Imagines et préférences : The Maze Runner

Imagine #5: Newt

Imagine en "je"

J'avais froid.

Je sentais mes vêtements trempés coller à mon corps. J'ouvris péniblement les yeux, essayant vainement de distinguer l'endroit où j'étais malgré la pénombre. Peine perdue, il faisait si noir que je ne voyais même pas mes propres mains. Je tâtai prudemment le sol sous moi en tentant de calmer ma respiration saccadée. Merde, qu'est-ce que je foutais là?!
Un grillage. J'essayai de me mettre debout et me cognai la tête si fort que, emportée dans mon élan, je retombai sur les fesses. Une cage. Génial, manquait plus que ça.

Je me massai le crâne en grimaçant, et me roulai en boule, autant pour me réchauffer que pour faire le point.
J'étais enfermée dans une cage grillagée dans le noir complet, trempée, avec une bosse sur la tête. Et... Je... Je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il s'était passé avant que je ne me retrouve ici. Plus j'essayais de rechercher des éléments dans ma mémoire, plus je me rendais compte avec horreur que je ne me souvenais de rien. Pas moyen de savoir qui j'étais, comment je m'appelais, si j'avais des amis, une famille, où je vivais... Je ne me connaissais plus moi-même.

Je pris peur, les battements de mon coeur s'affolèrent.
-Qu'est-ce que je fous là?! murmurai-je d'une voix tremblante dans le vide.
Tout à coup, la cage se mit brusquement en mouvement vers le haut, me projetant durement à nouveau contre le sol grillagé.
Je montai vers je ne sais où. Le voyage me sembla interminable, peut-être dura-t-il quelques minutes, une heure, une journée... J'avais perdu la notion du temps.

Enfin, la cage cogna contre quelque chose dans un bruit métallique et s'arrêta net. Le silence s'installa, troublé par ma respiration hachée.
Soudain, une lumière blanche m'aveugla, et une plaque s'ouvrit au-dessus de moi avec un grincement sourd. Je reculai dans le fond de la cage, incapable de voir quoi que ce soit à cause de la trop forte luminosité. Mais j'entendais des chuchotements, ce qui ne me rassura pas du tout.
Une secousse secoua alors le grillage. Quelqu'un venait de sauter à l'intérieur de la cage.

Prise de panique, encore aveuglée, je me collai dans un coin et m'exclamai du ton le plus menaçant que je pus prendre malgré ma peur dévorante:
-Qui que vous soyez, foutez-moi la paix!!
Je m'aperçus que je tremblais violemment. Mais la voix qui me répondit était contre toute attente, douce et chaude.
-Calme-toi, on va rien te faire je te le promets, on est tous dans le même pétrin. Fais-moi confiance.
Le timbre de voix était un peu rauque, assez grave, mais empli de chaleur. Mon instinct me poussait à lui faire confiance, mais ma raison se méfiait encore.
Je plissai les yeux et arrivai enfin à distinguer la silhouette sombre et floue de la personne qui me faisait face, auréolée d'une lumière blanche.

Un garçon mince, un peu plus grand que moi et les cheveux en bataille. Il s'avança doucement, et la lumière crue - je compris que c'était celle du soleil - s'estompa un peu plus.
Je pouvais maintenant voir avec netteté tout ce qui m'entourait.

Le garçon en face de moi me tendait la main. Je le détaillai de la tête aux pieds sans bouger d'un pouce. Il était vêtu d'un sweat blanc sale et d'un pantalon crasseux du même style que les miens, une sorte de machette attachée dans le dos.
Des mèches rebelles de cheveux blond vénitien tombaient sur son front. Son visage était fin, presque enfantin, mais ses yeux d'un beau marron chocolat brillaient d'une intensité qui dissuadait quiconque de le prendre pour un enfant. Il me souriait. Je fus malgré moi captivée par son sourire.
Mon regard remonta jusqu'à ses yeux, remarquant au passage le point de beauté qu'il avait en dessous de l'œil droit. Il me fixait toujours en souriant, mais ses prunelles brûlantes me sondaient jusqu'aux tréfonds de mon âme, et semblaient lire tout au fond de moi, mes sentiments refoulés depuis longtemps. Comme s'il découvrait quelque chose de nouveau, il semblait presque... Émerveillé.