- Et pour qu'elle raison Monsieur ?, demandai-je

- Pour avoir voler une rose ! Dit-il en serrant le point. »

Une fois encore j'avala difficilement ma salive, je contemplait mes poings que j'aimerais activement voir frapper contre la table. Je m'imaginerai hurler ma rage et pleurer mon désespoir. J'aimerai pouvoir ressasser le passé et ne pas tomber de cette forêt pour avoir atterris ici.

Mais c'est impossible.

« Vous êtes têtu, insipide, obstiné, opiniâtre, hautin et de surcroît vous êtes l'être le plus noir et brutale qu'il m'ai eu été donné de voir dans ma piètre existence !, je m'arrêta simplement pour reprendre mon souffle et alors que le jeune homme ouvrait simplement la bouche pour répondre je repris. Vous êtes un tortionnaire, un affreux ! Et je vous hais presque tout autant que ces heures passé ici en votre compagnie me semble insupportable. Et sachez Monsieur qu'il me serrais plus agréable de mourir de faim plutôt que de partager ne serais-ce qu'un autre repas en votre compagnie.

- Je suis flatté de voir que ma personne vous a coûté assez d'intérêt pour qu'il vous soit venu à l'esprit d'énuméré mes traits de caractères, et je nem'abaisserai pas à essayer, ne serais-ce qu'une fois, de songer à votre personne. Car vous m'intéresser peu, il bu une gorgée de son vin immonde, et le simple fait de vous savoir malheureuse dans ce château me ravis, car ainsi mon décision aura été la bonne.

- Je n'ai pas volé cette rose ! Répétais-je.

- Je me moque que ce soit vous, votre sœur ou je ne sais qui d'autres. Vous avez bafoué mes terres, et ma propre personne en vous permettant d'entrée dans ma demeure, il inspira, de plus vous étiez celle qui, trop faible j'en suis certain, s'est permise de défaillir sur ma pelouse. Vous n'êtes que maîtresse de vos malheurs. »

Il était le maître de mes malheurs. Et je savais, pertinemment, qu'il était à l'origine de mon enfermement. J'étais certaine, au plus profond de mon âme, que cette rose n'était qu'un prétexte, et que cet infâme était épris d'un bonheur certain, à enfermer toute les pauvres âmes qui se perdait aux alentours de son château. Je regardais les deux domestiques qui restaient debout derrière le Maître, et me demandais si elles aussi, n'avaient pas étés à ma place un jour, puis lâchement enfermer sans jamais n'avoir eu le droit de regagner leurs libertés.

« Je ne veux plus vous voir dans le jardin, il vous est interdit. Ainsi que l'aile Ouest, où se trouvent mes appartements. Je ne tient pas non plus à vous croisé dans les couloirs de ce château. Alors dorénavant tenez Madame Lansbury lorsque vous désirerez sortir.

- Je ne ferais rien de tout çà Monsieur, dans la mesure où je suis enfermée ici contre mon grès et contre toute justice. Si ma présence vous dérange, relâchez-moi.

- Je n'en ferai guère, lança t-il.

- Alors habituez-vous à cette personne que vous trouvez si laide et repoussante qui se trouve en face de vous, car vous serait amener à la voir quotidiennement, répondis-je.

- Bonté Divine ! Vous êtes un tel fardeaux pour un homme ! Peut être votre sœur a t-elle eu raison de vous avoir si lâchement abandonné à votre triste sort. Au moins quelques pauvres gens trouverons la paix ! Ria t-il. »

C'était la première fois que j'entendais son rire, et il était si mauvais et malhonnête que je sentais une sueur glaciale me couler le long du dos. J'avais envie de pleurer, tristement. De poser mes coudes sur la table, de prendre mon visage dans mes mains et de laisser couler mes souffrances, mais naturellement je ne voulais pas le moins du monde me laisser aller à de telles faiblesses devant ce monstre qui se réjouirait d'un tel spectacle. Il ne le fallait pas.

La Belle et La BêteOnde histórias criam vida. Descubra agora