Zerano #1

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(Le fanart est de Philolita)

« J'ai peur ! Gémis Fukano.


-Calme toi Thomas, il faut que tu ailles porter plainte !


-Je... j'...


-Tu veux qu'on y aille ensemble ?


-Mais... tu habites à Montpellier ! C'est bien trop loin !


-Ne bouge pas, j'arrive !


-Ma... »


Le plus jeune ne put finir sa phrase que l'appel skype se coupa. Il se mit en boule dans un coin de son appartement et sanglota. Du sang perla au coin de ses lèvres sans pour autant qu'il l'essuie. Il était deux heures du matin et son meilleur ami allait faire la distance Montpellier-Paris ? On dirait un scénario d'un mauvais film à l'eau de rose... Mais ça ne déplaisait pas au rouquin. Il avait toujours apprécié cette folie chez son acolyte. Cette spontanéité sans fondement. Le brun, lui, avait déjà préparé un petit sac et avait acheté son billet. Il se rendit à la guerre et pesta contre les gens qui lui barraient la route. Il réussit à embarquer à temps dans son train et s'installa confortablement pour les longues heures de voyage qui s'annonçait.


*ELIPSE DU TRAJET*


Zerator arriva devant la porte de son cadet et frappa. Un faible « entre » lui répondit. Il s'exécuta et se précipita sur la boule de poil recroquevillée sur elle-même, posant son sac sur le canapé. Il le serra contre lui et caressa son dos.


« Calme toi Thomas, je suis là... Ne t'en fais pas. »


Il regarda sa montre.


« On ira porter plainte quand le poste sera ouvert.


-D'a-d'accord.


-Tu te rappelle du visage de tes agresseurs ?


-Non.


-Tu saurais les reconnaitre ?


-Peut être. »


Fukano gardait les yeux baissés. Son ami le força à relever la tête pour croiser son regard azur rassurant. Il lui sourit. Pris d'une pulsion, le cadet pressa sa bouche contre celle du brun et posa sa main sur sa nuque. L'aîné sentait milles sensations l'envahir et ce n'était pas pour le déplaire. Son acolyte s'écarta rapidement.


« D-désolé ! »


Zerator embrassa de nouveau le jeune homme avant de susurrer à son oreille :


« Je t'aime.


-Moi aussi, répondit le roux sur un ton semblable. »


Et il s'embrassèrent encore et encore.

Recueil de textes gaysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant