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Et une nouvelle journée qui commence. Comme chaque matin je maudit cette stupide chanson du moment aux paroles débiles qui me réveille à six heures. La chanson s'arrête et un journaliste radio surexcité continue la mission de me réveiller. Je jure et me promets de mettre comme réveil la radio des infos désormais. Comme chaque jour je croise mon regard dans le miroir et je désespère devant mes cernes. Si seulement je m'étais couchée plus tôt hier soir ! Il y avait un super film la télé, je ne pouvais pas résister ! Comme chaque matin, mon chat, palmier, attend que je lui verse ses croquettes dans son petit bol. Je bois un jus d'orange trop industriel et je note de ne plus acheter cette marque. Rien ne me fait envie, comme d'habitude. J'aimerai pouvoir être ce genre de fille qui se fait des pancakes rapido ou des mugcake onctueux. Malheureusement, je suis une calamité en cuisine, même quand je suis une recette j'arrive à la rater, à croire que ce sont les ustensiles qui refusent que je réussisse enfin ! Bref, je peste encore contre la présentatrice météo qui annonce de la pluie. J'habite sur la côte d'azur et nous avons de la pluie, j'ai pas signé pour ça moi. Je jure et me cogne le petit orteil contre ma table, alors que je me torde de douleur, je compris vite que cette journée sera mauvaise. Je ne pouvais pas mieux dire, mes cheveux étaient électriques, je me suis mis du mascara dans l'œil et mon chemisier préféré n'était pas repassé.

Je partais enfin et après avoir démarré ma petite voiture achetée d'occasion à un vieux fumeur, découvre que j'ai oublié de mettre mes chaussures. Enfin bref, les journées comme celles-ci on souhaiterai qu'elle n'arrivent jamais mais c'est comme les règles, elles reviennent toujours au galop, l'air de dire " Hé, tu croyais que tu t'en sortais super bien dans la vie ? Ha Ha, ne t'inquiète pas je vais te rappeler que tu n'es qu'une merde ! " Mais la chose qui me mets le plus en rogne n'est pas que j'ai l'air d'avoir fait cinq nuit blanche d'affilée ou que mon collant sois déjà troué. Non. C'est aujourd'hui ! Aujourd'hui que je vais découvrir si je suis acceptée dans un stage de journalisme, du vrai ! Je vais découvrir si je vais passé ma deuxième année, comme quatre autres chanceux à non pas me diriger vers cette grande fac mais vers un vrai magazine. J'avais refait par dix fois ma lettre de motivation et avait rédigé les meilleurs dissertation de mon groupe, dans mes rêves, je me voyais déjà aux locaux de "Glamour" ou de "Elle" pour la rubrique cinéma, ou bouquin, ou même mode ( non par pitié pas pour la beauté ! ), a vrai dire, je serai déjà très heureuse de voir mon nom pour le journal local. Mais cette annonce allait avoir lieue aujourd'hui. Et c'était une mauvaise journée. Ce qui n'annonçait rien de bon !

Il n'y avait plus de place devant et je dû garer ma voiture toute puante plus loin. Je croisai mon amie Lisa qui flippait de ne pas avoir de stage. J'espérais sincèrement qu'elle ait un bon stage, elle travaillait dure et même si elle parait sortir tout droit d'une série américaine du genre " Bervely Hills" avec ses faux ongles et ses tenues à la Kylie Jenner, elle était très intelligente. Les garçons la considère comme la fille "parfaite", même si certains avoue qu'elle porte beaucoup trop de fond de teint. Son corps est ce qu'on appelle parfait et ses cheveux sont très soyeux. Oui, Lisa est ce genre de fille à côté de qui ont vous prend pour un véritable thon. Malheureusement pour tous ses nombreux prétendants, elle sort avec Dylan, son petit ami depuis le collège ( surnommé le veinard par la gente masculine). Nous arrivons toutes les deux devant le bâtiment et nous voyons la liste. Beaucoup d'élèves nous regarde ( ce qui est plutôt habituel avec Lisa ) et Logan, le véritable geek des sports jure devant moi. Je ne l'ai jamais aimé ce gars. Maël, un bon ami à nous ( fou amoureux de Lisa bien évidemment et incroyablement beau, du genre artiste) nous saute presque dessus.
Maël : Vous avez un stage !
Lisa : Quoi ? Toutes les deux mais c'est génial ! s'écrie-t-elle en prenant dans ses bras le beau brun.
Maël : Et moi aussi ! Rubrique art abstrait du magazine pas du tout connu : Make Art. Mais bon, c'est génial quand même ! Lisa, t'es prise dans la rubrique coiffure d'un magazine local je crois. - Il se tourne vers moi- Par contre Mélodie...
Mélodie : Quoi ? Il y a un problème, j'ai pas de stage c'est ça ? Tu m'as fait une blague ? Bon attendez, je vais aller voir la liste, je savais que c'était une mauvaise journée aujourd'hui !
En effet ma belle, tu l'as dit.
Mélodie Austen - Stage accepté - Rubrique Sport du journal local.
Mélodie : Rubrique sport ? Non mais ils se foutent de moi ?
Julie Milano - Stage accepté - Rubrique cinéma du magazine féminin local.
Et je maudis Julie Milano, cette garce.
Comment avais-je pu être acceptée dans la rubrique sportive ? Alors oui, j'ai bien quelques connaissances en foot, tennis et sports automobiles ayant été élevée avec deux frères mais de là à écrire des articles dessus.
Lisa : Mélodie, l'important c'est que tu ais eu un stage non ?
Mélodie : Mais pourquoi dans la rubrique sport ? Il faut que j'aille voir Mr Jallet, il doit forcément y être pour quelque chose.
Je me dirigeai à toute vitesse dans la salle de mon professeur alors que mes amis criaient mon prénom. En me voyant entrer, il comprit directement.
Jallet : Mélodie je m'attendais à te voir ?
Mélodie : Oui, forcément ! La rubrique sportive ? Mais enfin, vous m'avez bien regarder ?
Jallet : Ecoute Mélodie, tu avais le niveau pour le stage de Julie par exemple mais...tu te souviens de ton excellente dissertation sur le sexisme qui existe de nos jours dans le sport ?
Mélodie : Oui, j'y avais passé deux semaines Non-Stop dessus.
Jallet : Hé bien, le directeur de la rubrique sport à adorer. Apparemment, tu lui aurais ouvert les yeux et il aurait exigé t'avoir dans l'équipe, pour "régler" cette histoire de sexisme.
Mélodie : Alors c'est à cause de cette dissert' que je suis là-bas.
Jallet : Tu ne peux pas être déçu, tu as un stage ! C'est une excellente opportunité Mélodie, les journalistes doivent savoir s'adapter à n'importe quelle situation.
Mélodie : Je sais, je voulais juste écrire sur un sujet qui m'intéresse vraiment.
Jallet : Je sais, je suis désolé. Mais je suis sûr que tu vas finir par apprécier ce stage. Et si tu veux passer en troisième année, il va falloir que tu le réussisse. Tu dois montrer que tu es capable de tout. Tu auras beaucoup plus d'expérience après.
Mélodie : Bien sûr, au revoir Mr Jallet.

Je fermai la porte tout en ayant partagé dans mes émotions. D'un coté je me sentais très reconnaissante envers tous ces gens ayant accepté mon stage et m'ayant réclamé, cela me redonner beaucoup de confiance. Et d'un autre coté, j'étais vraiment anéanti de devoir aller dans des locaux que je vais détester, écrire sur des gens que je déteste qui font des trucs que je hais. 

good job // griezmannWhere stories live. Discover now