L'Ombre Noire

Chapitre 3

Je restais là, dans le plus grand silence. J'étais comme envoûtée. Aucun son ne sortait de ma bouche. Je ne savais par où commencer. J'étais mal à l'aise, sur mes gardes, les mains tenant fermement que je pointais sur lui.

Il se leva soudain et je pus enfin le détailler entièrement.
Il était grand, les cheveux brun mi-long. sa carrure était impressionnante. Il portait un t-shirt bordeaux et un pantalon noir. Son haut dessinait la courbe de ses muscles. Puis un reflet attira mon attention, le même que j'ai aperçu le soir de ma mission. Son bras... tout son bras gauche était en métal.

Il a sûrement remarqué que je le fixais mal à l'aise car je le vis se balancer d'une jambe à l'autre comme si, lui même ne savait comment réagir.

_As-tu peur de moi ? Demanda-t-il soudainement.

Sa voix était grave et rauque. Pas aussi intense que le cris qui me hantaient chaque nuit mais plus ...envoûtante.

_Je ne sais pas. Je devrais ?  Répondis-je dans un murmure.

_Certainement pas. Est ce que tu me reconnais ?

_Non. Enfin, continuais-je hésitante, il m'arrive de vous voir, enfin pas vous, juste vos yeux, dans...dans mes cauchemars.

_Elizabeth écoute moi, Hydra t'as menti et t'as fait du mal. Beaucoup de mal. Tu ne sais pas qui ils sont réellement. Je ne sais pas comment ils ont réussi mais ils t'ont effacé la mémoire et effacé aussi toutes tes cicatrices.

_De quoi est-ce que vous parlez. Hydra ne peux pas m'effacer la mémoire ! Je contrôle l'électricité. Lur chaise n'a donc aucun effet sur moi. Et de quelles cicatrices parlez-vous ? Et puis comment connaissez vous mon nom ?

Je ne sais pourquoi, mais une colère presque incontrôlable s'est emparée de moi. je tentais tant bien que mal de la garder enfouie, ne connaissant pas l'étendu de sa puissance.

_Écoutes moi, tu me connais depuis longtemps. Je t'ai entraînée, je t'ai aidée, j'ai pris ta défense lorsqu'Hydra à compris que tu leur mentais. J'ai tout fait pour te protéger. S'il te plait, crois moi...

_Sors d'ici ! Si tu prétends vouloir me protéger, sort d'ici et vas t'en !

_Non Lizzie, écoutes moi...

_Dehors ! Hurlais-je tremblante.

Je vis dans ses yeux quelque chose ce brisé, une douleur comme si on lui avait planté un couteau dans l'abdomen. Il prit sa veste et se dirigea vers l'entrée. Il ouvrit la porte puis, au moment de quitter l'appartement, il dît dans un murmure :

_Je serais toujours là Lizzie, à te surveiller, te protéger. Je t'ai fait une promesse, la promesse que je protegerais t'es souvenirs comme tu protèges les miens. Lorsque tu seras prête à me croire, je serais là.

Puis il sortit et claqua la porte. Le silence qui suivit fut insoutenable. Sans savoir pourquoi je m'effondrai au sol, tentant désespérément de reprendre une respiration à peu près normal. En l'espace de quelques minutes, cet homme que je ne connaissais pas, qui hantait mes pensées, venait de remettre en question toute ma vie, tous les souvenirs sur laquelle elle était fondée. Tout cela serais donc faux. Mais alors qui étais-je ?

Cela pourrais cependant expliquer cette méfiance constante que j'ai d'Arskien ou bien de Zémo.
Soudain le téléphone fournis par mon patron sonna. C'était un message d'Arskien:

_Alyanna, le QG d'Hydra a été perdu. Le baron Zémo à quitter l'Amérique pour retourner en Allemagne. Nous avons été transférés à la deuxièmement section de New-York à Manhattan. Tu as 3h pour nous rejoindre. Je t'enverrais l'adresse._

Toujours aussi aimable...
Super ! Après la séance "révélation" du super-soldat, voilà que maintenant je dois sagement rejoindre les rangs, tout en gardant pour moi toute cette histoire. Sérieux, je vais devenir dingue.

_New-York, Manhattan_

J'arrivais enfin à l'adresse envoyée. Une sorte d'immeuble d'affaire dans un petit quartier. Pourtant une fois au sous-sol, je retrouvais tout à fait l'ambiance d'Hydra : long couloirs gris, grandes salles avec des tas d'ordinateurs, un air à la fois oppressant et glacial.
Arskien m'avait dit de le rejoindre dans le bureau de mon nouveau patron, Mr Pierce.

_Oh ! Vous devait être l'agent X01 n'est ce pas ? Je m'appelle Alexander Pierce. Monsieur Zémo m'a parlé de vos...capacités. Et bien-sûr en tant que votre mentor, il m'a dit de faire attention à vous.
Bienvenue dans notre section. Vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin pour vous entraîner. Cependant, nous vous avons attribuée un appartement en ville, car aucun de nos agents ne dors sur place.

Il me remit la clé de mon nouveau chez moi ainsi qu'un dossier contenant le profil de ma nouvelle cible. Il m'invitait à quitter la pièce lorsqu'il il ajouta :

_J'allais oublié mademoiselle. Votre mission n'aura lieu que dans une semaine. En attendant, mes hommes vont vous conduire à la salle d'entraînement où un soldat vous entraînera. Nous avons choisi quelqu'un de votre niveau évidemment. Si jamais quelque chose n'allait pas, prévenais moi, avant que ce ne soit mes hommes qui ne le fassent.

Je sortis de la pièce entourée de un groupe d'hommes lourdement armés. Ils me conduisirent dans la salle d'entraînement. Le Bras droit de Pierce, Rumlow, était assez...spécial. Le genre caïd et respecté qui encaisse les coups et qui est un vrai meurtrier. Comme si cela pouvait m'impressionner.

Alors que j'entrais dans la salle pour rencontrer mon nouvel entraîneur, je me stoppai net sur place.

Il était là, devant moi. Habillé d'une tenue de combat, surement sa tenue de Soldat de l'Hiver. Il ne bougeait pas comme s'il ne m'avait pas reconnue. On nous présenta et alors que les soldats quittèrent la pièce, deux restèrent monter la garde. L'entraînement commença et il ne me fît aucun cadeau. Ce fut un enfer. Il était en effet très fort, rapide et avec une technique des plus aboutie. Durant les corps à corps d'entrainement, je n'ai pas le droit d'utiliser mes pouvoirs, ce qui évidemment ne me facilitait pas la tâche.
Après une bonne heure d'entraînement, cette torture fût finie. Alors que la garde ouvrait la porte pour quitter la pièce, le super-soldat s'approcha de moi et me demanda dans un murmure:

_Ça va ?

_Si c'est ça que tu appelles protéger, je ne vais pas survivre longtemps !

Pour toute réponse, j'eus droit à un léger sourire.
Il se détourna comme si je n'étais qu'une inconnue et il quitta la pièce, me laissant seule avec mes pensées, mes doutes et mes bleus...