Chapitre 4

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Je le regardais, sans rien dire, juste en plongeant mes yeux dans les siens. J'étais tombé amoureux comme les gens disent, j'étais sous son charme, comme hypnotisé par ce gars. Je le connaissais pas, mais je m'en fichais. Tout ce qui m'importais c'étais moi et lui. Mais si il savait qui j'étais réellemment, si il savait que j'étais pris au piège de mes démons, jamais il ne m'aurait dit sa, jamais. Je blessais tout les gens qui m'aimait, je blessais tout le monde, je n'étais bon à rien dans ce monde, je ne voulais qu'une chose...Mourir. Je ne pouvais pas lui sortir sa comme si c'était normal de vouloir mourir, alors je lui demandais simplement:
- Pourquoi voulais-tu me voir ?
- Pour t'aider. Parce que je ne veux pas laisser quelqu'un se dégrader, me disait Luke.
- C'est très gentil Luke, lui fis-je remarquer, mais je ne veux plus d'aide. Je resterais comme ça toute ma vie. C'est ainsi que je succomberais, en me mutilant.
- On ne peut pas mourir comme ça Ashton, c'est pas dans la nature de l'être humain de se suicider, se plaignait Luke. Les gens doivent vivre, avoir des enfants, profiter de la vie.
- En étant anorexique, mutilé, et j'en passe, je ne peux pas appeller sa une vie, lui disais-je.
- Je dois retourner travailler Ashton, à demain en SVT.

Il se levait de sa chaise, et passait derrière le comptoir. Il enfilait son tablier vert et blanc, puis servait les gens avec le plus beau sourire qu'il soit. Je le regardais longtemps. J'aimais bien le voir servir les clients, le voir leur sourire. Quand j'en eu assez, je passait la porte du Starbuck, et me retrouvait dans le froid de novembre.

Il devait être vingt deux heures trente quand je pénétrais dans l'appartement vide. Je pris soin de poser ma veste sur le porte manteau, puis je partais dans ma chambre. J'ouvrais la porte, et marcher dans le pénombre de la pièce. Après m'être cogné dans diverses meubles, j'étais enfin arrivé dans mon lit. Je me faufilait sous les couvertures blanches de mon lit, posait ma tête sur mon oreiller, et rêvassait. Je pensais à Luke, mais également à la dépression que j'avais commencer il y a un an. Je me renfermais, c'étais horrible. C'est ce qui m'arrivé depuis quelques temps maintenant. Je séchais les cours les plus important, je négligeais mes devoirs et la musique, je passais mon temps dans ma chambre à me mutiler, et à me rabaisser mentalement...

La nuit avait était longue, je n'avais fermé l'œil de la nuit. Je me levais sur mes jambes qui fléchissaient au moindre pas, et passait devant le miroir de ma salle de bains. Des cernes recouvraient mon visage pâle, mes cheveux châtains étaient ébourriffés et tout enmêlés. Je soupirais, et commençait à brosser mes dents. Le dentifrice à la menthe, me piquait la bouche. Je rinçait ma bouche à l'eau froide, et brossait mes bouclettes. Je mettais sur mon dos un tee-shirt noir, et recouvrait mes jambes d'un jean gris.

Le ciel triste, laissait tomber des gouttes d'eau, formant des flaques sur le bitûme. Mes pensées suicidaire revenaient, comme si elles n'étaient jamais parties. Je voulait partir de ce monde, et ne jamais revenir. Il existait bien un monde meilleur ? Un monde sans souffrance ? Mais un monde sans souffrance, est-il un monde ? Une vie sans souffrances, sans larmes, était-elle une vie ?
Les gens souffrent à un moment, certains plus que d'autres, mais on souffrent tous un jour. Le problème était là, moi, je souffrais chaque jours, chaque minutes, chaque secondes. Je voudrais être heureux, être heureux un instant et faire comme tous ces gens, l'être vraiment, et arrêter de faire semblant. Quand je marche dans les rues de Sydney, je vois toutes ces personnes qui rient aux éclats, je les envient ces gens là. J'envie Luke. Je l'envie, lui, et sa joie de vivre.

Je passais cette lame coupante sur mes bras, sur mes cuisses, puis enfin, sur mon ventre. Je laissait le sang s'échapper, puis s'écouler sur le parquet du salon. Au fond de moi, je n'étais pas fièr de ce que je faisais, mais c'étais la seul solution. Je voulais mourir. Je sais que c'est mal d'avoir des pensées comme celles là, mais il n'y a aucune issue pour moi. Il n'y en a plus. J'ai tout essayé, je suis passé par tous les anti-dépresseurs possibles, mais ces démons sont toujours en moi. Je suis allé voir des dizaine de psycologues, mais en vain. Je ne m'en sortirais jamais. Je me souviens que le jour de mes treize ans, avant de souffler mes treize bougies, on m'avait demandé de penser à quelque chose. Quelque chose que je voulais plus que tout. Quelque chose que j'attendais depuis toujours. J'ai fermé les yeux, j'ai pris la plus grosse inspiration, j'ai pensé à la mort, et j'ai soufflé sur les petites flammes. Tous le monde ma applaudit. Mes parents, mes oncles et mes tantes, mes grands parents, mes amis. Ils ont applaudis, sans savoir que j'avais souhaité ma mort...
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Chapitre légérement plus court que d'habitude, et je m'en excuse.
Je tiens à vous remercier pour tous vos commentaires, vos votes, et tout les vues OMG 😍😱 En si peu de temps, c'est juste incroyable !! Merci 😍💘

Psychose | lashton  [TERMINÉ] Where stories live. Discover now