Chapitre 5

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De petites larmes salées roulèrent le long de mes joues. Ces souvenirs me faisaient mal. Ils me rappelaient une période sombre de mon existence, une période que j'aimerais effacé. Les souvenirs font partis de la vie, la mort fait parti de la vie. C'est étrange, car quand on est mort, on ne vis plus. Alors pourquoi la mort fait-elle partie de la vie ? Mourons nous pour vivre, ou vivons nous pour mourir ? Je ne savais plus où j'étais, si je devais continuer de respirer, d'essayer d'oublier les erreurs du passé, ou bien sauter du pont Down, le plus haut de la ville, et m'envoler pendant quelques secondes. L'air frais du matin fouettant mon visage, mon t-sirt se soulever, faire l'oiseau, et succomber. Tomber par terre, être heureux. Trouver enfin ce que les gens appellent le bonheur. Mourir en souriant, mourir pour vivre...

De la poussière s'échappait du mur de ma chambre. Des morceaux tombèrent, laissant place à la brique rouge, autrefois caché par le papier peint. Mon poig était en sang. De petite gouttelettes rouges s'étaient posées sur le mur. Autrefois, il m'arrivait d'avoir des excès de colère tellement fort, que j'abîmais tout sur mon passage. Les meubles, les murs, les gens...Tous ce qui se trouvait sur mon passage. Mon psycologue de l'époque, m'avait prescrit des antis-depresseurs pour faire descendre la rage qui me rongeait un peu plus chaques jours. Je les prenais sérieusement. Mes coups de folies se faisaient rares, je me calmais plus facilement. Quelques semains plus tard, j'étais devenu accro à ces médicaments. Je les prenaient par dizaine, jusqu'à vider la petite boîte transparente. Bien sûr, ma mère a découvert pourquoi la boîte ne me faisait pas la semaine. Elle était anéanti, appeuré. Elle me les a supprimé aussitôt. Les gens me voyent souvent comme le petit garçon à sa maman, le parfait Irwin. Mais si il savait. Si il savait que le petit garçon bouclé est un ancien drogué, un anorexique, un mutilé, et j'en passe. Si ils savaientque pour mon treizième anniversaire, j'avais souhaité ma mort.

Ma colère remontait. Sans les médicaments, je pouvais craquer n'importe quand, n'importe où. Je devais absolument les prendre, j'en avais besoins.

- Il me les faut putain, j'en ai besoins !

Je répétais cette phrase en criant dans tout l'appartement. Les mots resonnaient dans ma tête, je suais, la haine, parce que oui, c'étais de la haine, m'envahissait. Je passais mes mains sur mon visage, tournait en rond dans le salon. Je devais prendre ces pillules, les sentir agir dans mon corps, laissé place à cette sensation de bien être.

Je renverssais les tiroirs, je vidais les armoires, je cherchais dans les moindres recoins, je devais absolument les trouver. Je cherchais partout, mais en vain. Il devait être vingt et une heure trente passé quand ma colère s'esstompais. Mes mains ne tremblaient plus, je ne suais plus. Assis sur le canapé, je contemplais le désastre que j'avais commis. L'appartement était sans dessus dessous. Les tiroirs étaient par terre, des vêtements se baladaient dans la cuisine. J'avais vraiment était à bout de nerfs. J'essayais de me calmer, quand on toquait à la porte. Je soufflais longuement, et me déplaçait pour aller ouvrir la porte.

- Mon dieu Ashton, j'ai eu une peur bleue. Je t'ai envoyé cinquante six messages, et je t'ai appelé vingt cinq fois !
- Désolé Luke, j'étais...J'étais occupé.
- Je peut entrer ?
- Non.

J'avais vraiment dû être sec, parce qu'il recculait d'un pas.

- C'est le bazard, j'ai essayé de ranger l'appartement, mais je n'ai pas tout à fait fini.
- Tu es sûr que tout va bien Ashton ?
- Bien sûr.
- Des cernes recouvrent ton visage, tu transpires beaucoup, malgré le fait que l'on soit en hiver. Tout va bien ?
- Je t'ai dit que tout aller bien.
- D'accord, sourit-il. J'espère te voir demain en SVT. Bonne nuit Ashton.
- Bonne nuit Luke.

Puis je fermais la porte. J'ai vraiment était sec ce soir. Je ne voulais pas le blesser, mais je voulais seulement être seul. Je n'avais pas besoins de parler à quelqu'un, de me confier et de lui raconter mes problèmes. Puis Luke avait sûrement mieux à faire. À quoi bon parler avec quelqu'un qui vous écoutes qu'à moitié ? Autant parler avec son chat, ou son chien. Le seul bémol, c'est que je n'avais ni chien ni chat.

Deux heures cinq. Je n'avais pas fermé l'œil. J'attendais la fatigue, mais elle ne vint pas. Je gigotais dans le canapé, je changeais de chaînes espérant trouver un programme interessant. Au bout de vingt minutes environ, je coupais la télévision. Je me concentrais sur ma respiration, essayant de calmer mes nerfs. Je sentais la colère montait, comme un vent de folie. Je me levais enfin du canapé, et me dirigeais vers le tiroir interdit. Je fouillais sous le tas de paperasses, et sortais le bout de fer. Je me laissait tomber sur le sol, et remontait mes manches. Je savais que je jouais avec ma vie. Je savais que avec un trait, tout pouvait se terminer. J'aimais bien cet enjeu. Savoir que c'étais mois qui décidait quand le jeu pouvait s'arrêter. Je m'amusais à passer la lame sur mon poignet, j'appuyais assez fort pour sentir mes veines. J'étais maître de mon destin. Je rigolais. Je rigolais, en sachant que j'avais ma vie entre mes mains. Je n'avais pas envie de mourir, pas ce soir. Je traçais seulement des traits horizontaux, le trait fatal ne m'interessait pas. Je baissais mes manches, laissant le sang transperçait mon pull. Puis vint au tour des cuisses. Je baissais mon pantalon, et passais le bout de fer sur ma chair. Le sang s'échappait, et coulait le long de ma cuisses. Je savais que c'étais mal de s'infilger à sois même et à son corps, une telle souffrance. Mais j'en avais rien à faire. J'avais besoins de cette souffrance. Elle était ma drogue. Cette petite lame me maintenait en vie. Du moins, jusqu'à aujourd'hui...

Psychose | lashton  [TERMINÉ] Where stories live. Discover now