Life sucks (édité)

IX - Losing my mind

Bonjour tout le monde ! Tout d'abord je tiens à vous dire un énorme merci pour les 1k de vues !!! Merci beaucoup de lire ce que j'écris et d'être encore là après neuf chapitres ! Je sais que je me répète mais que dire de plus ? :) J'ai sauté de joie en voyant cela alors merci !

J'ai créé une playlist sur youtube regroupant toutes les chansons utilisées jusqu'à présent pour les chapitres, plus quelques unes que j'ai hésité à prendre. Voici le lien si ça vous intéresse :

https://www.youtube.com/playlist?list=PLUpeZIYH1oINx0_QJP0ZZuUFZgUINbAnT          

La chanson du média est, comme vous l'avez reconnu, Losing my mind de Charlie Puth. :) Allé maintenant je vous laisse lire tranquillement ! Bonne lecture ! ♥

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            J'avais passé tout le reste du weekend – c'est-à-dire le dimanche – à finir mon livre de chevet, assise sur la banquette installée devant ma fenêtre. Il avait fait beau mais l'air un peu frais ne m'avait pas encouragé à pointer mon nez dehors. Je me mouchai bruyamment après avoir lu la fin, terrible, de mon livre et me sentais frustrée de ne pas pouvoir crier mon sentiment d'injustice à un autre lecteur. J'étais tellement immergée dans l'histoire que je me sentais trahit par la fin, mon cœur de lectrice brisé par la mort du chauffeur, l'âme sœur de l'héroïne qui en avait assez bavé dans sa vie à mes yeux, sans qu'on y ajoute la perte de son dernier espoir de bonheur.

Je restai assise à regarder dehors. Le soleil s'était couché désormais et les lampadaires éclairaient déjà la rue. J'essayai d'imaginer comment je réagirai si un malheur devait arriver à Benjamin. Un frisson me parcourut et je décidai de ne pas y penser. Ce livre n'était qu'une fiction, ce n'était pas la peine de se torturer. Je repensai au tome deux, en me demandant si j'avais envie de lire la suite en sachant que l'auteur n'avait pas l'air d'être dans l'optique de ménager son personnage. Je préférai de loin les fins heureuses, les livres étant avant tout pour moi une autre façon de rêver, et celui-ci se rapprochait bien plus du cauchemar, ou de la vraie vie, selon les points de vue. Si c'était ça la vie, non merci.

Je restai dans ma chambre espérant que Benjamin se connecte pour pouvoir lui parler par webcam. Cependant Julianne m'appela bientôt pour diner et j'abandonnai mon ordinateur. Il devait être encore trop en tôt en France de toute façon.

– Mel! me dit Julianne en m'accueillant dans la salle à manger, It was a beautiful day! What were you doing in your bedroom all the day?

– I was reading.

Julianne me lança un regard interrogateur devant ma petite mine et mon nez encore rouge.

– What's happening ?

Avant que je ne puisse répondre Frank nous rejoignit dans la pièce en disant:

– Oh god Melanie, what happened to you? Did you cry?

Je fis la moue avant de répondre :

– My book was horrible.

Un ange passa avant que Frank n'éclate de rire en passant ses bras autour de mes épaules.

– Poor Melanie, your heart is too sensitive!

– Stop calling me Melanie! And I'm not too sensitive. It's the author who hasn't a heart.

Je pris un air faussement outré avant de rire avec eux.

Nous nous installâmes à table et l'heure de la bénédiction du repas avait sonné. Frank me lança un petit regard et je sentis l'angoisse m'envahir. J'allais devoir m'y coller. Ce n'est pas que ça me dérangeait particulièrement mais plutôt que je ne savais pas quoi dire. Je pris la main de Frank qui prit celle de Julianne et j'inspirai profondément avant de commencer. Le tout était de ne pas laisser ce rire nerveux qui menaçait de franchir ma gorge prendre le dessus.