TOME I - IV.

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Le lendemain, Lìriel vint réveiller Ariane dans la matinée. Elle l'aida à faire sa toilette et à s'habiller. Après, elles s'autorisèrent une petite promenade dans le jardin verdoyant et lumineux. Lìriel lui raconta l'histoire de la cité et lui expliqua que le Seigneur Elrond avait trois enfants : Elladan et Elrohir, les aînés et Arwen, la cadette. D'après Lìriel, Arwen avait un esprit rebelle et savait, tout comme ses frères, se battre à l'épée. Ariane se demandait si elle aurait l'occasion de la rencontrer.

Ariane avait insisté pour que Lìriel mange avec elle au déjeuner, pensant qu'elle l'aiderait à s'apaiser. Mais Ariane avait toujours été une grande stressée. Alors qu'elle pensait pouvoir garder son sang-froid et paraître totalement détendue pour rencontrer le "seigneur de ces lieux", sa pression remonta juste devant la porte de son bureau. Elle respira un bon coup.

— Détendez-vous, Ariane. conseilla la jeune elfe d'une voix douce. Le Seigneur Elrond n'est pas un monstre.

— Je sais, mais pour quelqu'un qui n'existe pas il me fait sacrément paniquer.

— Comment ?

— Rien, tout va bien.

Ariane souffla une dernière fois et se tourna vers Lìriel.

— Allons-y.

L'elfe la fixa un instant, intriguée, mais elle se posait de moins en moins de questions sur les remarques étranges d'Ariane, alors elle frappa trois coups contre la porte en bois verni. Une voix assez grave leur demanda d'entrer. Lìriel poussa la porte du plat de la main et laissa Ariane entrer en première. La jeune fille lissa sa robe et pénétra dans la pièce. Cette dernière était d'un calme rassurant. Elle jeta des coups d'œil autour d'elle. Des livres. Une table en bois, accompagnée d'une chaise et d'un fauteuil en velours rouge. La pièce était spacieuse et ensoleillée, comme toute la cité d'ailleurs.

— Vous voilà enfin éveillée. lança une voix.

Ariane sursauta et se tourna vers la droite, d'où venait la voix. Un homme aux longs cheveux bruns et au regard sévère se tenait devant elle, droit comme un piquet et les mains jointes.

— Ne soyez pas effrayée, Ariane, je veux simplement vous poser quelques questions.

— Vous... connaissez mon nom ?

— Gandalf me l'a confié. À vrai dire, votre arrivée a provoqué un certain grabuge. Ce n'est pas souvent que j'accueille une jeune humaine ici. Mais Gandalf est un vieil ami, et je n'aurais pas pu le lui refuser.

Ariane mit un temps à se rappeler qui était Gandalf.

— Oui. Hum... merci pour, euh... m'avoir soignée.

Elle regarda vers la porte et remarqua que Lìriel était partie. En fait, elle n'était même jamais entrée. Le cœur d'Ariane s'emballa.

— Hum, je... Pourrais-je voir Gandalf aujourd'hui ?

Étrangement, elle avait déjà confiance en cet homme qu'elle n'avait jamais vu. Mais il l'avait protégée et couverte, il ne devait pas être malveillant.

— Il arrivera d'une minute à l'autre, ne vous en faites pas. Voulez-vous bien vous asseoir ? lui demanda-t-il en désignant le fauteuil en velours d'un mouvement gracieux de la main.

Ariane hésita, puis acquiesça finalement. Elle s'assit au bout du siège et se cramponna aux accoudoirs, comme si elle risquait de s'envoler à tout moment. Elle ne de sentait pas trop en confiance seule avec ce seigneur elfe. D'ailleurs, elle était persuadée de l'avoir déjà vu quelque part...

— Ma chère enfant, Lìriel m'a confié que vous ne vous rappeliez de rien. Est-ce toujours d'actualité ?

La jeune fille hocha timidement la tête. Machinalement, elle toucha sa bosse.

Excursion imprévue.On viuen les histories. Descobreix ara