VI - Love the way you lie

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Bonjour tout le monde ! :) Vous avez surement reconnu, en lisant le titre, la chanson d'Eminem & Rihanna?! Je trouve que cette chanson représente parfaitement l'histoire de Mélanie et Benjamin.

Mais j'arrête de parler et vous laisse lire la suite ! ♥

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             « Mel...réponds moi stp », « Mel je suis vraiment désolé. Je n'aurais jamais dû te parler comme ça. J'avais bu et je n'aurais pas dû.», « Il faut qu'on parle, on ne peut pas rester comme ça. Je ne pensais pas ce que je t'ai dit. Je t'assure. », « Mel, je m'inquiète, je vais finir par appeler tes parents... ».

Je m'étais à présent connectée sur facebook en prenant soin de rester hors ligne et découvris tous les messages désespérés de Benjamin. Je regardais mon téléphone resté hors ligne lui aussi. Tout me portait à croire que ma boîte vocale devait être saturée à présent. Je pris le téléphone et le reconnectai au réseau d'un doigt tremblotant. À peine fut-il allumé qu'il se mit à vibrer non-stop, signalant un nombre considérable de messages vocaux. Après cinq minutes ainsi je reçus finalement un sms : « Voice mailbox full. » Génial. Je regardai le téléphone sachant très bien que c'était une mauvaise idée de les écouter. Cependant il fallait que je vide ma messagerie. Je pouvais encore effacer chaque message avant d'en entendre trop mais je savais que cela allait être difficile. Je lançai la lecture et les messages les plus récents se firent entendre « Mel s'il te plait répond moi. Est-ce que tu as reçu mes messages sur facebook ? J'ai appelé ta mère, je m'inquiète. Je suis vraiment désolé pour tout ce que je t'ai dit hier soir. J'ai été trop con, je n'ai pas d'excuses. Est-ce qu'on pourrait se parler ? » Après un moment de silence. « Je t'aime. » Je poussai un soupire, je ne pouvais pas m'empêcher d'écouter, ça s'annonçait mal pour moi. Le message suivant disait plus ou moins la même chose « Je m'étais promis que ça n'arriverait plus, et pourtant je l'ai refait... ». Le message suivant reprit le même ton d'excuse envers moi, de reproche envers lui, et celui d'encore après aussi. Je les effaçai les uns après les autres. Je finis par retomber sur le message que j'avais écouté dimanche après-midi et continuai dans mon entreprise de nettoyage. Je finis par tout effacer et fus soulagée de voir qu'il n'y avait aucun message désobligeant parmi eux. Je ne veux pas que tu me pardonnes. Mon cœur se serra. Il y a quatre ans, ce qu'il s'est passé avait failli briser notre couple à jamais, et pas de mon fait. J'ai peur à présent de lui parler. Peur de la tournure que pourrait prendre nos explications. Je ne me sentais finalement pas prête à lui parler, pas encore, mais je ne voulais pas qu'il insiste plus. Je me décidai alors à lui envoyer le fameux message qu'il attendait tant, juste pour lui dire que j'étais encore en vie et en bonne santé physique. J'ouvris mon application messenger et pris un bon moment avant de trouver quoi lui écrire et finis par faire simple. « Je vais bien mais je ne suis pas encore prête à discuter. S'il te plait, ne répond pas à mon message... » J'appuyai sur la touche « sent » et attendis avec angoisse. Le message apparut comme étant lu mais finalement rien ne vint. J'en conclus qu'il respectait ma demande.

*

Je passai une nuit mouvementée et avais encore des cernes sous les yeux lorsque je me présentai devant Mary avant l'ouverture. Elle avait fini par me demander si je voulais des jours de congés, chose que je refusais expressément. Il était hors de question que je reste chez moi à me morfondre, ce serait la pire chose à faire. Bien que travailler ne m'empêchait pas d'être angoissée à l'idée de la confrontation qui finirait par avoir lieu un jour où l'autre avec Benjamin, j'étais quand même mieux en étant active qu'en restant dans mon lit à ressasser le passé. Je laissai Mary s'occuper de la librairie et allai rapidement m'acheter un muffin au coffee shop au coin de la rue. J'optai cette fois-ci pour chocolate-banana et me permis même un chocolat chaud. Je ne prenais jamais de petit déjeuner en temps normal mais ce matin je me découvris une envie de me goinfrer. Tout le monde le sait, la bouffe est la meilleure amie des femmes quand ça va mal, et la pire ennemie quand elles se pèsent une semaine plus tard. Je haussai les épaules. Je verrai dans une semaine. Je retournai à la librairie en trainant un peu des pieds. Il faisait vraiment beau et j'avais envie de rester dehors pour en profiter. Le soleil réchauffant ma peau me lançait des appels à rester en sa compagnie. Je me promis de retourner au lac s'il faisait toujours beau après le travail et rentrai dans la librairie prête à entamer cette nouvelle journée.

Life sucks (édité)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant