'arrêtait pas de me poser des questions très personnelles, le genre dont on a pas vraiment envie de répondre. Quand j'arrivai chez moi, Maël se trouvait sur mon pallier, assis sur mon paillasson en fumant une cigarette.



Mélodie : Maël, je t'ai déjà dit de ne pas fumer ici !
Maël : Je sais mais ça fait tellement artiste.
Mélodie : Tu sais, généralement je suis plutôt clémente avec ton côté artiste mais en ce moment je ne suis qu'avec des sportifs donc la fumée très peu pour moi.
Maël : - écrasant sa cigarette dans un cendrier- ok, ok tu as gagné.
Mélodie : Alors ton stage ?
Maël : Le paradis, non que dis-je l'extase.

Je souriais tandis que je me posai enfin sur mon canapé. La journée fut bien longue.


Maël : Et toi, tu t'es bien intégrée chez les sportifs ?
Mélodie : Aussi étonnant que cela puisse paraître, je me suis super bien intégrée. L'équipe est spéciale mais sympathique et j'ai interviewé les joueurs de l'équipe de France de football aujourd"hui. D'ailleurs je dois être au stade pour le match dans une heure.
Maël : Eh bien, Mélodie, tu fais le travail des pros, pour l'instant je sers d'assistant à la rédactrice en chef, très sexy mais extrêmement chiante.
Mélodie : Je sais, j'ai beaucoup de chance. Et dire que j'ai râlé comme une enfant gâtée car je n'avais pas le stage cinéma. Si j'avais été choisie, je servirais sûrement le café à des fausses blondes ayant la science infuse.
Maël : Je ne voudrais pas détruire tes espoirs ou je ne sais quoi mais miss pimbêche Julie a interviewé le cast d'une série aujourd'hui.

Je retins mon souffle et sauta au cou de mon ami.

Mélodie : Quoi ? Dis moi que c'est faux, dis moi que c'est faux je t'en supplie.
Il me fit une moue désolé et je soupirai. Je me serais tellement vue dans cette rubrique. -Maël passa ses bras autours de moi et m'enveloppa-

Maël : Aller Dorémi. Tu as un super stage. Beaucoup mieux que le mien ou Lisa.
"Dorémi". La première fois que nous nous sommes rencontrés il trouva se surnom débile. "Tu es une Mélodie, avec les notes Dorémi" avait-il déclaré en éclatant de rire.

Il me prit dans ses bras et m'embrassa le front. Parfois j'espérais que mon ami et ses beaux cheveux bruns soit amoureux de moi au lieu de ma meilleure amie. Nous pourrions faire un beau couple, nous sommes des artistes. Parfois je l'espérais.


Après avoir viré Maël de chez moi et avoir enfilé un maillot de l'équipe de France offert par le journal, vierge dans le dos, je conduisis jusqu'au match, l'autoroute était bouché et je craignis soudain d'être en retard. Heureusement, le trafic s'améliorait plus loin, pendant tout le trajet je n'ai pas cessé de penser à mon futur. Aurais-je mon diplôme ? Arriverais-je jusqu'au bout ? Finirais-je dans le sport ? Le futur me fait affreusement peur. Je ne préfère pas y penser mais tôt ou tard, j'y serais obligée.

Mathis : Dépêche Miss, on ne doit pas rater l'hymne, c'est un des moments les plus important !

Nous arrivâmes jusqu'à l'espace VIP où se trouvait certains supporter et de nombreux journalistes. Je découvrais soudain un monde inconnu. Petite, quand mon père m'emmenait voir des matchs, nous étions toujours dans des tribunes avec tous les ultras. Je me souviens que j'avais peur de ces hommes qui commençaient à se battre pour une petite phrase ou par les insultes,les canettes qu'ils lançaient aux joueurs.

Serveur : Vous désirez une boisson peut-être ?
Mathis : Une bière s'il vous plaît.
Mélodie : Non merci.
J'étais gênée, je ne me sentais pas à ma place. Ma tête se mit à tourner. Chaque fois c'est la même chose, ça recommence. Des petites crises d'angoisses. Je ne devrais pas être ici.

good job // griezmannWhere stories live. Discover now