Chapitre 8: Lui

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J - 3

Marie reviens pour voir comment mes blessures évoluent. Mais malheureusement, les plaies ne sicatrisent pas ou très peu.

- Je ne comprends pas... Tu n'aurais pas recommencé à frapper les murs, par hasard ? M'interrogea-t-elle en posant ses poings sur ses hanches.

Oui, en effet je calme ma rage en me faisant mal. Je ne suis pas masochiste mais il n'y a que cette manière qui me permet d'évacuer.

Elle soupir avant de prendre la parole.

- Je vais demander à ce que l'on te remette la camisole.

- Si vous faites cela, ce ne sera pas les mains, mais la tête !

La menace à l'air de fonctionner puisqu'elle réprime une grimace et se résigne à accepter en me demandant d'arrêter. Mais je ne peux pas arrêter, si je guéris, je devrais passer le test, c'est ce qu'elle m'a clairement expliqué. Je ne sais pas à quoi m'attendre, ni même si je serai toujours en vie après...

Elle me regarde en levant les yeux au ciel, enfin... au plafond.

- Quoi que tu fasses, jeune homme, tu devras, tôt ou tard, passer le test.

Le ton qu'elle a employé me fait froid dans le dos.

Avant de sortir elle se retourne une dernière fois.

- Ne joues pas au plus malin avec moi, j'ai plus d'une corde à mon arc. Contente toi seulement d'obéir aux ordres que l'on te donne.

- Pour finir comme mes pauvres voisins de cellule, complètement fou à lier ? C'EST ÇA QUE VOUS VOULEZ ?

Comme elle ne repond rien je décide de continuer ma tirade, trop énervé pour en rester là.

- Ce n'est pas mon choix en tout cas. Rien que de rester enfermé, seul, dans une cellule sans aucun souvenir ça me rend dingue, je n'en peux plus ! JE SUIS HUMAIN ! Et si la notion d'humanité vous est étrangère c'est que vous n'en faites pas parti !

Son regard est plus dur, j'ai du mal à le soutenir, mais il ne faut pas que je lâche, il faut que je lui fasse comprendre que je suis déterminé et qu'elle ne me fais pas peur.

Après avoir fermé la porte, j'entend ses pas de moins en moins nettement, jusqu'à ce qu'un grand silence emplisse les lieux.

J - 2

Les heures passent sans que je ne vois personne.

Je n'ai pas pris en compte l'avertissement de Marie. De toute manière, que peut-elle bien me faire ?

Je tourne en rond sans but, passant en revue les souvenir les plus anciens qui remontent seulement à un peu plus de deux semaines. Qui suis-je ? D'où je viens ? À quoi je ressemble ?

Des questions qui sembles si naïves et qui pourtant font s'interroger les gens sur eux, sur ceux qu'ils sont au-delà des apparences. Ceux qu-ils sont en vérité, à l'intérieur.

Mais pour moi c'est différent, elles me font me questionner sur ma vie d'antan, celui que j'étais avant de venir ici, ma famille, mes amis, ma maison, ma ville...

Ils m'ont rendu amnésique, mais seulement au niveau de mes souvenirs personnels. Mes souvenirs non personnels sont bien là, ce que l'on appelle la culture générale. Je pourrais citer des époques, des lieux, des gens célèbres, refaire la carte du monde si je le souhaite... Mais je ne sais pas si je suis né avant ou après la troisième Guerre Mondiale, ni même dans quel pays. Mais comment ont-ils fait cela ? Et combien de temps cela doit durer ? Est-ce pour la vie ? Pour une durée précise ?

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