Life sucks (édité)

X - Talk to me

Bonjour à tous ! Je vous livre enfin le chapitre 10 ! Je m'excuse pour le retard mais j'ai eu beaucoup de mal pour celui-là. J'espère qu'il vous plaira ! #angoisse ^^' (oui je sais je parle en hashtag XD )

En média je vous ai mis la chanson "Talk to me" de Ghost loft. Bonne lecture ♥

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                J'étais étendue sur le dos dans le noir, les yeux rivés sur le plafond que je ne pouvais voir comme cela m'arrivait de plus en plus souvent ces temps-ci. J'essayais de démêler les sentiments complexes qui m'habitaient depuis que Kelian m'avait laissé devant la librairie lundi après-midi. Nous étions déjà mercredi et alors que je pensais que ma confusion aurait diminuée avec le temps, il n'en était rien. Je repensais à la proximité entre nous, à son regard profond, son souffle sur l'arête de mon nez, sa main remontant le long de mon bras. Heureusement pour moi, je m'étais ressaisie à temps, évitant l'irréparable. Cependant le trouble que j'avais ressenti ce jour-là était toujours ancré en moi comme lorsqu'on écrit sur un tableau avec un marqueur indélébile, et je ne savais pas comment faire pour ôter ses pensées de mon esprit. Ses souvenirs étaient comme un bruit assourdissant dans ma tête, m'empêchant de réfléchir, à moins que ce ne soit les battements trahissant de mon cœur. Le silence de Benjamin ne m'aidait en rien. En effet ce dernier s'était trouvé étrangement occupé ces derniers temps et ne me parlait que par messages différés. Nous n'étions jamais connectés au même moment et cela commençait à m'inquiéter. La dernière fois que nous étions restés aussi longtemps sans nous parler, c'était après notre rupture il y a quatre ans, ou plutôt, après que lui m'ait quitté.

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« On en peut plus rester ensemble Mel ». Les paroles de Benjamin résonnait dans ma tête et me torturait comme si l'on m'enfonçait un couteau dans le cœur et qu'on le tournait sur lui-même pour mieux me faire mal. Je me recroquevillai sur mon lit, retenant un sanglot. Lorsqu'il m'avait dit ces mots, c'était comme-ci le centre de mon univers m'avait lâché et que je partais à la dérive. Et c'était le cas. Benjamin était le centre de gravité autour duquel ma vie tournait, et il avait tout d'un coup cessé de me maintenir dans son champ. Cela faisait déjà une semaine qu'il avait décidé de mettre un terme à notre relation. Les examens étant passés et les cours fini, je restais enfermée dans ma chambre toute la journée. Je ne me laissais pas mourir, non. Je me levais, me douchais, mangeais et retournais dans ma chambre. Chaque jour, machinalement. Je retournais dans mon lit et attendais que la journée passe pour me lever de nouveau, manger, me brosser les dents, me coucher. Tout cela sous le regard désespéré de mes pauvres parents. Ils avaient été surpris de notre séparation, n'étant pas au courant de la violente dispute qui avait eu lieu entre nous. Je m'étais contentée de rester muette, n'ayant de toute façon pas envie d'en parler. Malgré mes efforts pour me sustenter et garder une apparence potable, je voyais bien l'inquiétude de mes parents sur leur visage. Mais je ne pouvais pas en faire davantage. En fait, je n'en avais pas envie. Tous mes projets avaient été réduits en poussière, cette vie que j'avais imaginée avec Benjamin, cette vie qu'on avait imaginée tous les deux. Mais il n'avait pas hésité à faire une croix dessus et maintenant je me sentais vide, comme s'il on m'avait arraché une partie de moi-même. Je laissai une larme couler sur ma joue, ne faisant même plus l'effort de l'essuyer. Mon père m'avait dit que ce n'était pas bon de rester enfermée à ressasser le passé mais le problème était que je n'arrivais même plus à penser. J'étais totalement déconnecté, je restai à regarder dans le vide, ne pensant à rien.

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Mon réveil sonna et m'arracha avec soulagement à cette époque peu agréable de ma vie. Je me levai pour me préparer et tentai de chasser toutes ces mauvaises pensées de mon esprit.