Chapitre 3: Elle

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C'est alors qu'il me retourne rapidement face à lui et empoigne mon cou... je ne peux plus respirer...

Mais il essaye de me tuer là ?

Je réussi à ouvrir les yeux, mais les traits de mon agresseur restent flous, en plus, le fait que je sois devant la lumière, assombri son visage à cause de mon ombre.

J'agrippe ses avant-bras pour lui faire mal, je le griffe, je lui donne des coups de poing, des coups de pied, mais rien n'y fait, il ne lâche pas prise.

Houla, c'est pas bon, je commence à faiblir. Non, non, non petit corps, résiste je t'en prie.

Petit à petit, mes bras retombent le long de mon corps, je n'en peux plus, l'homme me tient toujours.
Mes jambes m'abandonnent à leur tour. Il vient placer sont autre main dans mon dos pour m'amener, en douceur, au sol, pendant qu'il dessert légèrement son autre main. Pourquoi est-il si doux ?
Une fois qu'il m'a posée, je sens sa main glisser dans le creux de mon dos pour s'extirper, c'est seulement maintenant que je la sens sur ma peau, il n'y a absolument aucun tissu à cet endroit.
Avant je n'y avais pas vraiment fait attention, ma peur avait prit le dessus.

Je ne pense pas être entièrement nue, mais le seul fait de me savoir en sous-vêtements me met en colère. Pourquoi ? Parce que des gens se sont amusés à me déshabiller, à me foutre dans un endroit étrange et à me faire peur, ainsi qu'à me tuer.

- J'en ai trouvé d'autres ici ! J'entend quelqu'un crier derrière mon agresseur, mais je ne le vois pas.

L'homme a tourné la tête tellement vite vers la porte que je suis certaine d'avoir entendu ses vertèbres craquer.

Il enlève ses mains de mon corps.
J'essaie de lever un bras, mais mes forces ont totalement quitté mon corps, je me demande comment je fais pour être encore consciente, enfin... presque...

J'aperçois furtivement les personnes qui ont interrompu mon agresseur.
Ils ont des armes, ce doit être la sécurité. L'un d'eux pointe son arme sur lui, alors que les autres inspectent les alentours.

Il prononce d'une voix forte:

- A plat ventre, les mains bien en évidence !

Pour toute réponse, l'homme s'enfuit en courant.

Pendant quelques secondes, les hommes de la sécurité lui crient de s'arrêter en le menaçant avec leurs armes. Il est presque arrivé à la porte lorsqu'un bruit sourd retenti, je le vois tomber en avant... il ne bouge plus... j'y crois pas... ils...ils ont tiré... je ne suis pas choquée mais plutôt... surprise, je pensais qu'ils allaient le poursuivre, pas lui tirer dessus, ils l'ont peut-être même tué !

Je sens que l'on me donne de légers coups de pieds dans le bras droit sans doute pour vérifier que je suis toujours vivante. Comme je tiens à ma vie, je fais un effort surhumain pour tourner la tête dans cette direction.

Je discerne très peu de choses, je peu simplement dire que ces hommes sont tous lourdement armés, ils ont des tenues noires avec des inscriptions dessus, mais je n'arrive pas à les lire. Ils ont aussi des gilets pare-balle et des casques, ce qui m'empêche de voir leur visages.

Le garde remarque mon geste et lève la tête vers ses camarades :

- Celle-ci bouge encore, ... la vache, elle est résistante, ce mec y est pas allé de main morte, regarde les marques qu'elle à sur le cou.

Ils sont maintenant deux, accroupis à côté de moi. Je sens des bras musclés m'envelopper, un sous mes genoux et l'autre derrière mon dos. Je n'ai plus la force d'ouvrir les yeux, je peux seulement écouter la conversation entre mes "sauveurs".

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