Je suis tombée dans un cercle vicieux

Chapitre 4 : J'ai l'habitude maintenant

3 semaines plus tard.

Les cours étaient devenu pour moi une banalité tout aussi banale que le prof d'histoire n'arrête pas de me lancer des piques. Et ça m'irrite un peu. Je ne l'aimes pas mais pourtant quand je le regarde droit dans les yeux, y a un truc. Je stresse toujours autant quand je dois aller dans son cour. J'en ai marre de venir en cours à cause de lui.

Il fait sans arrêt des sous attendus indirectement, il n'y pas que moi dans la classe mais je sais que y a moi dans le lot. Je ne fais rien. Je ne parle pas. J'attends le temps qui passe. Je ne participe même pas. C'est sûr qu'au point où j'en suis, je ne vais pas révolutionner le monde.

Je suis en ES, certes, mais mon rêve est de travailler dans la photographie, ou devenir réalisatrice. Oui, c'est absurde.

Je suis actuellement avec Ed dans notre endroit secret avant de retourner en cours.

"Il est quelle heure ?" demandais-je.

"12h30"

J'aime cette vie si simpliste que ce paysage magnifique. Bon, si cela pouvait être aussi simple que ça je ne serais sans doute pas ici.

"T'as quoi là ?" me demandait-il, en laissant évacuer la fumée de sa bouche.

"His-toi-re et toi ?" répondais-je, assez blasée.

"Anglais"

J'étais démotivée, exaspérée, désespérée face à l'ampleur de mes notes en histoire. Quand on y pense j'étais plutôt 'bonne' l'année dernière. Mais bon, je vais pas en faire tout un plat mais bon, c'est pas comme s'il me saoulait et me décourageait.

On descendait tranquillement en direction du lycée.

Je marchais tranquillement aussi jusqu'à glisser et tomber. Tout le monde se foutait de ma poire, moi aussi je rigolais intérieurement mais j'avais mal aux fesses et j'avais troué mon pantalon. Il fallut que Ed me passe son gilet pour que je puisse cacher ça.

Je montais les marches une à une afin d'aller en histoire. Je vis Cerise au loin qui me regardait bizarrement.

"T'as fait quoi ?" me demandait-elle, en fronçant les sourcils.

"J'ai glissé et je suis tombé. Putain, en plus j'ai troué mon pantalon à l'arrière." disais-je, en m'écroulant à terre.

Je lisais mes messages assise comme un phoque.

Je me mettais debout pour que monsieur histoire puisse passer et surtout avant qu'il arrive.

Il arrivait avec son café à la main puis il me tendit son gobelet.

"Tu peux me le tenir s'il te plait."

Il trouvait enfin les clés. Il entrait dans la salle en me laissant son gobelet. J'arrivais vers lui en lui tendant.

"Merci." me souriait-il.

Je sais pas pourquoi il me sourit parce qu'il le fait jamais surtout avec moi en fait.

Je partis m'installer. Je m'asseyais avec du mal parce que j'ai mal aux fessiers.

J'écoutais à moitié son cour, j'étais plutôt préoccupé le fait d'avoir un trou dans mon pantalon.

"Heu June tiens."

Je levais la tête à l'entente de mon prénom. J'avais strictement rien écouté. Je le regardais et il me fixait. Je détournais son regard sur mes feuilles.

"Bon, Cerise tu peux lui répéter la question ?" demandait-il, assez énervé.

"Heu, à quelle échelle se situe l'agriculture de la France ?"

Je le regardais.

"Heu, européenne ?"

"Ouais, c'est ça ... tu pourrais m'écouter et participer davantage." me disait-il, avec monotonie.

Il écrivait au tableau le titre du nouveau chapitre ... un de géographie, cette fois-ci. Oui, parce que depuis la rentrée : histoire, histoire, histoire.

C'est fou comment il peut être sympathique et arrogant à la fois. Bipolaire ?

En tous les cas, tout ce que je voudrais c'est revoir mon père. Revoir mon père. Je pense à lui tout le temps. Depuis sa mort, je suis perdue. La chose qui m'affecte le plus de plus avoir l'homme de ma vie, celui que j'aimerais toute ma vie ... ça me fait mal. Alors, oui, j'ai mes raisons d'avoir la tête ailleurs. Mais, je me tais pour pas que ça refasse surface.

Je m'apprêtais à sortir de la salle quand j'entendis mon prénom. Je me retournais. Le prof m'interpellait. Je m'avançais vers avec la boule au ventre.

"June, ça fait trois semaines qu'on se connaît entre guillemets qu'on a reprit les cours mais je voudrais que tu participes un peu plus. On va dire que je ne t'entends jamais en fait. Tu viens, tu écoutes ou pas et tu pars comme ça ... Même si des fois tu réponds pas à mes questions ... au fond je sais que tu le sais. Tu es en première, secoue-toi un peu. Cette année tu as deux oraux alors il le faut, il faut que tu dépasses ta timidité ..."

"Ouais, je sais." disais-je, en faisant un faux sourire.

Je sortis sans dire au revoir. Je sais pas pourquoi mais il va me les briser.

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Le lendemain

J'arrivais devant la classe tel un chameau. J'ai fait une nuit blanche. J'ai deux grosses poches de cernes, qui entre nous sont bien voyante malgré l'anti-cerne. J'ai pas réussi à dormir avec tout ce qu'il se passe en ce moment, j'ai du mal.

Ma mère qui va moyennement bien, mon beau-père qui me casse les pieds, mon frère qui a voulu se suicider à cause d'une meuf ... tout va bien à part ça.

J'ouvrais mes yeux et je vis Monsieur Lacore, devant moi, accroupit. Les gens étaient déjà rentrer dans la classe.

"Ça va ?" me demandait-il.

"Oui oui, je vais extrêmement bien." souriais-je.

J'entrais dans la salle. Les gens me regardaient comme si j'étais une extraterrestre. J'arrivais pas à savoir s'ils avaient de la compassion ou de la moquerie en eux. Mais peu importe.

Il commençait son cour comme si de rien n'était.

J'écoutais encore à moitié et noter des bouts de phrase.

Je sortis de la classe la première sans avoir eu le temps d'écouter ce qu'il disait.

Je me dirigeais vers l'autre salle presque endormi où j'ai dormi.

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Hey! Je sais que ça fait un petit moment. Mais j'arrive pas à mettre les idées et à vous les exposer pour cette histoire comme j'ai peu d'avis x) Sinon, j'essaie d'avancer un peu parce que le début n'est pas intéressant. Le plus intéressant sera le mois de novembre et décembre et après bien sûr. Où je pense que vous resterez perplexe. Lol
À plus. :)