Le choix

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- Dame Elinor, m'appella Figwit en inclinant sa tête.
Figwit est un elfe aux longs cheveux bruns et au visage très pur limite un peu enfantin. Il s'était occupé de moi quand j'étais encore un bébé et que mon père ne pouvait me garder avec lui. Je me retournai vers lui et il m'informa que mon grand père me demandait dans la salle commune.
- Hantel Figwit, lui fis-je avec un grand sourir.
Sur le chemin pour se rendre au rendez-vous, je réfléchis à la possibilité d'être immortel. Voir le temps défiler longuement devant soi, voir le Monde veillir et disparaître avec lui. Être seul et voir les gens qu'on aime partir. Un départ vers les Terres Immortelles devait alors se faire mais mon père m'avait rassuré en me disant que j'avais le temps et que je pouvais toujours me refracter comme l'avait fait ma mère.
Je marchai depuis un moment déjà dans les longs jardins appaisants de Fondcombe. Quelle idiote d'aller lire aussi loin du château. Enfin arrivée à la salle, je vis Galadriel discuter avec Elrond. Leurs visages se tournèrent vers moi et Galadriel me fit un grand sourir.
- Elinor, comme tu as grandis, me fit-elle
Mon grand père m'invita à m'assoir et sorti une épée d'un vieux placards. Je regardai Galadriel, intriguée par cette arme que je n'avais jamais vu auparavant.
- Voici Hadhafang, m'expliqua Elrond, l'épée de ta mère.
- Arwen désirait que tu l'aie ainsi que ceci, fit Galdriel en sortant une pierre de sa robe blanche.
Je pris la pierre. Elle était d'un vert clair et douce au toucher.
- L'Elessar a protégé la forêt de Lothlorien pendant des années. Elle contient d'énorme facultés de guérisson et j'en suis sûre, va te servir.
Je l'emballai dans un mouchoir en soie bleue et la mis dans ma besace. Je pris ensuite l'épée qui était sur le bureau devant et la regardai à moment. C'était pas exactement une épée mais plus un sabre. Il avait été forgé ici même et contenait des écritures elfique. Le manche était d'un magnifique bordeau et des feuilles en or amenaient ce côté princier de l'arme. Je la rangeai dans son fourreau et regardis les deux elfes devant moi. Mes deux parents étaient des guerriers, j'avais cela dans mon sang.
- Le défenseur, lis-je sur son étuit.
- Une arme noble pour quelqu'un de noble, fit Galadriel en me souriant.
Soudain, mon père entra dans la pièce suivit d'Elladan. Ils me regardèrent tous à présent.
- Je..., commencais-je sans savoir ce qui allait suivre, je ne sais pas encore.
Mon père parrut soulagé de ma réponse et me regarda avec affection.
- Tiro, me fis Elrond en mettant un bout de parchemin devant moi.
L'arbre généalogique de ma mère. J'ouvris grand les yeux lorsque je vis cette longue famille qu'était la mienne. Je remarqua que certains étaient décédés très jeune pour des elfes et compris que ma mère ne fut pas la seule à redevenir mortelle après avoir choisi d'être immortelle.
- Rien n'est précipité Elinor, mais un choix devra être fait et ce pour ton avenir et celui du Gondor.
- Elinor saura faire le bon choix, j'en suis sûr, fit mon père en inclinant sa tête vers Galadriel comme pour prendre congé.
Je me leva et rejoingnis mon père. Une fois sorti, il se tourna vers moi et me tendit un pendentif. Il me fit un sourir complice et me l'accrocha au cous. Le pendentif que ma mère lui avait confié pour ne pas qu'il se sente seul dans les moments de noirceur et de désolation. Je lui souris et il me posa un baiser sur le front.Un cavalier arriva devant nous. Ce n'était pas un elfe mais un homme du Rohan. Je le reconnu parce qu'il ne portait ni l'arbre du Gondor ni la feuille de Fondcombe. Il semblait avoir le même âge que Faramir et portait d'ailleurs presque la même tenue.
- Majesté! Dame Eowyn, protectrice du Rohan, demande le retour de son époux, fit le cavalier.
Je me tournai vers mon père et lui demanda si il savait pourquoi.
- Une femme a besoin de son époux ma fille, fit-il en souriant.
Je rigola, salua le cavalier et courus chercher Elboron pour le prévenir.
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Les chevaux étaient scellés. Je me tenis bien droite, regardant mon père s'éloigner en compagnie de Faramir et de son fils. Bientôt, tous quittèrent Fondcombe et je me retrouvai seule dans la cours du château. J'inspirai profondément et chassa les larmes qui me montaient aux yeux. Je n'aimais guère être séparé de mon père et le Gondor me manquait. Ici tout est propre, illuminé et apaisant, n'importe qu'elle jeune fille serait heureuse d'y vivre. Ce que je suis naturellement mais l'odeur des hommes, des forgerons, des armes et des chevaux me manquaient.
- Avo' osto, fis une voix derrière moi.
Figwit se tenait derrière moi.
- Je ne crains pas, fis-je sûre de moi.
- Je pense que Bandifaëlle a besoin d'une sortie, me fit-il en me faisant un clin d'oeil.
Je souria, m'inclina et courus vers les écuries. Bandifaëlle était ma jumente. Elle était noir comme la nuit et avait une crinère longue comme les cheveux des elfes. Elle m'avait été offerte par Faramir le jour de mes 9 ans. C'était toujours un plaisir de la montée. Quand je fis arrivée près d'elle, elle hénit de joie en me voyant ouvrir la porte de son boxe. Bandifaëlle n'aimait pas les scelles alors je la montais généralement accru, ce qui n'était pas plus mal. Je ne suis pas douée avec tout ce qui est bridon, scelle ou autres engins chevalersque. Je montai sur la jumente et sorti des écuriers, puis de Foncombe et me dirigeai vers une colline pour admirer la vue. Le vent soulevait mes cheveux bruns et venait carresser mon visage. Je fermis les yeux pour mieux sentir la vie qui m'entourait. J'entendis les oiseaux chanter, les chenilles grimper sur les feuilles, les derniers rayons du soleil réchauffer le lac. Tout les auters sens se mirent en route une fois la vue fermée. Je sentis les différents parfums de la nature qui m'entourait, des écorces, des arbres au profondeur du lac. Lorque j'ouvris les yeux, rien n'avais changer. Je resta là un moment avant de me décidé à rentrer. C'était bientôt le couvre feu et je ne voulais pas me faire gronder. Je mis Ban au galop et rentra au château. Après un bref dîner en compagnie de mon grand père et de mon oncle, j'alla me coucher.

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Traduction
-Hantel= Merci
- Avo osti =Ne crains pas

L'héritière du Gondor: Un nouvel âgeTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon