Chapitre 28

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Los Angeles – 9h15 a.m. – en plein enregistrement.

León était en plein tournage de son clip et il arrivait à la fin de sa chanson quand soudain, il stoppa net et s'écria, immobile :

- STOP, arrêtez tout !

Le réalisateur, techniciens et danseurs furent stupéfaits par cette interruption si inattendue sachant que tout se déroulait parfaitement bien.

- León ? Qu'est-ce qui se passe ?

Il resta muet pendant plusieurs minutes, ne sachant pas ce qui lui arrivait. Il était comme ailleurs, comme si son esprit avait quitté son corps. Il avait ressenti au fond de lui quelque chose d'étrange qu'il était incapable d'expliquer. Sans parler, il se dirigea à l'endroit où il avait laissé son téléphone, le prit et contacta immédiatement son épouse. Par malchance, il tomba à nouveau sur son répondeur. Il s'inquiétait quand même un peu et appela Ludmila tout de suite après :

- Bonjour Ludmila, c'est León !

- Salut León ! Qu'es-ce qui se passe ?

- Tini est avec toi ? voulut-il savoir, impatient et angoissé.

- Non, je suis seule.

- Tu sais où elle est ?

- Oui et non. Elle m'a dit ce matin qu'elle irait voir Angie qui était seule, Germán étant en déplacement pour ses affaires. Je vais tenter de la contacter et je lui demande de te rappeler ?

- Oui, je veux bien car j'ai essayé de l'appeler à plusieurs reprises mais je tombe toujours sur sa boîte vocale ; je commence à m'inquiéter, j'ai peur qu'il lui soit arrivé quelque chose...

- León, mais non, t'inquiète pas, elle n'a peut-être pas entendu son téléphone ou elle se trouve dans un endroit où elle ne capte pas.

- Ouais, peut-être... tu l'appelles tout de suite ?

- Oui, fit-elle.

Il raccrocha très vite et Ludmila essaya de contacter sa meilleure amie mais comme León, elle tomba directement sur sa messagerie. Elle décida de lui laisser un message lui ordonnant de la rappeler ainsi que son époux qui se faisait un sang d'encre.

Quelque part en pleine mer – 1h30 p.m.

L'embarcation se fracassait en de milliers de petits fragments, Tini essayait tant bien que mal de rester sur le plus gros morceau de la coque qui, malgré tout, s'enfonçait de plus en plus dans les profondeurs de l'océan. Sous le poids de l'eau, le mat se brisa, l'assommant fortement. Le choc lui fit perdre l'équilibre et elle passa par-dessus bord, inconsciente, et coula à pic immédiatement.

Au port de Buenos Aires – 1h35 p.m.

Ludmila commençait à s'impatienter de ne pas voir son petit ami. Il avait plus d'une heure de retard. Elle reprit son mobile et chercha son numéro dans son répertoire. Elle sélectionna le nom, appuya sur la touche "décrocher" et entendit la musique d'attente. Matteo décrocha au bout de la troisième sonnerie :

- Bonjour ma chérie !

- Bonjour Matteo ! lui répondit-elle un peu sèchement. Tu es où, ça fait un moment que je t'attends, l'informa-t-elle, un peu énervée.

- Ma puce, tu vas devoir patienter encore un moment car la capitainerie m'a demandé d'aller faire un tour au large pour voir si aucun accident ne s'est produit. Je suis avec Tonio et Marco.

- Pourquoi ? voulut-elle savoir, curieuse.

- Parce qu'ils ont reçu des plaintes de plusieurs plaisanciers comme quoi un pilote de hors-bord faisait l'idiot sur l'eau. Il les embêtait en tournant autour d'eux pour faire tanguer les embarcations. D'après les dires, il paraîtrait qu'ils seraient plusieurs sur ce hors-bord. Et vu qu'ils sont irresponsables, il vaut mieux que j'aille voir. Je te retrouve dans une heure au lieu convenu ?

Tini, la nouvelle vie de Violetta *Finie*Où les histoires vivent. Découvrez maintenant