Epilogue

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Avertissement !

Ce chapitre bonus est seulement pour les fans, les lecteurs et les lectrices qui souhaitaient un épilogue. Si la fin vous convient tout à fait, vous m'en voyez ravie, disons que c'est un petit cadeau car je suis nice, de temps en temps. Alors voilà, vous pouvez le prendre comme un one shot, si ça vous tente. Libre à vous de le lire ou non. Love, Ali. 

Thomas Rosenwood déposa sa valise sur le quai de la gare, il passa une main décomplexée dans ses cheveux et profitait du rayon de soleil qui venait réchauffer son visage pour fermer les yeux et inspirait l'air de Londres. Il remit son écharpe correctement, la laissant pendre autour de son cou et frissonna. Ah, la bonne vieille Angleterre, toujours autant froide et humide. Il soupira d'aise et empoigna sa valise avant de remonter vers le hall de la gare. Les grands voûtes vitrées lui avaient manqué, la couleur ocre des briques si typiques aux bâtiments londoniens lui avaient manqué. Il sortit de la gare, un sourire accroché à ses lèvres. Il appela un taxi, qui s'arrêta pour le prendre et grimpa à l'intérieur, saluant le chauffeur et lui donnant l'adresse de sa destination. Il était comme sur un petit nuage, à l'époque, ils étaient gris, ses nuages, ceux qui assombrissent le ciel et l'âme. Mais aujourd'hui, c'était différent, il n'avait pas envie de faire semblant, il était heureux, et son nuage était blanc, flottant parmi l'étendue bleu azur du ciel du mois de mai. 

Il arrivait environ une heure plus tard devant une petite maison de banlieue, dans le quartier d'Orpingthon, souriant devant l'idée d'être de retour. Il avait regardé le paysage tout le long du voyage, s'attardant sur les passants aux feus rouges, le cherchant parmi la foule, il aimait l'idée d'être de retour, de rentrer à la maison, de revoir ces endroits où il avait passé des instants, des moments qui l'ont marqué, gravant dans ses souvenirs les années passées. Il soupira en descendant, l'air humide empreignait ses bronches, il sortit du taxi, paya et remercia le chauffeur avant de s'avancer vers la porte en bois verni qui lui faisait face. 

Quatre longues années s'étaient écoulées depuis son départ.
Quatre années à parcourir le monde, sac à dos et chaussures de randonnée, travaillant en temps qu'itinérant dans les quatre coins du monde, comme mécano, comme réparateur de voitures, il avait touché à des milliers de moteurs, se salissant les mains de toutes les huiles de vidange du monde, parcourant des kilomètres à travers le monde, foulant le sable des déserts comme la glace de la calotte polaire, grimpant sur les Andes, voyageant dans la forêt tropicale. Pendant quatre ans, il avait fait un immense road-trip, changeant de compagnons autour du monde, découvrant la beauté de la planète Terre, le miracle de l'être humain. 

Où était le garçon misanthrope et sans avenir ?   Celui que la vie avait blessé ? Cet orphelin sans attache ? Le jeune homme renfermé, violent, un peu trop sans doute, ni très appréciable. Ce brun aux yeux ambrés, la peau constellée de grains de beauté qui tranchait avec le commun des mortels. Thomas Rosenwood, les mains pleines de cambouis qu'il essuyait avec négligence sur sa salopette en jeans, son air désinvolte, sa haine pour les autres, son dégoût pour l'espèce humaine ? Ce garçon qui répudiait un simple contact physique ? Où était ce jeune homme qui courait le soir dans la forêt à s'en déchirer les muscles pour oublier sa peine ? 

Disparu, il s'était évanoui dans les brumes du Kilimandjaro, perdu dans l'eau chaude des geysers en Islande,  il s'était tapi dans l'herbe verte et tendre de la Mongolie, s'ouvrant à la grandeur du monde, découvrant que l'expérience personnelle est le meilleur moyen d'accéder au dépassement de soi. Dissous dans la nature, dérober aux yeux de la vie pour renaître tel un Phoenix, plus impétueux, sauvage et désinvolte encore. Il avait donné rendez-vous à la vie, il avait donné rendez-vous à la joie et aujourd'hui, il donnait rendez-vous à l'amour... 

SAVAGESDär berättelser lever. Upptäck nu