Life sucks (édité)

XXIII - Too late

Bonjour à tous ! J'espère que vous êtes prêt car ce chapitre promet d'être mouvementé ! Il va y avoir de l'action alors gare aux mini-crises cardiaques !
Vous pourrez bientôt trouver les "visages" retenu à l'issu du sondage "comment imaginez-vous les personnages de Life sucks ?" dans mon Rantbook. Je peux vous dire que sur Twitter et Facebook, les lecteurs ne sont pas toujours d'accord et j'ai donc été obligée de trancher ahah :D
Oh, n'oubliez pas de voter pour Life sucks aux Wattpad FR awards (livre B) ! J'envisage peut-être aussi de participer aux Wattys !!! ^^
Je vous souhaite une bonne lecture ! :)

En média : Too late de Fink

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Après mûre réflexion Jack avait conclu qu'il était encore trop tôt pour que Kelian et moi ayons un tête-à-tête romantique ensemble. Nous allions donc nous servir du message vocal que j'avais laissé à Kelian comme excuse. Je ne pourrai le voir que succinctement à la librairie et lui dire ce que j'avais à lui dire. J'étais un peu déçue et frustrée de savoir que je ne pourrais pas me blottir dans ses bras et profiter de ce moment avec lui, surtout quand on savait ce que je voulais lui dire, mais c'était déjà mieux que rien. Je ne pouvais plus rester dans cette situation. Je sentais comme un sentiment d'urgence et je voulais absolument lui dire que je le choisissais lui, que je reviendrai pour lui et que je voulais qu'il m'attende car je ne peux plus vivre sans lui. Je ne voulais pas attendre un vrai rendez-vous et prendre le risque de ne finalement pas pouvoir lui dire en face et de vive voix ma décision, dans le cas où nous ne pourrions pas nous revoir avant mon départ. Il ne restait plus que trois semaines et mon départ me semblait imminent, nous n'avions pas le luxe d'attendre plus longtemps. Malgré la déception de ce rendez-vous de courte durée, j'étais néanmoins impatiente de le revoir et anxieuse à la fois. Il était soupçonné d'avoir commis un crime horrible et tout cela était à cause de moi. Le fait qu'il puisse m'en vouloir ou qu'il ait pu changer d'avis sur l'éventualité de poursuivre notre histoire à mon retour me stressait énormément.

J'avais passé la matinée à tenter de me concentrer sur mon travail, allant au-devant de chaque client pour leur proposer mon aide, et ce, en court-circuitant un peu Mary au passage, - bien que ce ne fut pas pour lui déplaire - sursautant à chaque fois que la porte s'ouvrait, laissant mon cœur battant trop fort en espérant que ce soit enfin lui, et recommençant le facing de chaque rayon comme une vrai maniaque pourvu de tocs afin de rester occupée.

Nous étions mardi, l'un des jours où la fréquentation se faisait la moins accrue, surtout à cette heure de la journée où tout le monde travaillait. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle Jack avait choisi ce jour comme étant idéal.

Je refaisais une énième fois le facing du rayon pour jeunes adultes lorsque j'entendis la porte de librairie s'ouvrir à nouveau. Comme à chaque fois depuis le début de la matinée mon cœur s'accéléra et je quittai le rayon pour aller accueillir le client qui s'ajouterait aux deux déjà présents. Je traversai le magasin avec détermination avant de voir Mary toute pâle derrière le comptoir. Je ralentis mais continuai d'avancer et bientôt une voix forte se fit entendre.

- Buck up ! (1)

Ma fréquence cardiaque accéléra davantage mais plus pour la même raison. La voix semblait agressive et je voyais Mary commencer à ouvrir le tiroir-caisse avec empressement. Alors que j'allais faire demi-tour pour me cacher je me suis rendue compte que j'étais déjà en vue. Deux personnes cagoulées se tenaient devant le comptoir, une arme à la main dont l'une braquée sur Mary. L'autre m'aperçut et pointa le sien sur moi en me hurlant de ne pas bouger et de m'allonger par terre. La peur au ventre je m'exécutais, repensant au junkie mort d'une balle dans la tête. La peur de finir comme lui comprimait désormais ma poitrine à m'en couper la respiration.