Chapitre 9: Elle

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Il fait nuit, seules les lumières accrochées aux murs du bâtiment éclairent la petite cour qui est devant nous. Les étoiles brilles dans le ciel nocturne, comme des lucioles au-dessus de l'eau. La lune éclair le ciel de sa lumière si particulière. C'est un spectacle époustouflant, je ne me souviens pas avoir déjà regardé les étoiles en vrai, ni même la lune, je sais qu'elles existent mais les voir comme cela, de mes propres yeux c'est tout simplement magique. Le garde me pose à terre.
Les murs, imposants, de part et d'autre de cette cour forment une sorte de "u" plutôt large. Je savais que l'intérieur était immense, mais je ne m'attendais pas à cela. Le bâtiment doit faire quinze mètres de haut sur... et bien je ne sais pas, mais j'estime qu'il fait plus de cent mètres de long. La cour est délimitée par les murs seulement, il n'y a ni barrières ni grillage. Je crois voir le coin du mur à ma droite, à une dizaine de mètres. Au loin, derrière des tas de... d'ordures sans doute, je distingue de l'herbe, des fleurs, ainsi qu'une masse sombre et inquiétante comme une forêt, mais c'est assez compliqué de le dire précisément étant donné qu'il n'y a plus de murs et donc plus de lumière.

Mes yeux redescendent sur terre et ce que j'y vois me terrifie. Ce ne sont pas des tas d'ordures, mais des tas de cadavres en décomposition qui se trouve empilés les uns sur les autres. Ils empestent, ça me fait mal au cœur de les voir comme cela, c'est une vision d'horreur, je suis paralysée par l'effroi, ne pouvant plus détourner mon regard de ce spectacle macabre.

Delsin se dirige lentement vers des cadavres peu anciens déposés un peu plus loin, ils sont mort il y a peu... Comme c'est triste. Il observe avec tendresse une femme, sur le dessus de la pile, elle a les cheveux brun, coupés courts, elle semble paisible dans la mort, comme si elle se reposait enfin après une lutte acharnée. Le garde s'approche d'elle pour la prendre dans ses bras et l'amener vers un endroit où il n'y a pas de cadavres, seulement de l'herbe et des fleurs. Il la dépose avec douceur et s'en va récupérer une pelle à côté de la porte. Il lui creuse une tombe, c'est étrange, il lui porte une attention toute particulière, pourquoi seulement à elle ? Faisait-elle parti de ses proches ? Pendant ce temps, nous l'observons en silence. Je ne peux empêcher une larme de perler sur ma joue, mais c'est une larme de colère mêlée à de la tristesse, comment peut-on faire cela à des êtres humains ?

Une fois qu'il à enlevé la terre de façon à faire un rectangle presque parfait et assez profond, il demande à l'autre de lui donner la femme et la pose avec délicatesse dans cette tombe.


Arwen lui vient en aide pour que cela aille plus vite.

Pendant qu'ils recouvrent le corps de la femme avec la terre que Delsin a précédemment éparpillée autour de la tombe, je m'écarte silencieusement. J'observe attentivement la cour et aperçoit le coin du mur, il faut que je m'y rende pour pouvoir m'enfuir et dans le plus grand des silences, j'avance vers le mur le plus proche.

Je suis arrivée au mur en briques rouges, je le longe, si je parviens sans qu'ils ne me repèrent au coin de ce mur, ils ne me verront plus et je pourrai enfin m'éloigner le plus vite possible de cet endroit par ce qui me semble être une forêt. le problème c'est que je ne verrai rien. Mais tant pis.


Je longe le mur le plus rapidement et silencieusement possible et, avant de tourner au coin du mur, je me retourne pour m'assurer qu'ils sont toujours en train de creuser et qu'ils n'ont pas remarqué ma disparition et ce que je vois ne me plait pas du tout.

Ils ne sont plus là !

Mon regard court dans toutes les directions. Où sont-ils ? S'il ont compris que je suis partie, ils m'on forcément vue, je n'ai pas atteint le coin du mur, je suis exposée au plus haut point, ils doivent sans doute me chercher mais, pourquoi je ne les vois pas ?

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